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Arsène Wenger, 21 ans de frustration en Coupe d'Europe avec Arsenal

Vincent Guiraud

Mis à jour 08/03/2017 à 00:24 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - A la tête des Gunners d’Arsenal depuis 1996, Arsène Wenger a peut-être vécu sa dernière campagne européenne à la tête du club anglais. Sur les dix-neuf participations du club londonien à la plus grande des coupes d’Europe sous son "règne", neuf fois Arsenal a vu sa course stoppée en huitième de finale. Un plafond de verre pour Arsenal version Wenger.

Arsenal's French headcoach Arsene Wenger arrives in the stadium

Crédit: AFP

21 ans de "règne" sur le banc d’Arsenal. Et peut-être pas de 22e année. Dans la tourmente ces derniers temps après quelques contre-performances, Arsène Wenger, premier manager non britannique du club d’Arsenal possède un bilan assez faible en Ligue des champions.
Et après l’énième élimination de son équipe au stade des huitièmes de finale contre le Bayern Munich (5-1, 1-5), les dirigeants du club vont certainement une nouvelle fois se poser la question : le manager alsacien est-il la bonne personne pour emmener les Gunners sur le toit de l’Europe ? Pour obtenir une réponse, ils pourraient bien se pencher sur les statistiques d’Arsenal en coupe d’Europe depuis la prise de fonction du Français.

Une première participation en 1998

Arrivé en 1996 sur le banc des Canonniers, Arsène Wenger va attendre sa troisième saison pour participer à la grande coupe d’Europe. Cette saison-là, les coéquipiers de Ian Wright termineront troisièmes de leur groupe derrière le Dynamo de Kiev et le RC Lens. Eliminés également en phase de poules la saison suivante, les Gunners version Wenger participeront à leur première phase finale à l’hiver 2001 contre le Valence CF de Didier Deschamps. Ils seront éliminés en quart de finale au terme de la double confrontation. A noter qu’à cette époque, les huitièmes de finale n’existaient pas mais une deuxième phase de groupes était jouée.
Les joueurs londoniens goûteront à nouveau aux joies des matchs européens à élimination directe en 2004 où ils s’arrêteront en quart de finale contre Chelsea, après cette fois-ci être passés par le stade des huitièmes. Deux ans plus tard, les Gunners seront tout près d’écrire la plus belle page de leur histoire européenne. Mais le 17 mai 2006, au Stade de France, ils buteront en finale sur le Barça de Frank Rijkaard. Après l’ouverture du score de Sol Campbell (0-1, 37e), les coéquipiers de Thierry Henry verront les Catalans renverser le match en cinq petites minutes par Eto’o (1-1, 76e) puis par Juliano Belletti (2-1, 81e). Ils n’atteindront plus jamais ce stade de la compétition.
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Thierry Henry après la finale de Ligue des champions 2006 entre Arsenal et Barcelone.

Crédit: AFP

Une finale en 2006, une demie en 2009, un quart en 2010... puis plus rien

L’année suivante, c’est le PSV Eindhoven qui les sortira précipitamment de la compétition au stade des huitièmes. Suivront trois saisons durant lesquelles Arsène Wenger emmènera à chaque fois ces hommes au minimum dans le top 8 européen. Eliminés en demi-finale contre Manchester United au cours de la saison 2008-2009, les Gunners atteindront les quarts de finale l’année suivante, sortis une nouvelle fois par le FC Barcelone, tenant du titre et emmené par un très grand Lionel Messi.
Depuis cette année 2010, Arsène Wenger se heurte au plafond de verre des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Sept années durant lesquels le club au treize titres domestiques ne parvient pas à faire mieux que le top 16 européen. Et dans ces bourreaux préférés, on retrouve celui qui l’a éliminé cette année. Le Bayern Munich, qui avait déjà sorti les Gunners à ce même stade de la compétition en 2005, se sont dressés sur la route des joueurs de Wenger à trois reprises sur les cinq dernières saisons.
Et sur ces trois confrontations en l’espace de cinq ans, le gouffre entre les deux équipes semble s’être agrandi inexorablement. En 2012-2013, les Gunners étaient passés tout près d’arracher la qualification au match retour à Munich. Après avoir chuté à l’Emirates Stadium 1-3, Arsenal, déjà emmené par Olivier Giroud et Laurent Koscielny, tous deux buteurs, était parvenu à remporter le match retour 2-0 à l’Allianz Arena. Mais les trois buts à l’extérieur inscrits par les Bavarois permettaient aux Allemands de rejoindre les quarts de finale. Les Gunners nourrissaient énormément de regrets contre le futur vainqueur de l’épreuve.

10-2 en deux matches : la leçon reçue cette année a été sévère

L’année suivante, en 2014, la double confrontation avait clairement tourné à l’avantage des Munichois. Après avoir été accroché 1-1 sur leur pelouse, les Bavarois étaient venus s’imposer assez facilement 2-0 à Londres au match retour.
Mais alors que dire de cette double leçon de football reçue cette saison par les hommes de Wenger, battus 5-1 il y a trois semaines à Munich, comme au match retour à l'Emirates Stadium. 10-2 en deux petits matchs ! Le fossé entre une équipe habituée à jouer les premiers rôles en Europe et l’autre qui ne parvient plus à dépasser les huitièmes de finale depuis sept saisons n’a jamais semblé aussi grand que cette année. Année qui sera peut-être la dernière sur le banc des Gunners pour Arsène Wenger.
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