Ligue des champions : Après Real-Atlético : Antoine Griezmann, symbole d’un Atlético frustré
ParCyril Morin
Mis à jour 29/05/2016 à 13:36 GMT+2
LIGUE DES CHAMPIONS – Auteur d’un match frustrant, Antoine Griezmann a également raté le pénalty qui aurait permis à l’Atlético de recoller au score plus rapidement. Un échec alors que le joueur était attendu au tournant.
Antoine Griezmann en était conscient. Après avoir transformé sans trembler son tir au but, il n’a pas pu réfréner un geste de dépit. Car au fond de lui, l’attaquant français a dû se rappeler de cette 47e minute fatale. Mené 1-0, l’Atlético obtient un penalty après que Torres ait bien joué le coup face à Pepe.
Le buteur français, en pleine confiance du haut de ses 32 buts cette saison, prend ses responsabilités. En choisissant la puissance, l’attaquant s’est trompé. Sa lourde frappe, pas assez maîtrisée, s’écrase sur la barre et l’Atlético va continuer à cravacher pour arracher l’égalisation. Reste que cet échec, s’il symbolise le match de Colchoneros maudits à San Siro, ne résume pas entièrement le match du Français.
Seul au monde devant
S’il n’a pas été aussi inspiré qu’à l’habitude, Antoine Griezmann a eu le mérite de tenter. Beaucoup. Surtout en première période où il aura été au four et au moulin. Si ses frappes n’ont pas réellement inquiété Keylor Navas, il a longtemps été le seul détonateur offensif de l’Atlético alors que Fernando Torres semblait errer sur le terrain.
L’entrée de Yannick Ferreira Carrasco à la mi-temps et le passage en 4-3-3 a corrigé cette tendance à l’isolement mais, paradoxalement, c’est là que le Français s’est peu à peu éteint. Toujours aussi habile dans ses déplacements et précis dans ses transmissions (75% de passes réussies dans les 30 derniers mètres), il n’a cependant plus réussi à se montrer dangereux. Sa tentative de retourné acrobatique en prolongations n’a fait qu’illustrer son impuissance à faire la différence même si Diego Simeone a bien tenté de le ranimer en lui claquant gentiment la joue.
Et maintenant, l’Euro
Alors que retenir ? Ce penalty bien sûr – Griezmann a manqué deux penalties cette saison, les deux face à Navas - et une impression qu’il ne manque plus grand-chose au Français pour devenir une pointure mondiale. Un zeste de chance peut-être. Une aide divine que certains ont eu, semblent-ils.
Il n’empêche, malgré cette finale perdue, cette édition 2015-2016 de la Ligue des champions fut celle de l’ascension irrésistible du Français. La suite, avec l’Euro en ligne de mire, est d’ores et déjà prometteuse. Et peut-être Griezmann pourra-t-il se consoler en marquant dans une autre finale ? Au rythme où il avance, c’est une possibilité qu’il ne faut pas écarter.
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