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Barcelone - PSG (6-1) : Al-Khelaifi, Verratti, Emery : l'humiliation va faire des victimes

Martin Mosnier

Mis à jour 10/03/2017 à 14:12 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - La spectaculaire déculottée subie sur la pelouse du FC Barcelone (6-1) va forcément laisser des traces côté parisien. Unai Emery y survivra-t-il ? Doha va-t-il finir par perdre patience avec Nasser Al-Khelaifi ?

Marco Verratti (PSG) après la défaite à Barcelone

Crédit: Panoramic

C'est un tremblement de terre qui va faire des dégâts bien au-delà de la simple élimination. Parce que la Ligue des champions est l'objectif majeur de la saison parisienne et parce que le scénario de ce 8e de finale a pris la forme d'une humiliation historique, ce Barça-PSG va faire des victimes. L'an passé, la sortie de route plus inattendue mais moins outrageante face à Manchester City avait coûté sa place à Laurent Blanc. Difficile de croire que celle-ci ne laissera pas de traces. Il faudra que quelqu'un paie. Forcément.

Al-Khelaifi, l'impair de trop ?

Doha est très attaché à l'image que dégage le Paris-Saint-Germain et l'investissement colossal consenti par QSI vise avant tout à associer la marque PSG au Qatar. Ce mercredi, elle a pris un sacré coup. Elle a symbolisé l'échec, la déroute, l'humiliation historique. Quelle va être la réaction de QSI et du Prince Al Thani ? L'avenir de Nasser Al-Khelaifi, président du PSG, en dépend.
Depuis 2012 et le retour du PSG en Ligue des champions, le PSG n'a jamais franchi les quarts de finale d'une compétition qu'il convoite avec ambition. Cette année a même marqué une régression puisque Paris s'est arrêté en 8es, le plus mauvais résultat de l'ère qatarie. Plus que le résultat brut, ce sont l'accumulation des désillusions mais aussi la manière et le retentissement international de cette gigantesque claque qui pourraient pousser Doha à trancher dans le vif.
Jusqu'ici, l'impatience de QSI a coûté leur place aux entraîneurs mais cette élimination ne ressemble à aucune autre. Encore faudra-t-il trouver un remplaçant à Al-Khelaifi, homme de confiance et intime du Prince. "C'est très dur pour moi de l'accepter. La vérité, c'est très, très dur", a confié Al-Khelaifi à l'issue de la rencontre, conscient sans doute que sa place est plus fragile que jamais.
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Nasser Al-Khelaifi LORS DE Manchester City - Paris Saint Germain en Ligue des Champions le 12 avril 2016

Crédit: Panoramic

Unai Emery peut-il s'en relever ?

C'est le fusible le plus évident. L'an passé, Laurent Blanc n'avait pas survécu à son 3-5-2 de Manchester City et l'élimination en quart. Unai Emery va-t-il subir le même sort ? "Ce n'est pas le moment pour en parler, on va se calmer", a temporisé Nasser Al-Khelaifi après la rencontre. "Après le match, tout le monde était énervé. Ce n'est pas une question pour le moment, ce n'est pas l'émotion qui va dire cela." Encore faut-il évaluer à sa juste mesure sa responsabilité sur ce match retour. "On s’est tous mis derrière, ce n’était pas la consigne", l'a dédouané Adrien Rabiot.
Le match de l'aller avait validé les choix d'Emery. Le retour a exposé des failles gigantesques. Dès le coup d'envoi, le PSG a reculé. L'approche mentale a sans doute été défaillante. Le technicien basque n'a pas su endiguer la supériorité catalane dans l'entrejeu et son coaching n'a pas eu le moindre effet. Les entrées de Krychowiak et Aurier ont même condamné le PSG à subir davantage. Les semaines à venir risquent d'être capitales. Si Paris ne finit pas champion, la pression sera terrible sur ses épaules. Emery était un pari ? Certes. Mais le PSG ne peut se satisfaire d'une saison sans titre de champion et sans printemps européen. D'autant que cet été, certains techniciens seront libres. Notamment Luis Enrique ou, peut-être, Arsène Wenger que Doha tient en haute estime.
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Unai Emery sur le banc lors de Barça-PSG - 2017

Crédit: AFP

Un effectif à repenser ?

L'attitude des hommes forts du PSG fut défaillante au Camp Nou. De Blaise Matuidi à Thiago Silva, ils ont tous plus ou moins failli mercredi. Le capitaine brésilien, notamment, n'a pas été le leader attendu alors que le PSG avait - très bien - fait sans lui à l'aller. En fin de course à Paris, Maxwell et Thiago Motta, deux cadres du vestiaire, ne sont pas certains de rester. Le PSG va se chercher des leaders. Il lui faut des grandes gueules, des joueurs à forte personnalité. L'effectif déborde de talent mais la déliquescence du collectif à Barcelone rappelle que son onze-type est sans doute trop tendre pour espérer toucher le Graal. La Ligue des champions, ces dernières saisons, ne s'offre qu'aux habitués. Mercredi, aucun titulaire parisien n'avait déjà joué ne serait-ce qu'une demi-finale de C1.
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La détresse de Thiago Silva lors de Barça-PSG

Crédit: Panoramic

Quel avenir pour Verratti et Cavani ?

A force de piétiner, certains pourraient finir par s'impatienter. Marco Verratti répète depuis plusieurs semaines qu'il a un rêve : remporter la Ligue des champions. Il s'accompagne généralement d'un vœu pieux : la soulever avec Paris. Alors que le milieu italien est ardemment convoité par la plupart des grosses écuries européennes (Juventus, Barcelone, Real pour ne citer qu'eux), Verratti pourrait être tenté de prendre un raccourci en intégrant l’effectif d’un immense cador. Cette saison, Edinson Cavani s'impose comme l'un des avant-centres les plus efficaces d'Europe. Lui aussi suscite des convoitises et sa prolongation traîne. Cette débâcle en Catalogne pourrait signifier la fin d'un cycle. Paris a les moyens de retenir ses meilleurs joueurs mais ceux-ci sont-ils prêts à rempiler ou cette nouvelle désillusion a-t-elle définitivement nourri leur impatience ?
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Marco Verratti perdu sur la pelouse du Camp Nou

Crédit: AFP

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