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L'antisèche de PSG - Bâle (3-0) : Paris gagne mais n'a toujours pas de fil conducteur

Martin Mosnier

Mis à jour 20/10/2016 à 00:59 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Le PSG a souffert face à Bâle avant de s'offrir un large succès (3-0) en forme de trompe l'œil mercredi soir. Mené par un grand Adrien Rabiot, Paris a pourtant bien du mal à hausser son niveau de jeu. Notre antisèche.

Edinson Cavani (PSG) face à Bâle

Crédit: Panoramic

Le jeu : Le repositionnement de Rabiot a fluidifié le jeu parisien

La première demi-heure fut une souffrance pour le PSG. Transpercée sur chaque incursion suisse, fragilisée par chaque prise de balle de Doumbia, la défense n'a pas été assez protégée par un milieu poreux. Après 30 minutes, et face à la fragilité de son entrejeu, Unai Emery a choisi de repositionner Adrien Rabiot en sentinelle en lieu et place de Marco Verratti. Paris a alors retrouvé un peu de maîtrise et beaucoup de verticalité. En touchant davantage la balle, Rabiot a su casser les lignes et il est à l'origine de l'ouverture du score en décalant Matuidi côté gauche. A partir de ce premier but, tout a été plus simple pour les Parisiens.
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Angel Di Maria (PSG) heureux après son but contre Bâle

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Rabiot au-dessus du lot

Le seul dans le ton du match du début à la fin du match, celui qui allume la lumière sur l'ouverture du score et qui guide les siens : Adrien Rabiot a signé un grand match dans la lignée d'un très bon début de saison. Tous ses coéquipiers ont été branchés sur courant alternatif à l'image d'un Alphonse Aréola impeccable dans ses jaillissements mais trop neutre dans les airs, d'un Cavani maladroit jusqu'au penalty qu'il a provoqué puis transformé en fin de match ou d'un Di Maria longtemps transparent jusqu'à sa reprise limpide sur l'ouverture du score. Côté suisse, le volume de jeu de Bjarnason a fait quelques dégâts, tout comme la puissance de Doumbia. L'Ivoirien a simplement manqué de lucidité dans les 16 mètres.
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Adrien Rabiot (PSG) face à Bâle

Crédit: Panoramic

La stat : 7

Comme le nombre d'années qui sépare les deux derniers matches d'Hatem Ben Arfa en Ligue des champions. L'ancien Niçois n'avait plus disputé une rencontre de C1 depuis le 25 novembre 2009. C'était sous les couleurs de l'OM face à l'AC Milan.

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Le facteur x : Quand Bâle touche du bois

Les poteaux n'étaient pas carrés ce mercredi mais ils n'étaient pas non plus avec Bâle. Les Suisses ont heurté les montants à trois reprises dont deux fois lors des 35 premières minutes, quand le match n'avait pas encore choisi son camp et penchait sérieusement de leur côté. Verni, Paris a laissé passer l'orage et s'en est plutôt bien sorti ce mardi.

La décla : Unai Emery (PSG)

Je ne suis pas aussi content que je le souhaiterais. Notre première période était difficile et c'est tout le mérite de l'adversaire. On ne jouait pas comme on le voulait.

La question : Le PSG progresse-t-il ?

Dans les faits, difficile de faire la fine bouche. Depuis son cinglant revers à Toulouse, le PSG a enchaîné quatre succès, n'est plus devancé que par Nice en Ligue 1 et a un pied et quatre orteils en 8e de finale de la Ligue des champions. D'un point de vue strictement comptable, Paris a clairement relevé la tête. Mais, à l'image de ce succès large mais flatteur face à Bâle (3-0), les hommes d'Unai Emery laissent une curieuse impression à chacune de leur sortie.
Comme sur la pelouse des modestes Bulgares de Ludogorets, il a fallu 45 minutes au PSG pour se mettre à l'endroit. A force, ce n'est plus un hasard. Le milieu de terrain est toujours aussi peu efficace à la récupération et expose une défense forcément fragilisée. Paris gagne mais Paris ne maîtrise pas les événements. Avec Laurent Blanc, les matches face aux sans-grades en C1 se transformaient rapidement en raclée.
Cette année, le PSG n'a plus d'idée directrice, livre des brouillons et tout est beaucoup plus poussif. Les matches se suivent et ne dessinent pas d'amélioration significative. Paris s'en sort parce qu'en talent pur, les adversaires ne soutiennent pas la comparaison. Et lorsqu'ils soutiennent la comparaison, comme Monaco ou Arsenal, le PSG y laisse des plumes. Souffrir face à Bâle, c'est prendre le risque de ne pas faire le poids quand s'avanceront les cadors. C'est ce qui pend au nez des Parisiens.
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