Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

A Londres, le PSG d'Emery n'a peut-être pas grandi mais il avance (et c'est le plus important)

Maxime Dupuis

Mis à jour 25/11/2016 à 11:00 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - En ramenant un nul d'Arsenal, mercredi lors de la 5e journée de la Ligue des champions, le PSG a réussi une excellente opération. Unai Emery ne s'en plaindra pas. Si Paris n'a pas encore réussi à gagner l'un des chocs qu'il a eu à disputer, il a fait le poids quand il fallait. Et son projet avance. Petit à petit.

Unai Emery sur le banc du PSG - 2016

Crédit: Panoramic

En football, c'est bien connu : tout va très vite. Et, autour des rectangles verts plus qu'ailleurs, les vestes se retournent à rythme délirant. Celles des observateurs comme celles des supporters. La remise en cause permanente succède sans prévenir aux "enflammades" incontrôlées dont la qualité pyrotechnique rendrait jaloux le maître artificier du feu d'artifice du 14 juillet sur le Champ de Mars. Quand il est question de refaire le match, les plus lucides sont bien souvent ceux qui l'ont disputé. Ce n'est pas toujours vrai, j'en conviens… mais ce fut le cas mercredi au pied du bus du PSG dont le slogan "'Rêvons plus grand" n'a pas fait verser les joueurs parisiens dans un optimisme béat.
Du 2-2 rapporté de Londres, les joueurs du PSG ont avant tout retenu qu'il leur donnait une grande chance de terminer en tête du groupe A et, a priori, de bénéficier d'un tirage plus favorable le 12 décembre prochain. Voilà pour le constat brut. Mais le Paris Saint-Germain version Emery a-t-il grandi à l'Emirates ? A cette question, la réponse a été invariable. De Blaise Matuidi à Thiago Motta, les regards circonspects ont traduit leur prudence. Leurs paroles aussi. "Il est trop tôt pour le dire", a laconiquement confié l'international français. Son coéquipier brésilo-italien n'a pas dit autre chose : "Je ne faisais pas les comparaisons avant, je ne les fait pas après. On verra à la fin de saison."
picture

Marquinhos : "Difficile de dire si nous sommes meilleurs ou moins bons que l'an dernier"

Paris a du caractère

Matuidi et Motta ont raison : les bilans ne se tirent pas au mois de novembre. Ce qu'on a cependant appris mercredi soir, c'est que ce Paris-là, avec ses qualités et ses défauts du moment, est bâti pour les rendez-vous majeurs. Face à Arsenal, à l'aller (1-1) comme au retour (2-2), le club de la capitale a su se hisser au niveau de l'événement. Cette équipe a du caractère, elle l'a encore prouvée quand elle s'est retrouvée menée à la marque après une erreur de Krychowiak et un but du malheureux Verratti. Emery a fini par changer son fusil d'épaule, les joueurs ont fait le job et le PSG n'a pas perdu un match qu'il aurait dû gagner.
A l'arrivée, le Paris Saint-Germain s'est surtout donné du temps et, malgré les soubresauts d'un début de saison plus sinusoïdal que l'état-major parisien ne l'aurait souhaité, a montré que le projet d'Emery avançait. Il faut dire que, face à une équipe qui aime avoir le ballon comme Arsenal, les idées du Basque, footballistiquement plus verticales que celles de son prédécesseur, sont plus faciles à mettre en place. En Ligue des champions, c'est plus simple qu'en Ligue 1 où, le plus logiquement du monde, le PSG tient les rênes des matches et doit en dicter le tempo. Au risque, récurrent, de retomber dans un ronron qui ne plait guère à son nouveau technicien. Et qui ne fait pas ses affaires.
Lors de la double confrontation face aux Gunners et dans une configuration semblable, un 4-3-3 avec Matuidi en milieu offensif gauche, Emery a prouvé que ses idées faisaient sens lors des matches qui comptent mais qu'il lui faudrait du temps pour les mettre en place sur la durée. Rome ne s'est pas faite en jour. Il n'y a pas de raisons que ce soit différent pour le Paris d'Emery.
A Londres, l'ancien coach du FC Séville s'est donné un peu de marge pour avancer. Ne lui reste plus, comme à ses joueurs, qu'à répéter ce type d'efforts continentaux régulièrement sur la scène hexagonale et, accessoirement, à enfin gagner un gros match. Ce que Paris n'a pas su faire depuis le coup d'envoi de l'exercice 2016/2017. A Monaco, contre Arsenal, voire contre l'OM, Paris n'a jamais récolté les trois points. Lyon approche. C'est sans doute le moment pour le PSG.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité