Bayern-Real, un classique placé sous le signe de la défense ?

ParLoris Belin

Mis à jour 13/04/2017 à 08:49 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Bayern Munich - Real Madrid, l’affiche fait rêver entre deux des meilleurs clubs depuis le début de la saison. Un sommet de jeu est attendu, mais c’est pourtant en défense que le match pourrait se jouer, au gré des absents.

Bayern-Real, un choc 5 étoiles

Crédit: Eurosport

Le contexte

A votre gauche, 5 Ligue des champions, 55 titres en Allemagne. A votre droite, le tenant du titre, 11 C1 et une soixantaine de titres nationaux. Deux géants du football européen, deux clubs qui se connaissent presque par cœur mais déjà l’assurance de casse à la fin de cette double confrontation. Le Real et le Bayern sont peut-être ce qui se fait de mieux dans le football continental cette saison et l’expression "finale avant l’heure" porte particulièrement bien son poids avant ce choc à l'Allianz Arena.

Solides durant la phase de poule sans forcer leur talent, Bavarois comme Madrilènes ont rappelé à tous les prétendants qu'il faudrait bien compter sur eux (10-2 au cumulé pour le Bayern face à Arsenal, 6-2 pour le Real face à Naples). Difficile de sortir alors un favori entre deux équipes aussi proches et à la forme aussi éclatante. Et c'est l'infirmerie qui pourrait finalement faire pencher la balance, particulièrement en défense. Zinedine Zidane devra faire sans Pepe et Varane en charnière, et pourrait également être privé de Carvajal, qui s'est entraîné à l'écart du groupe depuis le début de la semaine. Son ancien mentor Carlo Ancelotti devra, lui, faire sans Mats Hummels en charnière centrale et avec un Jérôme Boateng sous la menace d'une suspension en cas de nouveau carton jaune. L'entraîneur qui réussira le mieux son chantier défensif prendra sûrement un ascendant décisif.

Ligue des champions

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Le joueur à suivre : Arjen Robben

Dans la constellation de stars qui fouleront la pelouse ce mercredi soir, le nom d'Arjen Robben n'est sans doute plus celui qui revient spontanément en premier en tête. Et c'est une véritable erreur. Le Néerlandais est revenu à son meilleur niveau et enchaîne les performances abouties, calmant sans ménagement la montée en puissance de Kingsley Coman sur le côté droit du Bayern. L'ailier de 33 ans est toujours là dans les grands rendez-vous et l'a encore prouvé cette saison. Huitièmes de finale contre Arsenal : un but à l'aller, même tarif au retour. Choc contre le Borussia Dortmund pour préparer le quart contre le Real : encore un but. C'est simple, Robben est redevenu indispensable. Vous en doutez encore ? Cette saison en Ligue des champions, il a été titulaire lors de cinq des huit matches de Munich. Bilan : cinq victoires quand il débute les matches, deux défaites en trois matches qui il entre en cours de jeu ou est absent.

Arjen Robben (FC Bayern München)

Crédit: AFP

Trois stats à avoir en tête

1 : Le Bayern n'a perdu qu'une seule fois à domicile contre le Real Madrid en Ligue des champions (pour 9 victoires et un nul). C'était leur dernière confrontation et un cinglant 0-4 en demi-finale de l'édition 2014, et c'est aussi la dernière défaite à domicile des Bavarois en C1 (série de 16 matches sans défaite en cours).
4 : Le Bayern Munich est le roi des tirs lointains avec quatre buts inscrits depuis l'extérieur de la surface cette saison en Ligue des champions. Personne n'a fait mieux. Quatre, c'est aussi le nombre de buts concédés par le Real depuis l'extérieur de sa surface en Europe sur l'exercice 2016-2017, pire total de C1 avec Besiktas. Il y a comme un filon à exploiter pour Lewandowski and co.
613 : Cristiano Ronaldo n'a plus marqué en Ligue des champions depuis 613 minutes. Une telle période de vache maigre ne lui était plus arrivé sur la scène européenne depuis son époque mancunienne entre mai 2008 et mars 2009. Le Portugais n'a converti aucune de ses 33 dernières tentatives.

Ils ont dit

Zinedine Zidane à propos de la BBC :

Ce sont des joueurs d'expérience, de très bons joueurs, donc ils sont critiqués. Plus tu es bon, plus on te critique, et ils le savent. Ils y sont habitués.

Carlo Ancelotti sur ses retrouvailles avec le Real :

Il n'y a aucun sentiment de revanche. Je veux que mon équipe fasse un bon match et gagne ce match, c'est la seule chose que je veuille. Ce sera un match très spécial, surtout pour moi. J'ai une relation spéciale avec les joueurs et avec l'équipe de Madrid. Je connais très bien leur potentiel, mais nous serons concentrés sur nos qualités.

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Notre avis

Dans son antre, le Bayern est difficilement prenable pour qui que ce soit en Europe, même le Real Madrid. Sur ces 14 matches en 2017, les joueurs d'Ancelotti n'ont commis qu'un seul faux-pas, sans conséquence, à Hoffenheim. Le Real n'est pas aussi impérial, à l'image de sa "BBC", pas aussi écrasante qu'à son accoutumé. Mais on imagine mal le vainqueur 2016 prendre un éclat, même avec une défense expérimentale.