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L’antisèche : Si l’OL est au plus mal, c’est aussi parce que Genesio a perdu son flair

Cyril Morin

Mis à jour 28/09/2016 à 09:18 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Plutôt séduisant en première période, l'OL a complètement explosé après la pause face au FC Séville (1-0). Et, comme depuis quelque temps, les choix de Bruno Genesio feront débat. Car l'entraîneur de l'OL, privé de nombreux joueurs, n'a pas su remobiliser son effectif dans sa globalité.

Bruno Genesio sur le banc de l'OL face à Séville en Ligue des champions

Crédit: Panoramic

Le jeu : Une mi-temps et Lyon a pris l’eau

D’encourageant à désolant. L’OL a vécu une soirée en deux temps ce mardi. Car sa première période a laissé penser que les hommes de Bruno Genesio avaient tout pour signer le coup parfait. Un Fekir qui n’a rien perdu de sa magie et qui fait à nouveau des différences, un Tolisso au four et au moulin, un Cornet combatif accompagnés par une défense bien en place ont donné un semblant de certitudes à l’OL.
Des certitudes qui ont volé en éclats en l’espace de dix minutes. Nettement plus entreprenants au retour des vestiaires, les hommes de Jorge Sampaoli ont montré qu’ils en avaient sous le pied. Du mouvement, des décalages et une précision technique supérieure à l’OL ont mis le feu à la défense lyonnaise qui a rapidement été prise de panique. Elle n’a pas été aidée par un milieu qui a clairement pris l’eau en seconde période. Au final, le 1-0 est presque miraculeux pour l'OL. C'est dire...
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La déception des Lyonnais après leur défaite à Séville

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Fekir et Tolisso ont tenté, Nasri a brillé

Au moins, Bruno Genesio partira de Séville avec une certitude : avec Nabil Fekir et Corentin Tolisso, l’OL tient deux joueurs au calibre international. Le gaucher a été un poison constant pour la défense andalouse en première période et a clairement retrouvé son coup de rein dévastateur. Le milieu a rayonné et a su gérer les transitions rapides. Mais, comme le reste de l’équipe, il a fini par sombrer. Mapou Yanga-Mbiwa n’a pas eu besoin de ça. Sorti par Genesio, le défenseur a mis en péril son équipe par ses placements approximatifs et certaines remises catastrophiques. Clairement fautif sur le but, Anthony Lopes a sauvé la maison lyonnaise à plusieurs reprises par la suite. Branché sur courant alternatif.
Côté Séville, Jorge Sampaoli peut se féliciter d’avoir attiré un Samir Nasri qui retrouve son niveau international. Ultra fin techniquement, il a souvent créé des décalages par ses passes et a même provoqué un penalty que le pauvre Vietto, très maladroit, a expédié au-dessus. Buteur, Ben Yedder n’a pas forcément brillé mais a su être présent quand il le fallait. The right man at the right time.
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Wissam Ben Yedder et Mapou Yanga-Mbiwa

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : La barre de Fekir

10e minute. Profitant d’une hésitation de Nzonzi, Nabil Fekir a mis le feu à la défense andalouse avant d’expédier une lourde frappe sur la barre. Avec de la réussite, l’OL aurait pu mener. Pas sûr cependant qu’il aurait échappé à la défaite tant les carences étaient réelles ce mardi.

La stat : 315

Comme le nombre de minutes disputées par l'OL à l'extérieur depuis qu'Alexandre Lacazette s'est blessé. Résultat des courses ? 0 but. Pas besoin d'aller chercher très loin les causes des maux lyonnais. Et dire que Lyon a rechigné à chercher une doublure à l'international français tout l'été...
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Nabil Fekir contre Séville

Crédit: AFP

Le tweet mauvaise foi

Oui, l’OL joue de malchance. Mais cela n’explique clairement pas tout…

La décla : Anthony Lopes à OLTV

C’est encore un résultat chaotique ce soir, on est en urgence de points, il faut réagir très rapidement.

La question : Que manque-t-il à cet OL pour prétendre à plus ?

En deuxième mi-temps, la différence de niveau était clairement notable entre les deux équipes. Et , cette fois-ci, pas d’histoire de budget ou d’expérience. Séville était simplement supérieur. Et les choix de Bruno Genesio y sont peut-être pour quelque chose. Bien sûr, l’absence d’Alexandre Lacazette, seul véritable buteur de l’effectif, pèse lourd. Il n’empêche, le technicien lyonnais a peut-être pêché dans le choix de ses hommes et de son système.
D’abord en écartant un Emmanuel Mammana prometteur et rassurant lors de ses récentes sorties contre un Mapou Yanga-Mbiwa à côté de la plaque. Oui, l’international français présente plus de garanties a priori mais reste sur une dynamique désastreuse depuis le départ de Samuel Umtiti. Ensuite, en alignant un Rybus complètement cuit dans son 3-5-2 puis en réintroduisant un Maxime Gonalons encore loin de son meilleur niveau alors que Lucas Tousart avait donné satisfaction.
En réalité, en accordant plus d’importance au CV qu’à la forme du moment, Genesio s’est trompé. Et l’OL l’a payé. Oui, les absences handicapent l’OL. Mais les choix de son entraîneur ne l’aident pas forcément. Incapable de relancer des joueurs en bout de course (Valbuena, Ghezzal) alors qu’il s’agissait de son principal mérite la saison passée, l’entraîneur des Gones a perdu des cartouches crédibles bêtement. Et, sans munition, difficile de marquer. Et de gagner.
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Sergi Darder et Corentin Tolisso contre le FC Séville

Crédit: AFP

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