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Olivier Giroud, l'avant-centre le plus sous-coté d'Angleterre

Lucile Alard

Mis à jour 09/12/2015 à 07:48 GMT+1

FOOTBALL - Souvent critiqué en Angleterre, Olivier Giroud est, année après année, toujours aussi décisif. Seul Kun Agüero a plus marqué que lui en championnat depuis la saison 2013/2014. Une bonne nouvelle pour Arsenal avant un déplacement périlleux sur la pelouse de l'Olympiakos.

Olivier Giroud buteur contre le Bayern Munich avec Arsenal

Crédit: Panoramic

En Premier League, il y a le tube de ce début de saison, Jamie Vardy, auteur de 14 buts, et les "autres" buteurs. Et comme toujours depuis son arrivée de l'autre côté de la Manche, Olivier Giroud figure en bonne place au classement des meilleures gâchettes du championnat. Ses huit buts inscrits en 16 journées jouées le placent en cinquième position. Derrière Lukaku, mais devant Agüero. L'Argentin, handicapé par une blessure qui l'a privé de plusieurs rencontres, est justement le seul à faire mieux que l'international français en terme de régularité depuis la saison 2013/2014.
L'ancien avant-centre de Montpellier fait preuve d'une régularité rare sur les terrains anglais ces dernières années. Il carbure comme peu d'autres attaquants en Premier League. Depuis la saison 2013/2014, il a planté 38 buts en championnat avec le maillot d'Arsenal. C'est loin derrière l'Argentin de City qui a tourné à 50 réalisations sur la même période mais c'est plus que le serial-buteur d'Everton Lukaku (35) ou que le Mancunien Wayne Rooney (31). Sur la période, le Français est numéro 2.
Seize buts en 2013/2014, quatorze en 2014/2015 et déjà huit cette année en Premier League, Olivier Giroud continue saison après saison d'être performant au plus haut niveau. Alors oui, il n'a jamais connu une saison dantesque, à l'image des 22 buts de Daniel Sturridge sous le maillot de Liverpool en 2013/2014, des 20 réalisations de Diego Costa la même saison ou des 26 buts inscrits par Agüero la saison dernière en championnat. Mais le Français est bon dans la constance.

Les critiques n'y changent rien, il reste l'atout phare d'Arsenal en attaque

Des performances d'autant plus notables que l'international français n'est pas le joueur le moins critiqué du championnat. Notamment depuis le début de l'année 2015. Thierry Henry a sûrement signé la charge la plus féroce à l'encontre de Giroud, d'abord parce que les mots utilisés sont durs, mais aussi du fait du statut d'icône dont dispose l'ancien numéro 14 chez les Gunners. "Arsenal a besoin d’un attaquant de classe mondiale", avait déclaré l'ex-protégé d'Arsène Wenger reconverti en consultant pour Sky Sports.
Ce début de saison a une nouvelle fois prouvé que la place d'Olivier Giroud n'est jamais acquise. L'attaquant a été un temps relégué sur le banc par son coéquipier Theo Walcott. Mais son entrée en jeu décisive face au Bayern Munich en Ligue des champions, couplée à la (nouvelle) blessure de l'Anglais lui ont permis de retrouver son poste à la pointe de l'attaque des Gunners. Résultat : c'est lui le joueur le plus décisif de son équipe et il a une nouvelle fois prouvé sa force mentale et sa capacité à rebondir.
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Arsenal's French striker Olivier Giroud (L) reacts with teamates Arsenal's German defender Per Mertesacker, Arsenal's German midfielder Mesut Ozil, Arsenal's Spanish defender Hector Bellerin and Arsenal's English midfielder Alex Oxlade-Chamberlain after s

Crédit: AFP

Enfin indispensable en Bleu ?

Son statut de buteur numéro 2 de la Premier League sur les dernières saisons le prouve : il fait partie des joueurs les plus performants à son poste. Mais son statut en équipe de France ne lui a jamais permis de le prouver. Deuxième choix dans l'esprit de Didier Deschamps derrière Karim Benzema, Giroud s'est trop souvent contenté d'un rôle de remplaçant. Mais avec l'absence potentielle du Madrilène, empêtré dans l'affaire de la sextape, Giroud peut devenir plus qu'une alternative.
Son doublé face au Danemark et sa prestation face à l'Allemagne en novembre ont rappelé qu'il savait être décisif. Titulaire lors des deux matches, il a parfaitement profité de l'absence de Benzema. Et c'est peut-être bien sur lui que l'équipe de France devra miser à l'Euro 2016.
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Olivier Giroud et Anthony Martial contre le Danemark en octobre 2015

Crédit: AFP

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