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Pourquoi le PSG a tout pour enfin passer les quarts

Hugo Guillemet

Publié 14/09/2015 à 23:29 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Bloqués depuis trois ans au stade des quarts de finale de la Ligue des champions, les Parisiens pourraient, cette saison, passer un nouveau cap. Voici quatre raisons d'y croire.

La joie de Thiago Silva (PSG) après son but face au Gazélec Ajaccio

Crédit: Panoramic

Une meilleure assise défensive

La saison dernière, les illusions du PSG en Ligue des Champions s'étaient brisées dès le quart de finale aller face au Barça au Parc des Princes (1-3). Le bourreau s'appelait alors Luis Suarez et sa victime, David Luiz, faisait office du parfait coupable pour expliquer la défaite. Le défenseur brésilien, recruté l'été précédent pour près de 50 millions d'euros, était fautif sur les deux réalisations de l'attaquant uruguayen, qui l'avait humilié d'un petit pont sur chacune des deux actions. Cette année, David Luiz a une saison de plus au PSG dans les chaussettes. Il a pris ses marques et il a même beaucoup progressé tactiquement, son point faible, aux côtés de son compatriote Thiago Silva, redevenu "O Monstro" depuis quelques mois.
A gauche, Maxwell est toujours aussi solide. Le problème du latéral droit, un poste flottant depuis le départ de Jallet à l'été 2014, est lui aussi résolu : exit Van der Wiel, Serge Aurier donne entière satisfaction depuis le début de la saison. Enfin, Marquinhos est certainement le meilleur défenseur central de moins de 22 ans en Europe. Au PSG, il n'a jamais déçu et attend sagement son heure sur le banc. Et puis, Paris a aussi recruté un gardien, Kevin Trapp, qui doit lui faire gagner les rencontres à enjeu. Sirigu n'a jamais réellement fait de boulette, mais son incapacité à se montrer décisif lors des matches à élimination directe en Ligue des Champions a conduit les dirigeants parisiens à lui trouver un remplaçant.
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David Luiz: Not trusted by Mourinho, but a talented defender

Crédit: Eurosport

La plus-value Di Maria

Coincé l'an dernier par les contraintes du fair-play financier, le PSG avait misé son enveloppe de recrutement sur David Luiz et n'avait plus eu les moyens d'attirer son autre cible prioritaire du mercato, Angel Di Maria. Après une saison à Manchester United, l'international argentin, acteur majeur de la victoire du Real Madrid lors de la Ligue des Champions 2014, a enfin rallié Paris cet été. Son envergure de top-joueur mondial, son expérience du dernier carré (en Ligue des champions et en Coupe du monde) et son talent devraient permettre aux Parisiens de passer un cap important, voire décisif.
D'autant qu'au contraire de Zlatan Ibrahimovic, par exemple, la faculté d'Angel Di Maria à se montrer sous son meilleur jour lors des grands rendez-vous n'est plus à démontrer. C'est même une des grandes forces de l'Argentin : il ne se cache jamais et sait se rendre indispensable dans ce genre de rencontre à très fort enjeu. Les matches à élimination directe, en Ligue des champions, basculent souvent sur un détail. Le PSG a dépensé plus de 60 millions d'euros cet été pour que ce détail, justement, soit enfin en sa faveur. Celui qui doit faire pencher la balance, au printemps, c'est Angel Di Maria.
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Angel Di Maria, l'attaquant du PSG - Ligue 1 2015-2016

Crédit: Panoramic

Le Championnat expédié dès février ?

D'aucuns pensent que les formations trop dominatrices au sein de leur Championnat ne sont pas assez concurrencées à l'intérieur de leurs frontières pour se montrer suffisamment performantes en Ligue des champions. C'est un peu vrai. Mais ce n'est surtout pas une vérité absolue. L'an dernier, par exemple, la Juventus avait dégoûté la concurrence dès le début du printemps en Serie A et cela ne l'avait pas empêché d'atteindre la finale de la C1. Le constat s'applique aussi pour le Bayern Munich, qui plie en général assez tôt la Bundesliga chaque année. Sur les quatre dernières saisons, en Ligue des champions, les Bavarois ont été deux fois demi-finalistes, une fois finalistes et une fois vainqueurs (2012).
En Ligue 1, les Parisiens sont partis pour battre des records cette saison, bien aidés par une concurrence qui s'essouffle. L'OL aura beaucoup de mal à réaliser une aussi belle saison que l'an passé : son calendrier s'est chargé d'une campagne de Ligue des Champions pendant que son effectif s'est allégé de son meilleur joueur, Nabil Fekir. L'OM semble aussi plusieurs crans en dessous, tout comme Monaco. Les deux clubs du sud de la France ont vécu un été instable et très agité. En se constituant dès la première partie de Championnat un matelas confortable en tête de la Ligue 1, le PSG pourra se permettre de gérer ses échéances nationales dès février, et d'économiser ses forces vives pour les rendez-vous européens. La saison dernière, Lyon était au coude à coude et avait obligé les Parisiens à tout donner jusqu'au mois de mai en Championnat. Ce ne sera vraisemblablement pas le cas cette saison.
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Blaise Matuidi à la lutte avec Nabil Fekir lors d'OL-PSG - 2015

Crédit: Panoramic

Le dernier tour de piste de Zlatan

L'attaquant suédois du PSG a plus souvent été indigent que performant durant sa carrière en Ligue des champions. Du moins, il se montre performant en phase de groupes, claque des buts, mais disparait complètement de la circulation une fois que la phase à élimination directe débute. A Paris, Zlatan Ibrahimovic n'a pas fait évoluer ce point faible. Chaque année, il échoue à faire progresser les champions de France sur la scène européenne. Pourtant, cette saison, la donne pourrait changer. Ibra sait qu'il dispute son dernier exercice avec le PSG, qu'il quittera à l'issue de son contrat en juin 2016. Il dispute même peut-être la dernière campagne de Ligue des champions de sa carrière, une compétition qu'il n'a jamais remportée et qui manque cruellement à son palmarès dantesque.
Et si cette donnée désinhibait le Suédois à l'heure d'affronter le gotha européen une dernière fois ? Zlatan a le talent et l'envie nécessaire pour enfin peser de tout son poids sur un quart de finale de Ligue des champions, même à 34 ans. Pour les adversaires du PSG, il pourrait être l'homme à craindre. L'attaquant parisien n'a pas pris l'habitude de manquer ses sorties. Terminer son expérience à Paris en apothéose, par un exploit en Coupe d'Europe, serait une belle manière pour lui de dire au revoir.
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Zlatan Ibrahimovic

Crédit: Eurosport

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