Le Real Madrid débarque à l'Etihad : la marche est vraiment très haute pour City
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Mis à jour 26/04/2016 à 16:49 GMT+2
Manchester City dispute face au Real Madrid la première demi-finale de Ligue des champions de son histoire, mardi à l’Etihad Stadium. Les Anglais ne partent évidemment pas favoris face à l’ogre de la Maison Blanche qui se chauffe d’un autre bois que le PSG, que les Citizens ont sorti au tour précédent.
Kevin De Bruyne
Crédit: AFP
Le contexte
Si la seconde demi-finale de Ligue des champions sera placée sous le signe de l'opposition de styles, entre un Bayern qui aime autant tenir le ballon que l'Atlético le récupérer, le duel que s'apprêtent à livrer Manchester City et le Real Madrid aura aussi le goût de la différence. Entre un habitué des lieux. Et un petit nouveau qui a brisé le plafond de verre des quarts de finale en éliminant le Paris Saint-Germain (2-2, 1-0).
Les Citizens de Manuel Pellegrini disputent leur première demi-finale de C1 alors que le Real Madrid, vainqueur de l'épreuve à dix reprises, est abonné au dernier carré depuis 2011. Autant dire que ce sont deux mondes qui vont croiser le fer, dès mardi à l'Etihad. Parce que, si les deux clubs sont financièrement loin d'être exsangues, leur connaissance et expérience de ce genre de rendez-vous est incomparable.
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Kevin de Bruyne (Manchester City)
Crédit: AFP
Tous deux troisièmes de leur championnat respectif, les deux équipes ne sont pas lancées dans la même course alors que le sprint final a débuté. Si Manchester City lutte pour ne pas louper la prochaine édition de la C1, le Real Madrid a pour ambition de décrocher le titre de champion d'Espagne. Pas exactement une dynamique semblable. Néanmoins, sur le terrain, les deux clubs avancent tous deux à un rythme effréné : cinq victoires de suite - toutes compétitions confondues - pour le Real, sept matches sans défaite pour City.
Le Real Madrid peut aussi se réjouir sur un autre point : Ronaldo et Benzema, victimes de soucis musculaires, sont du voyage à Manchester et ne croiseront pas Yaya Touré, blessé. Seront-ils aptes ? La question se pose et Zidane l'espère en tout cas. La réponse changera quelque peu la donne et le visage de cette demi-finale aller.
L'homme à suivre : Sergio Agüero
Il n'a pas été en grande réussite au tour précédent, face au PSG. Mais Sergio Agüero fut un poison constant pour la défense parisienne. L'Argentin, qui a déjà croisé le Real Madrid quelque fois quand il évoluait sous les couleurs de l’Atlético (0 victoires en 11 matches et 3 buts inscrits), a perdu le chemin des filets en Ligue des champions alors qu'il n'arrête pas de planter en Premier League. Sur ses cinq derniers matches "anglais", l'attaquant a scoré à 7 reprises, avec un triplé à Chelsea.
En C1, ça fait trois matches de suite que le Kun ne marque pas. Avec, en prime, ce penalty raté face au Paris Saint-Germain lors du quart retour. Pire, Sergio Agüero n'a plus cadré la moindre frappe en C1 depuis 342 minutes. Ça ferait presque désordre.
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Sergio Agüero a raté un penalty contre le PSG.
Crédit: Panoramic
Ils ont dit
Manuel Pellegrini, entraîneur de City
En quart, on a mieux joué que le PSG parce que l'on a essayé d'être nous-mêmes et de jouer en équipe. Mardi, vous verrez la même chose.
Zinédine Zidane, entraîneur du Real
A Wolfsburg, on a fait un mauvais match. Ce que j'attends de mon équipe, c'est qu'ils ne le répètent pas.
3 stats à avoir en tête
- S'il marque, Cristiano Ronaldo égalera son record de buts marqués en Ligue des champions sur une saison (17). A cette heure, CR7 a inscrit 16 réalisations. Ses plus proches poursuivants, Thomas Müller, Robert Lewandowski (Bayern) et Luis Suarez (FC Barcelone), en sont à 8.
- Et à la fin, ce sont les Espagnols qui gagnent ? Oui. A tous les coups, cette saison. Les seuls Espagnols sortis des Coupes d'Europe (C1 et C3) l'ont été par des clubs… espagnols. A chaque fois qu'un représentant de la Liga a croisé un club d'un autre championnat, il est sorti vainqueur du duel.
- Manchester City a joué 110 matches européens durant toute son histoire. Cristiano Ronaldo en a disputé 132 à lui tout seul.
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Gareth Bale et Cristiano Ronaldo sous le maillot du Real Madrid en 2016
Crédit: Panoramic
Notre avis
Manchester City n'a pas grand-chose à perdre. Et tout à gagner. Face au Real Madrid, ogre européen, le club anglais tentera de poursuivre sa folle aventure continentale, qui l'a vu sortir le PSG au tour précédent au terme d'une double confrontation d'un niveau que l'on qualifiera de très moyen. Peut-il en faire autant face à la bande de Zinédine Zidane ? A une condition : élever son niveau de jeu. De deux ou trois crans. C'est indispensable face à la Maison Blanche qui, sans être impériale en 8e ou en quart, a les ressources et l'expérience pour gérer au mieux ce type de rendez-vous qui ont fait sa gloire.
Mardi soir, le Real Madrid évoluera peut-être sans Ronaldo ni Benzema. L’absence des deux hommes donnerait sans doute un peu plus d'espoir aux hommes de Manuel Pellegrini. Néanmoins, qu'ils ne fassent pas d'illusion, cela n'engendrerait pas de révolution tactique hasardeuse à Madrid. Le 3-5-2 décidé au dernier moment, Zidane n’est pas prêt à l’assumer. Surtout, le Real n'en a pas besoin.
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