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Ligue des champions - L'antisèche : À ce niveau-là, le Real n'est pas un candidat crédible

Cyril Morin

Mis à jour 09/03/2016 à 10:57 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Prévisible et stéréotypé, le Real Madrid a eu le mérite de gagner sur sa pelouse contre une AS Roma joueuse mais pas assez réaliste (2-0). Mais la Maison Blanche ne pourra pas se contenter de cela pour franchir les obstacles à venir en Ligue des champions. Notre antisèche.

La joie de Cristiano Ronaldo après son but face à la Roma

Crédit: AFP

Le jeu : une possession longtemps stérile, des contres supersoniques

Comme d’habitude, le Real a eu le ballon la majeur partie du temps dans ce match (59 %). Pourtant, l’équipe de Zinedine Zidane a mis du temps avant de se créer des occasions franches. Durant une bonne partie du match, elle s’est contentée d’alerter un Szczesny impeccable de loin. Finalement, c’est de Cristiano Ronaldo qu’est venue l’étincelle. Le but de James Rodriguez quatre minutes plus tard relève de l'anecdotique tant le suspense avait disparu.
Du côté de l’AS Roma, le plan de Luciano Spalletti a longtemps fonctionné avec un Mohamed Salah en feu qui a multiplié les longs rushs en contre. Les Romains rentreront de Madrid avec des regrets tant leur manque de réalisme devant le but les a empêchés de croire en tout exploit. Dzeko, Salah ou Manolas n’ont pas su marquer le but qui aurait pu faire la différence.
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Mohamed Salah maladroit contre le Real Madrid

Crédit: AFP

Les joueurs

Comme souvent au Real, c’est Cristiano Ronaldo qui a le plus tenté. Avec 14 frappes dans le match, le Portugais a provoqué sa réussite en marquant un but de réel avant-centre. Débarrassé de son travail défensif grâce à Casemiro, Luka Modric a éclairé le match de sa classe et de ses passes. Les Madrilènes peuvent également remercier Keylor Navas, décisif à plusieurs reprises.
Gareth Bale et James Rodriguez n’ont pas réellement réussi à faire des différences alors que Sergio Ramos a beaucoup souffert face à la vitesse de Salah. L’Égyptien est le joueur qui a amené le plus de danger côté italien. À l’inverse, Edin Dzeko n’a pas apporté ce que l’on était en droit d’attendre de lui : un ou des buts. Wojciech Szczesny a longtemps retardé l’échéance avant de s’incliner face à Ronaldo et James.
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Keylor Navas impérial contre l'AS Roma

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : et si Dzeko avait réussi son face-à-face ?

14e minute : Mohamed Salah s’échappe sur le côté droit et transmet à El Shaarawy. L’Italien s’efface et laisse Edin Dzeko se présenter en un-contre-un face à Keylor Navas. Le Bosnien rate son contrôle et ne cadre pas sa frappe du gauche. A 0-0, l’ouverture du score romaine aurait pu entretenir le suspense et surtout faire douter cette équipe du Real, loin d’être impériale.

La stat : 720

Comme le nombre de minutes passées par Keylor Navas sans encaisser de but en C1. Le Costaricien n’a jamais pris le moindre but dans la prestigieuse compétition européenne.

Le tweet qui rappelle que Totti est une légende vivante

"Totti a fait ses débuts pour la Roma avant que Kovacic ne soit né"

La décla

Zinedine Zidane sur la production de son équipe :
On n’est pas trop mal. Il faut continuer. L’important, c’est le travail bien fait. On savait qu’on allait souffrir et on a souffert. Le prochain adversaire sera encore plus difficile.
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Zidane : "Je suis content de la résistance de mon équipe"

La question : Le Real a-t-il du souci à se faire ?

Oui. S’il reste à ce niveau. Amorphes collectivement à l’aller comme au retour, les Madrilènes s’en sont remis à leurs individualités pour passer ce huitième de finale. Après tout, c’est à ça que servent les grands joueurs. Il n’empêche : tactiquement, l’équipe de Zinedine Zidane ne maîtrise pas complètement son sujet. Si le retour de Casemiro a permis un meilleur équilibre au milieu avec Luka Modric placé un peu plus haut, tous les problèmes ne sont pas résolus, loin de là. En concédant de nombreuses occasions, la paire Ramos-Pepe n’a pas réellement rassuré. Heureusement, Keylor Navas veillait au grain et, les autres fois, les Romains avaient décidé de tirer à côté.
Dès lors, le retour de Karim Benzema pourrait donner du liant au jeu offensif du Real, un peu trop stéréotypé par moments. Défensivement, tous les joueurs devront mettre la main à la patte au risque de vraiment souffrir contre de plus grosses cylindrées. Car face au Bayern ou au Barça, ce Real aura du mal à résister.
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Zinédine Zidane, entraîneur du Real Madrid - 2016

Crédit: AFP

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