Efficacité, confiance et stats saisissantes : Cavani (PSG) ne fait plus débat cette saison

L'efficacité. C'est le mot qui revenait dans toutes les bouches parisiennes après le succès face à Malmö (2-0), le caillou dans la chaussure du PSG. Oui, depuis le début de saison, Paris pourrait se rendre la vie plus facile avec un brin de réalisme. C'est certain. Ce n'est encore qu'un détail car le début de saison est presque parfait et les échéances qui comptent encore lointaines. Mais s'il y a bien un Parisien qui ne souffre pas du manque de réalisme, c'est Edinson Cavani. Encore décisif mardi face à Malmö (2-0), il a inscrit son 5e but en trois matches.

Il est sans conteste l'homme forme du secteur offensif parisien depuis la reprise des hostilités en août. Lui qui n'avait jamais aussi bien démarré un exercice depuis ses débuts avec le PSG en 2013. Mais son état de grâce s'étend bien au-delà du début d'été. Sur ses 17 derniers matches avec Paris, Cavani en est à 18 buts et 24 en 35 matches en 2015. "Il y a des hauts et des bas. En ce moment, je prends du plaisir, j'espère continuer comme ça", a-t-il simplement lâché après la rencontre au micro de BeIn Sports ce mardi soir, avant de soigneusement évité les journalistes dans les couloirs du Parc des Princes.

Son apport n'est pas toujours évalué à sa juste valeur. D'abord parce qu'il reste le bouc-émissaire des malheurs parisiens quand le PSG n'est pas cette machine qui broie tout sur son passage. En témoigne son quart de finale aller très compliqué face au Barça en avril dernier (1-3) et les critiques très dures dont il a fait l'objet suite à une prestation ratée.

Cette saison encore, son doublé face à Bordeaux (2-2) a été masqué par les deux énormes toiles de Trapp et c'est davantage le récital de Di Maria que sa tête rageuse pour corser la marque qui restera de la première sortie du PSG en Ligue des champions cette saison. C'est comme cela, Cavani n'a sans doute pas l'aura que ses statistiques réclament. Pourtant, c'est lui qui tient le secteur offensif sur ses larges épaules.

En ce début de saison, Ibrahimovic n'a joué qu'un match en Ligue 1, plutôt réussi d'ailleurs, à Monaco (3-0) et pour son entrée en Ligue des champions, le Suédois est clairement passé à côté des débats. Maladroit, il a gâché un nombre important de munitions et ralenti le jeu. Cavani, lui, n'a pas signé un grand match. Il a d'abord gâché. La différence, cette année, c'est que le doute ne l'effleure plus. Quelques minutes seulement après avoir expédié un plat du pied dans la tribune Boulogne, il a smashé son coup de boule pour corser la marque. "Nous avons de la chance d'avoir Cavani", soulignait Laurent Blanc après le doublé d'El Matador face à Bordeaux. Cela n'a pas toujours été évident mais c'est, aujourd'hui, plus vrai que jamais.