L'antisèche Real-PSG : Paris progresse mais a toujours des problèmes rédhibitoires face aux gros

Après avoir raté la première manche, Paris a proposé un tout autre état d'esprit à Santiago Bernabeu. Le PSG a croqué dans le match avec envie et n'a jamais laissé respirer un Real au bord de la rupture. Dans le pressing, les hommes de Blanc ont étouffé les Madrilènes. C'est sur les ailes qu'ils se sont montrés les plus menaçants en multipliant les dédoublements. En première période, les Parisiens ont tenu un rythme incroyable. Ce fut plus contrasté après la pause. Le Real a enfin ressorti plus proprement les ballons et a utilisé sa meilleure arme : les contres. Paris a gardé la maîtrise mais s'est montré beaucoup moins incisif. Il a davantage agi par éclair grâce à la technique en mouvement de Di Maria.

Par son énorme erreur, Kevin Trapp est le premier responsable de la défaite parisienne à Santiago Bernabeu. C'est cruel pour le portier allemand qui a dégainé trois parades. Mais sa boulette est impardonnable. Tout comme les deux ratés d'Edinson Cavani. Ils coûtent très cher à l'heure des comptes. C'est d'autant plus rageant que la prestation parisienne est très solide. A l'image d'un Angel Di Maria rayonnant au milieu de terrain dans ses orientations de jeu et dans ses prises de risque. Serge Aurier et Maxwell ont montré la voie à suivre en déployant un volume de jeu monstrueux. Côté Real, hormis un Raphaël Varane très solide, personne n'est sorti du lot. A l'image d'un Cristiano Ronaldo complètement inoffensif.

Arrêts de jeu de la première période, le Real est au bord de l'asphyxie. Di Maria trouve Cavani dans la profondeur. L'Uruguayen est absolument seul face à Navas. Paris va enfin concrétiser son énorme domination et planter une banderille juste avant la pause. Mais Cavani rate son contrôle et son ballon piqué.

Le Real a signé un record ce mardi : il a enchainé un 19e match sans défaite en phase de poule. Un record qu'il partage avec... le FC Barcelone.

Voilà une double confrontation qui rappelle les éliminations en quart de finale face au Barça (2013) ou Chelsea (2014). Paris n'est pas loin, tout près même. Mais il reste à quai. Oui, il tire plus d'enseignements positifs de cette défaite en Espagne qu'à l'issue du nul au Parc (0-0). Mais il reste à quai. Le mal est le même depuis plusieurs années désormais quand la route s'élève : l'efficacité du PSG dans les deux surfaces. Le Real a marqué sur une demi-occasion. Le PSG s'en est procurées une petite dizaine, mais Kaylor Navas n'a pas eu besoin de signer la moindre parade.

Comme souvent après pareil sommet, le PSG constate qu'il lui manque un tueur des surfaces capable de matérialiser au score la domination dans le jeu. Cavani a encore étalé ses faiblesses dans les matches qui comptent. C'est une vieille rengaine qui continue de pénaliser le PSG. Zlatan Ibrahimovic fut bien plus précieux qu'au Parc des Princes ? C'est incontestable, mais il n'a pas marqué lui non plus.

Bien sûr, il ne faut pas passer sous silence la déveine parisienne. Avec trois poteaux et un but encaissé sur une demi-occasion madrilène, le PSG a subi des coups du sort. Mais quand il se répète année après année, sommet après sommet, c'est que le mal est un peu plus profond. Le PSG progresse, c'est indiscutable. Mais s'il ne résout pas ses problèmes récurrents, le dernier carré continuera de lui échapper.