Faites-le pour Gerland

Les souvenirs sont quelque chose de très personnel. Chacun d'entre vous aura sans doute un ressenti différent. Ancien de la maison, Hubert Fournier n'a pas une seconde cherché à nier l'importance que cette rencontre face à la Gantoise soit le dernier match européen de Gerland : "Ce n'est pas anodin car de belles pages se sont jouées sur ce terrain. J'ai personnellement en tête le quart de finale retour de coupe de l'UEFA 1999 contre Bologne."

Un souvenir que je partage avec l'entraîneur de l'OL. Battu 3-0 en Italie, Hubert Fournier et ses coéquipiers avaient quasiment refait leur retard à la mi-temps (2-0). Tout Gerland avait poussé pour un troisième but… qui n'était jamais venu. Tant mieux car les tribunes auraient peut-être fini par s'écrouler… J'exagère à peine.

Je vous invite d'ailleurs à lire les commentaires que ne manqueront pas de poster ceux d'entre vous qui étaient à Gerland lors de ce match. Comme les 40 000 spectateurs présents ce soir-là, je considère toujours que Gerland n'a jamais autant tremblé. Pas même les soirs de rouste contre le Real Madrid (3-0 en 2005, 2-0 en 2006). Des rencontres restées dans la légende. Comme tant d'autres moments.

Je revois par exemple aussi Juninho marquer d'un coup-franc diabolique dans la lucarne opposée de Victor Valdès en février 2009 en huitième de finale aller de la Ligue des Champions contre le FC Barcelone (1-1). Un coup de génie. Comme le triplé de Sonny Anderson contre Bruges en 16ème de finale retour de la Coupe de l'UEFA 2001-2002 (3-0) qui avait effacé la correction du match aller (4-1).

Tiens, Bruges. Des Belges comme les joueurs de la Gantoise que l'OL va affronter mardi soir. Bien sûr, le contexte est radicalement différent. Ce match n'est pas à élimination directe. Enfin, il le deviendra si Lyon ne le gagne pas. On ne peut pas l'imaginer. L'OL n'avait pas le droit de ne pas remporter le dernier derby de l'histoire à Gerland et il l'a survolé (3-0). Ce doit être la même issue ce soir. C'est la seule solution.