L’antisèche : Le tableau noir aurait dû couronner la Juve, le coaching a fait triompher le Bayern
Mis à jour 17/03/2016 à 09:35 GMT+1
LIGUE DES CHAMPIONS – Le Bayern est passé tout près du précipice en 8e de finale retour de la Ligue des champions face à la Juve (4-2, a.p.) mais le coaching de Pep Guardiola l’a sorti du traquenard. Notre antisèche.
Le jeu : Une douce folie
De l'intensité, un suspense haletant, un scénario renversant : ce choc entre le champion d'Italie et le champion d'Allemagne a tenu toutes ses promesses. D'abord, une première heure largement dominée par la Juve, impeccable en contre et disciplinée derrière, qui aurait pu virer avec un plus large avantage encore que ses deux buts d'avance à la pause. Puis le réveil du Bayern, secoué par l'entrée en jeu de Kingsley Coman qui a apporté de la verticalité. Et, enfin, la prolongation qui a couronné la profondeur de banc des Bavarois.
Les joueurs : Coman a tout changé, Morata s'est baladé
L'entrée en jeu de Kingsley Coman a fait basculer la rencontre. C'est lui qui a trouvé Thomas Müller pour l'égalisation en fin de match (90e) et c'est lui qui a scellé le score sur une accélération fulgurante (110e). Ce fut plus compliqué pour Franck Ribéry, titulaire, qui n'a pas toujours fait les bons choix même s'il a apporté des solutions en seconde période. Mehdi Benatia et David Alaba ont, en revanche, vécu un véritable calvaire, impuissants face à Alvaro Morata.
L'avant-centre espagnol fut un poison constant et il a offert sur un plateau, après une course de 40 mètres et des dribbles insensés, le deuxième but à Cuadrado. Buteur sur l'ouverture du score, Paul Pogba a souvent fait les bons choix. Positionné sur l'aile gauche en soutien de Morata, il a fait l'étalage de son volume de jeu. Irréprochable, Patrice Evra n'a fait qu'une erreur : une perte de balle à 30 mètres de son but lourde de conséquence puisqu'elle a débouché sur l'égalisation de Müller.
Ce qui aurait pu tout changer
22e minute, le Bayern a la tête sous l'eau. Même Manuel Neuer joue à l'envers. Le meilleur gardien du monde manque sa relance. Morata récupère la balle, le lobe et la Juve prend deux buts d'avance. Sauf que l'Espagnol est injustement signalé hors-jeu. Une erreur d'arbitrage qui fait tâche à l'heure de faire les comptes.
Le stat : 15
Le Bayern va disputer son 15e quart de finale en Ligue des champions. C'est un record.
Le tweet qui résume tout
La décla : Massimiliano Allegri
Bien sûr que ça fait mal, mais je dois vraiment féliciter mon équipe qui jouait contre un favori.
La question : Allegri-Guardiola : qui a gagné la bataille du tableau noir ?
Si le choc a tenu toutes ses promesses, si ce 8e de finale restera comme le plus flamboyant du plateau, c'est d'abord parce que le Bayern et la Juventus ont livré un magnifique combat tactique. Lors de ce retour, c'est Massimiliano Allegri qui a remporté la première bataille. Privé d'un joueur essentiel à chaque ligne (Chiellini, Marchisio, Dybala), il a mis en place un plan de jeu parfait basé sur un pressing constant, un bloc homogène et une discipline de mort de faim.
Pris par surprise par la rigueur italienne, le Bayern, tétanisé, a tourné en rond et livré une parfaite caricature de ses caractéristiques. Comment s'en sortir ? Par le coaching. Guardiola a rapidement constaté que son équipe tournait dans le vide et a lancé deux fusées Thiago Alcantara et surtout Kinglsey Coman, les deux buteurs en prolongation. Si le Français n'a pas toujours été en réussite, il a amené de la spontanéité et de la profondeur.
Dans le même temps, Allegri a sorti Alvaro Morata au profit de Mario Mandzukic (72e) quand le match semblait avoir choisi son camp à 0-2. Une minute plus tard, Robert Lewamdowski lançait la remontée bavaroise. La prestation de l'avant-centre croate a de quoi donner des regrets à Allegri. Ce mercredi, il a pris une leçon de coaching. Dommage, jusque-là, la Juve et lui avaient tout juste.
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