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Expérience, efficacité, profondeur de banc : La marche était beaucoup trop haute pour Monaco

Martin Mosnier

Mis à jour 10/05/2017 à 09:15 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Les joueurs de l'AS Monaco et leur entraîneur ne se sont pas cachés derrière leur petit doigt après l'élimination indiscutable face à la Juventus Turin en demi-finale de la Ligue des champions (0-2, 2-1). Chacun avance une raison différente. Le constat est sans appel : un monde séparait les deux équipes sur l'ensemble de la confrontation.

Falcao (Monaco) devant Chiellini et Bonucci (Juventus).

Crédit: Getty Images

Jamais Monaco n'y a vraiment cru. Ni à l'aller ni au retour. Deux défaites cinglantes (0-2, 2-1 qui dessinent un rapport de force net et sans bavure : "On est tombés sur plus fort que nous", ont jugé en chœur Djibril Sidibé et Tiémoué Bakayoko. Trop tendres, trop naïfs, pas assez réalistes : les raisons sont multiples et elles matérialisent un fossé énorme entre une Vieille Dame, sûre de son fait, et une ASM à la recherche de certitudes. A la fin de l'affrontement, chaque monégasque y est allé de son constat. Alors pourquoi Monaco n'a pas soutenu la comparaison ?

Pour Jardim : La faute au match aller et à la profondeur de banc

Démarrer la rencontre sans Fabinho ni Lemar, deux éléments incontournables du onze de Jardim, voilà un pari osé qui s'est avéré perdant. L'entraîneur portugais s'est justifié après la rencontre : "J'avais dit aux joueurs que, si on débutait avec l'équipe habituelle, peut-être qu'on serait mort après 90 minutes. On avait besoin de faire une gestion de l'effectif." Leurs entrées en jeu ont dynamité le collectif et lui ont permis de réduire la marque. De quoi nourrir quelques regrets et s'interroger sur des choix qui ont sans doute plombé la première période. La Juve, elle, a aligné son équipe type après avoir fait tourner son effectif le week-end dernier quand Monaco ferraillait avec son casting habituel en Ligue 1.
Mais, pour Jardim, ce n'est pas à Turin que Monaco a fait une croix sur Cardiff. Mais dès le match aller : "Je crois qu'on a perdu cette demi-finale à la maison", a-t-il analysé après la rencontre. "2-1 ici c'est un bon résultat contre une équipe qui n'avait pas pris de but depuis six ou sept matches. Le 2-0 à l'aller nous a tué." Difficile de lui donner tort. Même le début de match emballant au Juventus Stadium n'a pas soulevé une quelconque lueur d'espoir. La tâche était trop immense, le défi trop relevé.
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Jardim : ''Le match aller a tué notre ambition d'aller en finale"

Pour Falcao : La faute à l'expérience

Buffon, Chiellini, Barzagli, Bonucci, Higuain, Daniel Alves : des champions du monde, des vainqueurs et finalistes de Ligue des champions, des sélections à la pelle, des titres à n'en plus finir. La Juve et ses trentenaires ont déjà tout connu ou presque. En 180 minutes, ils ont donné une leçon de maîtrise et de sang-froid aux impétueux Monégasques. "On a tout donné mais il nous a manqué un peu d'expérience, ces petits détails qui ont fait la différence. Sans eux, il nous était impossible de gagner le match", a réagi Falcao, le grand frère (31 ans) de cette jeune et insouciante ASM. Sans doute fait-il référence à cette faculté à frapper dans ses temps forts et à plier sans rompre. La Juve était beaucoup trop sûre d'elle.

Pour Bakayoko : La faute aux erreurs monégasques

"On a fait trop d'erreurs sur les deux matches pour espérer mieux", a lâché Tiémoué Bakayoko après la rencontre. Difficile de lui donner tort. La liste est longue. De la perte de balle de ce même Bakayoko lors du second but à l'aller à la défense lâche de Sidibé sur Mandzukic lors de l'ouverture du score ce mardi. Sans parler du déchet technique inhabituel. Hormis Subasic, aucun joueur n'a été à son niveau à Turin. Face à la Juve, ça ne pardonne pas.

Pour Sidibé : La faute à l'efficacité

11 tirs cadrés à 8 pour la Juve et trois buts de plus pour les Italiens. La sanction est immédiate, les Italiens cliniques. Monaco a eu sa chance mais n'a pas su la saisir. Lors des vingt premières minutes de chaque manche, les hommes de Jardim ont dominé leur sujet sans concrétiser leurs temps forts. La Juve les a punis quelques instants plus tard (à la 29 à l'aller, à la 33e au retour). La bande à Higuain a très peu gâché même si un excellent Subasic a retardé l'échéance ce mardi. "La Juve a fait preuve de beaucoup plus d'efficacité", a noté Djibril Sidibé. "C'est un apprentissage pour nous mais la marche était un peu trop haute." Face aux Bianconeri, il ne faut jamais laisser passer sa chance car elle ne repasse jamais deux fois.
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Sidibé : ''Un bon apprentissage''

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