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Ce Barça donne le vertige, Luis Enrique l'imagine pourtant perfectible (et ça fait peur)

Nicolas Couet

Mis à jour 25/11/2015 à 09:39 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Qualifié pour les huitièmes de finale avant de jouer, Barcelone n'a pas fait de détail face à l'AS Rome au terme d'un match qui a encore viré à la démonstration (6-1), trois jours après la claque infligée au Real Madrid. Ce Barça est injouable. Mais il peut encore progresser, juge Luis Enrique.

Luis Enrique applaudit les siens

Crédit: AFP

Trois jours après un Clasico qui a viré à l'humiliation pour le Real Madrid (0-4), Rudi Garcia et la Roma ont payé une addition encore plus salée sur le terrain du Barça (6-1). Plus que le score, c'est encore la manière qui marque les esprits. Les Catalans sont inarrêtables et marchent sur leurs adversaires avec une facilité déconcertante.
Les Romains s'en sont vite rendu compte. A la mi-temps, le match était déjà plié après un doublé de Luis Suarez et un but somptueux de Messi. Le calvaire s'est poursuivi après la pause avec des buts de Piqué, encore Messi et Adriano. Avant que Dzeko ne sauve (un peu) les meubles dans les arrêts de jeu.
Même la qualification acquise avant le coup d'envoi suite au nul entre Borisov et le Bayer Leverkusen (1-1) n'a pas assagi cette bête féroce et insatiable qu'est le Barça en ce moment. Pas même l'absence d'Andres Iniesta, immense face à Madrid samedi mais laissé sur le banc ce mardi. Le retour de Lionel Messi comme titulaire n'a rien cassé au dispositif de Luis Enrique. Au contraire. Les Romains ont subi les vagues adverses pendant 90 minutes. En prenant l'eau de toutes parts.

Les stats le prouvent : le Barça est toujours sur le toit de l'Europe

Depuis leur défaite sur le terrain du FC Séville (2-1) le 3 octobre, les Catalans viennent d'enchaîner huit victoires et un nul toutes compétitions confondues. Ils ont aussi pris les rênes de la Liga et assuré la première place de leur groupe en Ligue des champions à une journée de la fin. Ils ont surtout marqué 28 buts dans le sillage de la doublette Suarez-Neymar, auteur de 22 d'entre eux.
Mardi, le Brésilien n'a pas marqué. Mais il a incarné cette propension des joueurs catalans à se mettre au service du collectif en décrochant pour apporter des solutions, ouvrant de grosses brèches dans la défense italienne. Le trio Messi - Neymar - Suarez, "c'est de l'or pour notre équipe, se réjouit Luis Enrique. Cette complicité, il faut la développer au maximum. Mieux ils s'entendent, meilleure est la dynamique, mieux c'est pour tout le monde."
Il y a toujours des choses à améliorer
Le deuxième but inscrit en est l'illustration parfaite. Tous les joueurs de champ ont touché le ballon sur cette action riche de 27 passes avant son couronnement. Un chef d'œuvre qui s'imbrique dans un nouveau record. Barcelone est devenue l'équipe à inscrire le plus grand nombre de buts dans l'histoire des compétitions européennes (1028). Elle a aussi infligé la plus grosse défaite d'une équipe espagnole à une italienne en Coupe d'Europe.
Luis Enrique savoure. Mais ne s'arrête pas là. "Nous sommes sans doute dans une période faste, où les joueurs ont très envie de participer. En ce moment, nous avons récupéré des joueurs importants, des joueurs clés pour nous, et cela donne à tout le monde beaucoup d'envie de bien faire les choses et de continuer à progresser. Parce qu'il y a toujours des choses à améliorer." Mardi, le Barça et la Roma ne boxaient pas dans la même catégorie. Le Barça et le reste du Vieux Continent non plus.
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Lionel Messi, Jordi Alba, Luis Suarez et Neymar

Crédit: Panoramic

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