PSG-Shakhtar (2-0), l'antisèche : Ce PSG remanié a bien fini le travail, Blanc peut s'en réjouir

Il y avait trop de joueurs clés absents au coup d'envoi, notamment Silva, Motta, Verratti et Di Maria, pour voir le vrai visage du PSG face au Shakhtar. L'équipe mise en place par Laurent Blanc n'a pas été aussi solide défensivement et collectivement que d'habitude. Elle a su hausser le rythme en seconde période, faire mal à la défense ukrainienne sur sa capacité à accélérer, et trouver les filets à deux reprises. Mais Paris a aussi concédé trop d'occasions, et bénéficié du manque d'efficacité du Shakhtar pour préserver son but inviolé. Comme souvent, la défense parisienne ne présente plus les mêmes garanties sans Thiago Silva, et cela s'est senti face à Donetsk.

Avec un but et une passe décisive chacun, Zlatan Ibrahimovic et Lucas, pourtant passé totalement à côté de son sujet en première période, ont été les grands artisans de la victoire parisienne. Layvin Kurzawa a confirmé sa capacité à suppléer Maxwell au poste d'arrière gauche, et Gregory van der Wiel son incapacité à faire aussi bien que Serge Aurier à droite. Blaise Matuidi a été l'homme fort d'un milieu parisien où Adrien Rabiot s'est parfois compliqué la vie et David Luiz a fait le travail en défense. Du côté du Shakhtar, Fred a montré ses qualités au milieu, tout comme Ismaily sur le côté gauche. Le gardien Anton Kanibolotskiy a en revanche dégagé beaucoup de fébrilité, et Eduardo a été maladroit dans la finition.

79e minute : Zlatan Ibrahimovic vient de manquer l'occasion de mettre le PSG à l'abri, mais le Suédois se rattrape. Venu défendre sur un corner, Ibra a l'intelligence de rester placé sur la ligne alors que le ballon continue de naviguer dans la surface parisienne. Le cuir arrive sur Rakitskiy, dont la frappe surpuissante prend la direction du but. Trapp est battu, mais Ibrahimovic est sur la trajectoire et sort le ballon. Quelques minutes plus tard, il inscrira le but du break.

Le PSG a préservé son but inviolé pour la cinquième fois en six matches dans cette phase de poules, bouclée avec un seul but encaissé. Un record égalé qui fait de la défense parisienne la meilleure de ce premier tour. Malheureusement pour Paris, elle a craqué une fois de trop car le but de Nacho, synonyme de défaite à Madrid face au Real (1-0), a condamné les hommes de Laurent Blanc à la deuxième place du groupe A.

Oui. Il ne faut pas sous-estimer la performance d'une équipe privée de son patron en défense, Thiago Silva, du duo qui lui donne toute sa maîtrise dans l'entrejeu, Motta-Verratti, et de son accélérateur dans l'animation offensive, Angel Di Maria. Le PSG n'a pas dégagé la même maîtrise, forcément, mais il a gagné, sans prendre de but, face à une équipe qui venait au Parc pour faire un résultat dans sa lutte à distance avec Malmö pour une place en Ligue Europa.

C'est l'autre enseignement positif de la soirée. Il n'y avait pas d'enjeu comptable pour le PSG, mais il a fini le travail avec sérieux. L'implication des joueurs en manque de temps de jeu a été indéniable. Elle était nécessaire pour que Paris affiche un niveau suffisant dans un match de Ligue des champions. Blanc peut être rassuré par la qualité de son effectif après ce match face au Shakhtar. Même s'il sait que certains joueurs sont irremplaçables. Ces joueurs qui devront être au sommet de leur forme en février pour les huitièmes de finale. Il appartient à l'entraîneur du PSG de gérer son effectif dans cette optique. Et il a pu se rendre compte une nouvelle fois mardi soir qu'il avait un banc pour faciliter cette gestion.