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L'antisèche - Ludogorets-PSG : Une victoire mais beaucoup trop de fébrilité

Martin Mosnier

Mis à jour 29/09/2016 à 00:38 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Le déplacement en Bulgarie aurait dû n'être qu'une simple formalité pour un club aussi bien outillé que le PSG. La victoire ne souffre d'aucune discussion mais la fébrilité affichée avant la pause rappelle que le club de la capitale reste convalescent.

Blaise Matuidi (PSG) face à Ludogorets

Crédit: AFP

Le jeu : Quand Paris trouve la profondeur, ça change tout

Il a fallu qu'il soit dos au mur, au bord du précipice pour que Paris se remette les idées à l'endroit. En première période, il a semblé bien fébrile notamment dans le repli défensif. Sur chaque récupération de balle bulgare, un frisson a parcouru la défense parisienne délaissée par un milieu en difficulté dans la récupération. Après la pause, le PSG a enfin montré les dents. Une récupération plus haute et plus agressive a changé son visage. Avec Lucas, et surtout Cavani, Paris a enfin trouvé de la profondeur. Il n'en fallait pas plus pour déstabiliser une défense de Ludogorets très naïve.

Les joueurs : Cavani et Aréola décisifs, Di Maria absent, Aurier et Motta en détresse

Soyons très clair, si le PSG s'en est sorti ce mercredi soir à Sofia, c'est grâce à Edinson Cavani et Alphonse Areola. Le premier a signé un doublé, aurait dû bénéficier d'un penalty et a offert un caviar à un Matuidi maladroit sur ce coup-là. Areola, lui, s'est contenté de stopper un penalty mais à un moment critique. Pour le reste, les leaders supposés du PSG ont toujours la tête dans le seau.
Thiago Motta a pris la marée avant la pause et concédé un penalty en seconde période. Angel Di Maria est toujours aussi discret en dépit de sa passe décisive sur le premier but de Cavani. Face à une opposition aussi faible, l'Argentin devrait marcher sur l'eau mais il semble avoir ses deux pieds coulés dans le béton depuis plusieurs semaines. Quant à Serge Aurier, coupable d'une relance plein axe sur le penalty bulgare, il traverse décidément une passe difficile. Côté bulgare, Natanael et Abel ont de la dynamite dans les jambes. Même s'ils ont plongé en seconde période.

Ce qui aurait pu tout changer :

63e minute, Paris a le match en main. Cavani vient de lui donner l'avantage et le PSG s'oriente vers une victoire tranquille. Sauf qu'Aurier rate sa relance et que Motta commet l'irréparable dans ses 16 mètres. Les Bulgares se congratulent déjà, conscients qu'une égalisation à ce moment du match peut replonger Paris dans le doute. Mais Areola en a décidé autrement et Cavani tue le suspense trois minutes plus tard.

La stat : 20

Cavani a inscrit 9 buts lors de ses 8 derniers matches et la saison du PSG a rarement semblé aussi dépendante de son buteur. L'Uruguayen en est à 20 buts en Ligue des champions. Aucun de ses compatriotes n'a fait mieux. Même pas Luis Suarez (18).

Le tweet "belle histoire"

La décla : Unai Emery (PSG)

Avec la confiance et la qualité des joueurs, on va s'en sortir. Le plus important c'est la victoire et après, la façon de jouer le match.

La question : Une victoire et on oublie tout ?

Non, absolument pas. Soyons honnêtes, ce match à Ludogorets, face à l'équipe la plus faible du groupe, avait tout pour rassurer Paris. Un club comme le PSG aux ambitions débordantes en Ligue des champions ne peut pas se permettre une telle première période. Se faire dominer ainsi par le champion de Bulgarie est indigne d'un prétendant au dernier carré. Se faire peur sur chaque contre adverse est indigne d'un quadruple quart de finaliste de Ligue des champions.
Où sont passées la force collective et la puissance offensive qu'étalait le PSG ces dernières années face aux petits poucets de son groupe ? Aujourd'hui, Unai Emery doit croiser les doigts très forts pour qu'Edinson Cavani reste en bonne santé. La saison du PSG semble indexée sur la courbe de performance de son buteur et, sans lui, tout semblerait beaucoup plus insurmontable. Même un déplacement à Sofia.
Bien sûr, Paris a des circonstances atténuantes. Le contexte pesant autour du club après un début de saison moyen et une défaite à Toulouse (2-0) n'aide pas à libérer les esprits et à décrisper les jambes. Il faut sans doute se montrer patient. Emery n'a toujours pas imposé son style et ses joueurs doivent assimiler ses méthodes. Bien sûr, la victoire était essentielle pour ne pas plonger dans une spirale négative. Mais Paris nous avait habitués à beaucoup et on doit se montrer extrêmement exigeant avec un club qui aurait dû transformer ce déplacement en une simple formalité.
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Anicet Abel lors de Ludogorets-PSG

Crédit: AFP

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