Face à une Juventus implacable, Porto n'a fait qu'illusion en 8e de finale aller

Sans faire dans le spectaculaire observé dans les autres huitièmes de finale, la Juventus a pris une très sérieuse option sur la qualification en quarts, mercredi soir sur le pelouse de l'Estadio do Dragao. Les Turinois ont pris leur temps pour venir à bout d’une équipe de Porto réduite à dix après l’exclusion précoce de Telles (26e). Les Portuans ont craqué au cœur de la seconde période, encaissant deux buts coup sur coup de Pjaca (72e) et Daniel Alves (74e) pour une défaite finale 0-2 qui les rapproche de l'élimination.

Difficile de dire si le FC Porto aurait pu faire mieux à armes égales. Il aurait au moins eu toutes ses forces pour livrer bataille. Alex Telles devra ainsi assumer la responsabilité d’avoir mis ses partenaires dans la difficulté. À quelques secondes d’intervalle, le latéral gauche brésilien a d’abord chargé violemment Cuadrado (25e), avant de sécher Lichtsteiner (26e).

Deux interventions qui, chacune, aurait pu lui valoir l’exclusion directe, mais le résultat fut identique avec deux cartons jaunes. Nuno Espírito Santo a alors dû revoir ses plans et sortir un attaquant pour tenter d’arracher le 0-0. Sa stratégie a tenu durant quarante-cinq minutes avant de voler en éclats face au pragmatisme froid du champion italien.

La Vieille Dame n’avait pas mis sa tenue des grands soirs ce mercredi. Crispée à l’approche de la surface adverse, elle a souvent manqué de génie et de dynamisme malgré une équipe assez offensive. En première période, Casillas a quand même dû sortir une belle parade-réflexe sur Higuain (39e) et Dybala a touché le poteau (45e+1). Ce dernier s’est ensuite vu refuser un but au retour des vestiaires pour un hors-jeu limite, après avoir grillé la politesse à son coéquipier Mandzukic, pour le coup pas du tout hors-jeu (47e).

Sentant qu’un 0-0 serait un bien maigre résultat vu le contexte, Massimiliano Allegri a eu la bonne idée de faire des changements assez tôt dans la partie et ceux-ci se sont révélés décisifs. Pjaca a débloqué la situation à la conclusion d’un une-deux avec le malheureux Layun (72e), cinq minutes après son entrée en jeu. Daniel Alves a été encore plus rapide, avec le but du break sur... son premier ballon (74e). Un coaching gagnant qui permet à la Juve d’aborder très sereinement le match retour à domicile le 14 mars prochain.