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AS Monaco : Dire que tout a commencé en Ligue 2…

Cyril Morin

Mis à jour 19/04/2017 à 15:02 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - En position de force après sa victoire sur le terrain de Dortmund au match aller (2-3), Monaco a l’occasion d’écrire une nouvelle page dorée de son histoire. Et, pour certains, une éventuelle accession en demie aurait des airs de rêve éveillé après avoir fréquenté les bas-fonds de la Ligue 2.

Valère Germain et Andrea Raggi

Crédit: Panoramic

"Ça fait dix ans frère". En une seule phrase, Nabil Dirar a tout résumé. Invité à commenter des images d’archive de la saison 2012-2013 par le site officiel du club avec Andrea Raggi, Danijel Subasic et Valère Germain, le Marocain n’en revient pas de revoir l’attaquant français un peu plus jeune qu’il n’est aujourd’hui. Ce n’est pas dix ans mais seulement cinq qui séparent Monaco de son passé hors de la Ligue 1. À l’époque, ce n’est pas Dortmund dans le cadre de la reluisante Ligue des champions qui se déplace à Louis II mais bien Sedan, Clermont, Tours ou Niort. Car, à l’époque, le club asémiste végète en Ligue 2. Et a même frôlé la catastrophe la saison d’avant en étant relégable avant que Marco Simone ne reprenne les rênes… pour les laisser six mois plus tard à Claudio Ranieri.
Entre-temps, Dimitri Rybolovlev a pris le pouvoir. Et son ambition est claire dès son arrivée : revoir l’AS Monaco en Ligue 1. Alors, les recrues affluent. Et Monaco se reconstruit. "Le club va désormais se concentrer pleinement sur la préparation de la saison prochaine et entamer une nouvelle phase de son développement. Notre objectif est de remonter en Ligue 1" explique d’ailleurs le nouveau patron. Cette année-là, en plus de Ranieri, un certain Andrea Raggi rejoint la Principauté. Suivi par Jakob Poulsen, Delvin Ndinga, Flavio Roma, Giorgos Tzavellas, Lucas Ocampos (10 millions) tandis que Emir Bajrami et Sebastian Ribas arrivent en prêt. En bref, que du lourd pour un club de Ligue 2.

6 quarts de finalistes de Ligue des champions

Et les résultats suivent presque instantanément. D’ailleurs, le club princier ne quitte pas une seule fois le podium entre la 1re et la 38e journée. Et les performances de certains ne passent pas inaperçus. Dans les buts, Danijel Subasic aligne les bonnes prestations devant une défense menée de main de maître par un Raggi qui sait même marquer (4 buts).
Mais c’est devant que les révélations sont nombreuses. Car derrière le buteur Ibrahima Touré (21 buts TTC), c’est bien le duo Ferreira Carrasco-Valère Germain qui portera l’ASM. Le feu-follet belge finira sa première saison pleine avec 8 buts et 8 passes tandis que l'attaquant français inscrira 16 buts et donnera 7 passes.
En réalité, ils sont 6 aujourd’hui à connaître les joies des quarts de finale de la C1 après avoir connu le podium de Ligue 2. Ajoutez-y Laywin Kurzawa, joueur du PSG et international français depuis et Mounir Obbadi, membre de la surprise niçoise de la saison, et vous aurez un panorama plus complet de cette équipe de Ligue 2 composée de joueurs qui jouent les premiers rôles aujourd'hui.
L'équipe possible de l'AS Monaco en 2012
C’était une autre époque, une autre politique
Surtout, c’est cette place de champion de Ligue 2 qui lancera l’AS Monaco vers le podium de Ligue 1, à la poursuite du PSG. Et, à l’époque, Andrea Raggi ne disait pas autre chose, dans une prophétie qui prend tout son sens aujourd’hui : "Je suis convaincu que Monaco pourra concurrencer une équipe comme le PSG lorsque nous serons revenus en Ligue 1".
C’était il y a cinq ans et pourtant, cela ressemble déjà à une éternité. Car entretemps, Falcao a eu le temps de signer, se blesser, de s’exiler pour finalement renaître. Parce que la météorite Mbappé a effacé les notions de temps. Surtout, car dès son retour en Ligue 1, Monaco est redevenue une grosse équipe. Une pensée résumée récemment par Joao Moutinho, arrivé l'été de la montée avec Falcao, James Rodriguez, Dimitar Berbatov, Aymen Abdennour, Jérémy Toulalan, Eric Abidal, Ricardo Carvalho, Fabinho ou encore Anthony Martial. Dans un entretien à So Foot, le milieu explique sobrement à propos de cet été fou : "C’était une autre époque, une autre politique. On oublie un peu que l’équipe remontait de la Ligue 2, on a un peu banalisé notre deuxième place en fin de saison". A l'évidence, cette fois-ci, une qualification en demie ne sera pas banalisée. Surtout par des joueurs qui sont passés de l’antichambre de la Ligue 1 à l’excellence de l’Europe.
Valère Germain et Andrea Raggi en Ligue 2
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