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Lyon-Zenit - Lacazette, Gonalons et Umtiti doivent prouver qu’ils ont le niveau international

Jonathan Murciano

Publié 03/11/2015 à 19:00 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Lyon est passé au travers lors des matches allers de la phase de groupe de C1. Ses cadres (Lacazette, Gonalons, Umtiti) aussi. A eux de se montrer enfin à la hauteur de l'évènement et éviter à l'OL une élimination prématurée face au Zenit mercredi soir lors de la 4e journée. C'est également l'occasion de marquer des points aux yeux de leur sélectionneur, Didier Deschamps.

Hulk devant Alexandre Lacazette et Maxime Gonalons lors de Zenit-Lyon

Crédit: Panoramic

"Il faudra de la folie à Gerland contre le Zenit. Car j'y crois encore en Ligue des Champions. Vraiment." Dans les colonnes du Progrès, Jean-Michel Aulas ne se laisse pas abattre par les statistiques qui donnent seulement 11,5% de chances à l'Olympique Lyonnais de se qualifier pour les huitièmes de finale de la reine des compétitions européennes, si chère à ses yeux. Avec seulement un point en trois matches, les joueurs de Hubert Fournier ont réalisé le pire départ de l'histoire du club en Ligue des champions. Ils pourraient déjà faire une croix sur le tour suivant s'ils ne battent pas le Zenit et Valence s'impose dans le même temps face à la Gantoise mercredi soir. Mais si JMA y croit dur comme fer, c’est aussi parce qu’il juge avoir les armes pour lutter.
Comme son président, le coach lyonnais attend beaucoup plus de sa colonne vertébrale formée par trois éléments du centre de formation : Umtiti – Gonalons - Lacazette. Face au Zenit, vainqueur de ses trois premiers matches, c'est le soir idéal pour eux de se montrer enfin à la hauteur de leur statut et de permettre à l’OL de maintenir un minimum de suspense dans ce groupe H. Et hasard du calendrier, ils peuvent également marquer des points aux yeux du sélectionneur Didier Deschamps, qui donnera jeudi sa liste pour les deux prochains matches amicaux des Bleus (face à l'Allemagne et l'Angleterre).
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Alexandre Lacazette (Lyon) face au Zenit

Crédit: Panoramic

Lacazette, sa Madjer en Russie doit le débloquer

Sa saison européenne avait débuté par un penalty raté face à la Gantoise lors de la 1re journée. Sur la lancée d'un été pourri, gâché par une blessure au dos, l'attaquant de l'OL tarde toujours à retrouver cette efficacité létale, qui lui avait permis de décrocher le titre de meilleur buteur de Ligue 1 la saison dernière (27 réalisations en 33 matches contre 2 en 10 rencontres cette saison). Orphelin de Fekir, gravement blessé au genou, il manque encore d'automatismes avec ses nouveaux partenaires en attaque, Beauvue et Valbuena, malgré trois mois complets de compétition ensemble.


Après une prestation fantomatique face à Valence (0-1) à Gerland, à l'instar de tous ses partenaires, Lacazette a enfin débloqué son compteur en Ligue des champions cette saison à Saint-Pétersbourg (3-1) il y a quinze jours. C'est son troisième but en onze rencontres disputées en C1. Il pourrait faire office de déclic surtout qu'avec sept frappes cadrées en trois matches, il fait partie du top 7 des joueurs les plus précis de la compétition. Il doit seulement se montrer plus efficace dans la finition face à Kerzhakov. Le mois dernier, Didier Deschamps l'avait appelé à la dernière minute dans le groupe France pour pallier la blessure du Rennais Ntep. Une performance marquante face au Zenit incitera sans doute le sélectionneur à l'inclure du premier coup dans sa liste cette fois-ci.

Gonalons, au milieu ou en défense, il doit retrouver sa hargne

Lors des deux derniers matches de Ligue 1, Hubert Fournier l'a utilisé en défense centrale aux côtés de Umtiti puis de Yanga-Mbiwa. L'entraîneur lyonnais pourrait être tenté de renouveler l'expérience avec la paire Gonalons-Umtiti face aux Russes. A l'aller, le capitaine de l'OL est à l'origine de la perte du ballon qui permet à Hulk d'aller inscrire le deuxième but du Zenit. Il doit encore avoir les stigmates du coup d'épaule viril du Brésilien. Cette action résume le début de saison en demi-teinte de Gonalons. Il en convient lui-même sur le site officiel de son club : "Je n’ai pas fait un très bon début de saison. Je sais que les performances vont revenir. Je ne suis pas inquiet…"
En Ligue des champions, celui qui s'était révélé sur la pelouse d'Anfield en 2009 a disputé l'intégralité des trois rencontres. Et il n'est clairement pas au niveau après trois saisons à se contenter de la Ligue Europa, lui qui avait disputé la demi-finale perdue face au Bayern Munich en 2010. Il ne parvient pas à peser dans le jeu et a imposé son autorité naturelle malgré une bonne entrée en matière face à la Gantoise. Cela n'incite pas Deschamps à le considérer autrement qu'une simple roue de secours en cas de blessures chez les milieux de terrain des Bleus. Gonalons a toujours l'Euro 2016 dans un coin de la tête mais celui qui n'a été convoqué que six fois en trois ans par Deschamps part de loin et il n'a plus de temps à perdre.

Umtiti, un leader de défense sans expérience

"Vous ne regardez pas les matches de Ligue des champions, alors !" Interrogé par Eurosport.fr sur l'absence du défenseur lyonnais dans ses dernières listes, Didier Deschamps s'est montré taquin mais il a surtout pointé le manque de régularité du jeune Lyonnais, ce que Fournier a également souligné en fin de semaine dernière. Pilier de l'arrière garde de l'OL depuis trois saisons, Umtiti a percé très tôt en équipe première et il n'a que… 21 ans, faut-il le rappeler. Pour preuve, il a disputé cette saison ses trois premiers matches de Ligue des champions. Il est encore en phase d'apprentissage et il ne doit pas être satisfait des cinq buts encaissés en trois rencontres (aucun cleansheet) par son équipe.
Face au Zenit, le leader rhodanien aurait pu mieux régler l'alignement de sa défense sur les buts de Dzyuba et Danny. Il sait qu'il a encore du travail à effectuer au niveau de sa concentration et la constance de ses prestations. Son entraîneur estime que la porte des Bleus n'est pas fermée à double tour : "Si Sam continue à enchaîner les performances, il n'y a que comme ça qu'il pourra changer la donne."
Le sélectionneur s'appuie en défense centrale sur le noyau dur présent au Mondial en 2014 (Varane, Sakho, Koscielny, Mangala). "Ils (les autres) ont tous une chance", note Deschamps sans convaincre. Ambitieux, Umtiti compte bien lui faire changer d'avis dans les prochains mois. Ça passe d'abord par les matches à enjeux comme celui de mercredi soir.
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