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Barça-City, l'antisèche : Encore une fois, Guardiola n'a pas su contenir Messi

Gil Baudu

Mis à jour 20/10/2016 à 10:36 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Comme avec le Bayern Munich en mai 2015, Pep Guardiola a reçu une correction sur la pelouse du Camp Nou, mercredi soir (4-0). Comme en mai 2015, le manager de Manchester City a su partiellement dérouter le FC Barcelone. Mais pas au point de museler Lionel Messi.

Lionel Messi

Crédit: AFP

Le jeu : City a fait illusion un quart d'heure

Pep Guardiola connaît trop bien le Barça pour savoir comment le prendre. Son Manchester City a su le faire déjouer. Pendant un gros quart d'heure, les Blaugrana ont été bousculés. Asphyxiés, même, par le pressing incessant des Skyblues, avec Kevin De Bruyne plutôt que Kun Agüero en pointe.
Durant cette (courte) période, on a même senti l'ogre catalan dérouté. Ses passes étaient approximatives. Mais la glissade de Fernandinho a tout changé. Elle a offert à Lionel Messi le premier de ses trois buts. Et peu à peu, City a perdu pied. Cela ne l'a pas empêché de créer le danger sur le but catalan. Mais les Citizens ont payé au prix fort leurs errements défensifs.

Les joueurs : le cauchemar de Claudio Bravo

La défense du Barça n'a pas pris de but. Mais les sorties prématurées de Jordi Alba et de Gerard Piqué l'ont quelque peu destabilisé. Lucas Digne et Jérémy Mathieu sont venus épauler Samuel Umtiti au sein d'une arrière-garde au fort accent français. Mention spéciale pour l'ancien Lyonnais, qui a fait preuve d'une belle solidité dans les duels, même lorsque les circonstances l'ont décalé axe droit. Mathieu, lui, sera resté une grosse demi-heure sur la pelouse du Camp Nou. Son expulsion a sanctionné sa difficulté à contenir le virevoltant Raheem Sterling.
Ses retrouvailles avec le public catalan, Claudio Bravo les imaginait sans doute plus heureuses. Elles ont viré au cauchemar. Le gardien chilien de City a cédé une fois, avant de voir rouge. Sa relance et sa sortie hasardeuses ont précipité la déroute mancunienne. Le Camp Nou l'a tout de même chaleureusement applaudi. Son homologue catalan, lui, a sorti le grand jeu quand il le fallait. Marc-André Ter Stegen a réussi deux parades précieuses devant Gündogan (38e) et De Bruyne (64e). Deux parades à des moments clés où City n'avait pas encore rendu les armes. Devant, l'abnégation de Neymar a été récompensée. Le Brésilien a manqué de justesse. Il a même raté un penalty. Mais sa capacité d'élimination a fait mouche dans les dernières secondes.
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Claudio Bravo, le gardien de Manchester City, a été expulsé face au Barça.

Crédit: AFP

Le facteur X : Lionel Messi

Forcément. A l'image du Barça, l'Argentin a mis un quart d'heure à rentrer dans son match. Le temps de profiter de la glissade de Fernandinho (18e). Le numéro 10 catalan, titulaire pour la première fois depuis un mois, a ensuite profité de deux autres erreurs individuelles, exploitées par Andres Iniesta et Luis Suarez (61e et 64e). Autrement dit, Messi a eu trois occasions. Il les a toutes converties. Accessoirement, c'est aussi lui qui a provoqué le penalty manqué par Neymar.

La stat : 10

Messi n'a joué que dix matches avec le Barça cette saison. Bilan : 12 buts et 5 passes décisives. Ça calme, non ?

Le tweet qui lit dans les pensées de Guardiola

La décla qui place Messi au-dessus du lot

Messi a conclu les actions comme s'il jouait dans la cour de récréation.
Luis Enrique, l'entraîneur du Barça, n'a évidemment pas manqué d'encenser son numéro 10 après la rencontre. Il y avait de quoi.

La question : Guardiola a-t-il perdu la bataille tactique ?

Difficile de répondre de manière catégorique. On peut bien sûr déplorer la relative frilosité du technicien espagnol au coup d'envoi : en se privant d'Agüero pour ne le faire rentrer que dans le dernier quart d'heure, City a pris le parti de jouer sans véritable avant-centre. Le plan a plutôt bien fonctionné jusqu'au premier but de Messi. Mais on a connu Guardiola plus joueur... Sa dernière visite au Camp Nou l'a sans doute refroidi: le 6 mai 2015, les présences de Robert Lewandowski et de Thomas Müller n'avaient pas empêché son Bayern Munich de prendre l'eau chez les Blaugrana (3-0).
Ce soir-là, les Bavarois avaient plié dans le dernier quart d'heure. Mercredi soir, ils ont rompu un peu plus tôt. Point commun ? Dans les deux cas, c'est le talent de Messi plus que la supériorité barcelonaise dans son ensemble qui a fait la différence. Dans son expression collective, l'équipe de Luis Enrique n'est pas toujours l'égal de celle que Guardiola dirigeait en Catalogne. Mais d'une certaine manière, elle n'a rien perdu de son côté "tueur". Et ça, Pep ne pouvait pas l'ignorer. Il a deux semaines pour revoir sa copie. Deux semaines pour transformer le leader de Premier League en bourreau du Barça. Ou plus précisément, deux semaines pour trouver un plan anti-Messi.
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