Changer l'entraîneur ? "Même si je le pensais, je ne le dirais pas", assure Thiago Silva

Jusqu’au bout, Thiago Silva est resté debout et droit. Sur le terrain, durant les quatre-vingt-dix d'un match qu'aucun parisien, à part lui, méritait de gagner. Après, lorsqu’il a fallu assumer l’échec du Paris Saint-Germain dans les coursives de l’Etihad Stadium, le Brésilien ne s’est pas caché non plus. Quatre échecs en quart de finale de suite, ça marque. Mais le capitaine du PSG n'a pas fui ses responsabilités. Touché, il l’était assurément. Ça s’est vu dans son regard. Et dans ses mots.

"On prend des buts à domicile et, après, c'est difficile à l'extérieur. Cela fait quatre fois que l'on est éliminé en quart. C'est toujours comme ça, ça fait mal. On parle, on parle et on fait les mêmes erreurs", a regretté l’international auriverde. Quels ont été ses mots de capitaine dans l’intimité du vestiaire ? "C’est toujours difficile car, à chaud, on pourrait dire de mauvaises choses. Il ne faut pas le faire. Il faut rester positif et s’améliorer l’année prochaine, peut-être.Mais à ce moment précis, c’est difficile de trouver les mots."

Battu à City (1-0) et éliminé sans avoir franchi de marche supplémentaire, le PSG a failli dans sa quête. Pourquoi ? La fessée est encore trop fraîche pour avoir les idées claires mais, au moins, Thiago Silva ne cherche pas d’excuse. Pas la peine. L’échec est trop gros pour ça. "On ne peut plus dire qu’on manque d’expérience. Mardi soir, on a manqué de personnalité durant la première période. Et je ne vise personne. Je parle de tout le monde", précise-t-il.

Pas même Laurent Blanc, qui a bouleversé l’organisation du PSG pour ce qui ressemblait au match le plus important de l’année. D'ailleurs, à la question "faut-il changer d'entraîneur ?", l'ancien Milanais est clair et net : "Même si je le pensais, je ne le dirais pas. C’est nous qui sommes sur le terrain et jouons".

Quid de la fin de saison ? Il reste deux coupes à remporter pour Paris. Mais que le printemps va être amer. Et long… Thiago Silva craint-il que cette défaite laisse des traces ? Le capitaine rassembleur ne l’imagine pas une seule seconde. Même s’il est sans doute en fin de cycle, le groupe n’explosera pas et fera le job jusqu’au bout. "Je ne crois pas à cela, ce n’est pas dans la mentalité des joueurs. Même ceux qui sont en fin de contrat, comme Ibra ou Maxwell. On va attendre la fin de la saison pour savoir ce qu’il en est de la suite. Il faudra maintenant essayer d’être plus fort." Pas sûr que cela passe par la même ossature.