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Valence-AS Monaco (3-1): Porté par Sofiane Feghouli, Valence a fait preuve de réalisme face à l'ASM

Alexandre Coiquil

Mis à jour 20/08/2015 à 09:09 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Malgré son succès face à l'AS Monaco (3-1), mercredi soir, en barrage aller, Valence a globalement déçu. Plutôt friable défensivement, et pas très équilibrée, la formation de Nuno a compensé ses manques du moment avec du combat, de la solidarité et du réalisme. Sans oublier un excellent Sofiane Feghouli.

Valence célèbre le deuxième but

Crédit: AFP

Un but, une passe décisive: Feghouli était partout

Cela restera un petit couac d'avant-match. A l'annonce des compositions d'équipes, Sofiane Feghouli, pourtant espéré titulaire, a été annoncé sur le banc de touche. Une simple erreur technique, rapidement corrigée par le club espagnol. Vu le résultat de ce barrage aller, Nuno aurait eu tort de se priver de l'international algérien. Passeur décisif, de la tête, sur le premier but marqué par Rodrigo (4e) et buteur pour le 3-1 (87e) en toute fin de rencontre, le milieu offensif a été l'homme de la rencontre chez les Espagnols. Un moteur offensif et défensif.
Titularisé au sein du trio offensif, en compagnie de Rodrigo Moreno et Paco Alcacer, dans le 4-3-3 de Nuno, Feghouli a été un des moteurs de l'équilibre collectif du 4e de la dernière Liga. Un équilibre vacillant. Sa faculté à se replier dans son couloir, pour aider Barragan à contrôler Ivan Cavaleiro, a été déterminante dans la gestion de la rencontre du club Ché. Offensivement, il a apporté de l'impact, mais il s'est surtout montré dans la surface. Avec un positionnement toujours précis et intelligent, le Fennec a constamment gêné Elderson et Wallace dans leurs interventions.
En instance de départ vers Fenerbahçe, Feghouli, en fin de contrat en 2016, a certainement convaincu ses dirigeants d'accélérer les choses en vue d'une prolongation de contrat. Selon la presse locale, son futur dépendrait de la présence ou non de Valence en phase de poules de la Ligue des champions. Avec une telle prestation, son avenir est peut-être encore du côté de Mestalla. Celui qui est devenu un cadre aux yeux de Nuno a rempli son rôle de leader.

Sans Nicolas Otamendi, l'équilibre défensif de Valence a disparu ou presque

Valence a perdu son côté compact. Handicapé par l'absence de Nicolas Otamendi, en instance de transfert à Manchester City, le onze de Nuno est apparu fragilisé face à l'ASM. Surtout sur les séquences de contre des Monégasques, destructrices par moments. En l'absence du défenseur central argentin, les yeux étaient rivés sur Ruben Vezo, le jeune stoppeur de 21 ans, préposé par Nuno pour épauler Shkodran Mustafi dans l'axe. Une association, utilisée ponctuellement, qui n'avait pas donné satisfaction la saison dernière.
Les craintes quant à son niveau sur un tel match n'ont pas totalement disparu. Coupable d'une mauvaise relance dans l'axe sur le but égalisateur de Mario Pasalic (49e), le défenseur a passé une soirée globalement compliquée. Souvent débordé par Bernardo Silva, ou Anthony Martial, les deux principaux dangers monégasques, l'ancien du Vitoria Setubal a dû compenser ses errances avec de l'abnégation et du combat. Son placement dans l'axe gauche - soit son mauvais côté - ne l'a pas aidé non plus à trouver ses marques.
L'autre problème du VCF a été son entrejeu : sans André Gomes, tout juste revenu d'une blessure à la cuisse, le travail de relance a été compliqué. De facto, l'absence du Portugais a empêché l'ancien finaliste de la C1 de retrouver son jeu tout en projection, sur les phases de contre, ou de mettre le pied au bon moment sur les ballons d'attaques adverses. Des éléments qui faisaient la force de l'équipe la saison passée. Valence aspirait ses adversaires, avant de les piquer. Au niveau du jeu de passes, où les pertes ont été trop nombreuses, Daniel Parejo, buteur sur le 2-1 (59e), a passé une soirée compliquée. Avec un seul but encaissé, la formation de Nuno s'en est très bien sortie.
L'autre absence notable a été celle de Javi Fuego, laissé sur le banc au profit d'Enzo Pérez au coup d'envoi. Malgré la bonne prestation d'ensemble de l'Argentin, plutôt habile au poste de numéro 6, équilibrer le milieu de terrain n'a pas été une chose simple. L'entrée en jeu, en seconde période, de l'Espagnol a donné un peu plus de consistance à ce Valence branché sur courant alternatif. Sans l'ancien du Rayo, Nicolas Otamendi et Diego Alves, le portier titulaire (blessé au genou en mai dernier), le club espagnol a débuté la rencontre sans la colonne vertébrale qui avait fait sa force et sa solidité la saison passée. Et cela s'est fortement ressenti.

Sans aucun match officiel dans les jambes, Valence a peiné physiquement

Ce n'était que le premier match officiel de la saison du Valence CF, mercredi soir à Mestalla, mais il avait de quoi être redouté. Le manque de rythme s'est d'ailleurs très vite fait sentir: Valence a eu des manques physiques assez importants après un premier quart d'heure de qualité. C'était plus ou moins attendu face à une équipe monégasque bien rôdée. Mais la différence de vivacité entre les deux équipes a été criante par moments.
Le résultat de la rencontre aurait pu être tout autre, sans la "grinta" qui a animé l'équipe espagnole, très solidaire pendant ses temps faibles. Les protégés de Nuno ont eu la bonne idée de gagner les duels, ce qui reste une valeur sûre en football, et la chance d'avoir en Mathew Ryan un gardien inspiré et sécurisant. Au micro de beIN Sports, Sofiane Feghouli a confirmé cette montée en régime compliquée.
On savait que physiquement l'AS Monaco était meilleure que nous. Il fallait gérer ce premier match. (...) Cela a été difficile pour nous physiquement, surtout à la fin. L'équipe a montré beaucoup de générosité et de solidarité.
Auteur d'une pré-saison moyenne (3 succès, 2 nuls, 3 défaites), et sans repère, le club espagnol a confirmé ses carences du moment face à l'ASM. En particulier ses problèmes offensifs, pointés du doigt pendant la préparation. Des problèmes qui avaient conduit Nuno à changer de système en cours de saison dernière (le passage en 3-5-2 vu face au Real Madrid, à Mestalla). Face à Monaco, le club de la Méditerranée a joué la rencontre sans jamais se précipiter ou paniquer.
Cela a marché. Avec trois buts marqués, sur trois tirs cadrés (9 tirs tentés), l'équipe de Nuno a fait preuve d'un réalisme assez froid. C'est aussi avec ce genre d'armes qu'on obtient des résultats en coupe d'Europe. Et puis Mestalla, redevenue une forteresse presque imprenable (une seule défaite concédée en Liga la saison dernière face au Barça), a retrouvé quelques couleurs. De quoi sublimer une équipe.
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Elderson Echiejile (Monaco) et Sofiane Feghouli (Valence)

Crédit: AFP

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