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Palmarès, histoire, Ronaldo, richesse, stade : le PSG ne joue pas (encore) dans la cour du Real

Gil Baudu

Publié 21/10/2015 à 00:27 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - S'il aspire à devenir un grand d'Europe, Paris a encore de quoi jalouser le club madrilène, qu'il reçoit mercredi soir, dans le choc annoncé du groupe A (20h45).

Cristiano Ronaldo soulève la 10e Ligue des champions du Real Madrid, le 22 avril 2014.

Crédit: Panoramic

Un palmarès sans égal

C'est vrai, l'histoire du PSG, fondé en 1970, est plus récente. Dans ces conditions, difficile de rivaliser avec une institution vieille de 113 ans. Alors forcément, l'armoire à trophées du club parisien s'en ressent. Elle est inévitablement moins garnie que celle du Real. Beaucoup moins, même.
Quand Paris court après sa première Ligue des champions, l'ogre merengue, lui, a déjà soulevé dix coupes aux grandes oreilles. Dont quatre depuis la naissance du PSG (1998, 2000, 2002, 2014). Auxquelles s'ajoutent deux C3, en 1985 et 1986. Autant dire qu'avec sa seule Coupe des Coupes 1996, le palmarès européen du PSG fait pâle figure.
L'écart entre les capitales française et espagnole est tout aussi flagrant sur la scène nationale. Y compris dans l'histoire du football moderne. Le Real, machine à gagner des années 60, a conquis plus de la moitié de ses sacres en Liga (18 sur 32) depuis 1970. Dans le même temps, Paris n'a remporté que 5 Championnats. Seule consolation pour le PSG : lui peut se vanter de régner sur son sol depuis trois saisons. Pas le Real, dont le dernier sacre date… de 2012.
Infographie : le palmarès du Real Madrid vs palmarès du PSG.

Une assiduité dans le dernier carré

C'est LE cap que le PSG de QSI cherche désespérément à franchir. Jusqu'ici, le Paris version qatarie n'a jamais forcé les portes des demi-finales de la prestigieuse C1. Elles se sont toujours refermées devant lui. Deux fois face au Barça (2013 et 2015). Une autre face à Chelsea (2014). Pendant ce temps-là, le Real a raflé sa Decima tant convoitée, le 24 mai 2014, face à son voisin de l'Atlético (4-1 a.p.). Pour chuter en demies les deux autres années, face à Dortmund (2013) et la Juventus (2015).
Mais la régularité merengue dans le dernier carré dépasse la simple lecture de trois derniers exercices. Depuis 1970, le Real Madrid, c'est :
  • 21 demi-finales européennes
  • 17 demi-finales de C1, dont 5 consécutives depuis 2010-2011
  • 5 finales de C1, pour une seule perdue, en 1981, face à Liverpool (1-0)
Sur la même période, le PSG, c'est :
  • 5 demi-finales européennes consécutives, de 1993 à 1997
  • 1 demi-finale de Ligue des champions, perdue en 1995, face à l'AC Milan (0-1, 2-0)
  • 2 finales de C2
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Le Real Madrid vainqueur de la Ligue des champions 2014.

Crédit: AFP

Un buteur décisif dans la force de l'âge

L'un vient de souffler ses 34 bougies. L'autre, 30 printemps au compteur, est dans la force de l'âge. Mais au-delà de ces quatre années d'écart, Zlatan Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo n'évoluent pas tout à fait sur la même planète. En termes statistiques, le Suédois souffre inexorablement de la comparaison avec le Portugais.
Sous les projecteurs de la Ligue des champions, CR7 brille comme personne. Du haut de ses 83 réalisations, il est l'attaquant le plus prolifique de toute l'histoire en C1. Boosté par ses 4 dernières saisons à plus de 10 buts :
  • 2011-2012 : 10 buts en 10 matches de Ligue des champions
  • 2012-2013 : 12 buts en 12 matches
  • 2013-2014 : 17 buts en 11 matches
  • 2014-2015 : 10 buts en 12 matches
Ibrahimovic, lui, n'a scoré qu'à 43 reprises. Le tout en sensiblement le même nombre de matches de C1 que Ronaldo (111 contre 123). Traduction : le Madrilène est deux fois plus efficace que le Parisien. La différence est encore plus flagrante dès que se profilent les 8es de finale. Ce n'est pas une légende urbaine : Zlatan fait trop rarement pencher les matches qui comptent. Quand le rendement de Ronaldo garde une moyenne des plus honorables pour un triple Ballon d'Or.
En match à élimination directeZlatan Ibrahimovic Cristiano Ronaldo
Nombre de matches joués 40 55
Nombre de buts inscrits 7 39
Moyenne de buts par match 0,18 0,71
Nombre de matches pour marquer un but 5,7 1,4

Une marque qui rapporte gros

Sur le logo comme sur l'écusson du PSG, désormais, Paris est écrit en lettres capitales. Les dirigeants qataris l'ont bien compris : le rayonnement international de leur club passe avant tout par celui de la Ville Lumière. A Madrid, l'histoire du Real est suffisamment riche pour que le stade Santiago-Bernabeu centralise la réputation merengue. Le Real est une marque à part entière. Paris l'est aussi. Mais pas le PSG. Et ça fait toute la différence.
Rien d'étonnant, donc, à voir le club de la capitale française "largué" par son homologue espagnol en termes de richesse. En janvier dernier, le Real était encore le plus fortuné du monde, selon la dernière étude du cabinet d'analyse financière Deloitte. Encore ? Voilà dix ans qu'il truste la première place. Paris, lui, comble peu à peu son retard. Mais ses revenus restent incomparables avec ceux du Real, machine à cash et à vendre des maillots par excellence.
Infographie : les clubs les plus riches du monde (Real Madrid, PSG).

Bernabeu plus vivant que le Parc

L'ultime élément de comparaison se jauge dans les tribunes. Là encore, il tourne nettement à l'avantage du Real. Au-delà de sa capacité à accueillir 81000 spectateurs, le stade Santiago-Bernabeu respire davantage le foot que le Parc et ses 49000 places assises. Le plan Leproux a vidé l'enceinte parisienne de ses dérives. Il lui a aussi enlevé une âme.
A Madrid, les socios ont encore le droit d'agiter des mouchoirs blancs pour manifester leur mécontentement. A Paris, les supporters viennent désormais en simples spectateurs.
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