Al-Khelaïfi en colère sur le cas Aurier : "C'est un scandale, je ne comprends pas"

La dernière fois qu'on avait croisé Nasser Al-Khelaïfi en Angleterre, il était très bougon. Voire même un peu plus que ça. C'était déjà en Ligue des champions, un peu plus tôt cette année et du côté de Manchester. S'il était encore salarié du PSG, Laurent Blanc pourrait en témoigner. Mercredi, le président du Paris Saint-Germain s'est montré bien plus léger et souriant. Il avait de quoi : son club est reparti de l'Emirates avant un nul (2-2) aux allures de victoire. Sauf cataclysme, la première place du groupe A ne devrait plus échapper à son club.

Nasser a donc beaucoup souri. Sauf lorsqu'il a été question de Serge Aurier. Le boss du club de la capitale n'a pas digéré que son latéral soit interdit d'entrer sur le territoire anglais en raison de sa condamnation à deux mois de prison ferme le 26 septembre dernier. Et il a tenu à le faire savoir alors qu'il rejoignait le bus de la délégation parisienne.

"C'est un scandale. Je ne comprends pas", a-t-il lancé, regard noir en prime. "On a appris mardi à 14 heures qu'il menaçait la sécurité anglaise. Serge est un bon garçon. C'est un scandale !", a-t-il martelé. Au-delà de la décision, qu'il juge inique, le président du Paris Saint-Germain en veut aux autorités compétentes qui, selon lui, n'ont pas levé le petit doigt pour aider le club de la capitale. "On s'est retrouvé seuls. Personne ne nous a aidés. Ni l'UEFA, ni personne en France. J'attendais de l'aide de tout le monde", a-t-il regretté.

L'UEFA, qui régit les affaires du football européen et organise, entre autres, la Ligue des champions a pourtant publié un communiqué dans lequel elle a fait "part de sa profonde déception". Apparemment, ça n'a pas suffi aux yeux du boss parisien qui n'a pas mâché ses mots à l'encontre de l'institution désormais dirigée par Aleksander Ceferin. "L'UEFA doit normalement protéger la compétition, pas particulièrement le Paris Saint-Germain. Elle a fait quoi ? Elle a envoyé un mail ?", a-t-il lancé dans une colère à peine voilée.

Avant de conclure sur une pointe d'humour : "Le responsable de l'immigration était peut-être un fan d'Arsenal". A 2-2, la boutade fait sourire. Elle aurait été moins drôle si le PSG ne s'en était pas aussi bien sorti.