Les énormes salaires ? "Les joueurs doivent pouvoir en bénéficier", répond Lacazette

Ce n’est pas une nouveauté, évoquer la montagne d’argent qui transite dans le football constitue toujours une opération délicate. Le scandale d’évasion fiscale révélé par Football Leaks, Mediapart et autres médias européens la semaine passée est un bon témoin de l’opacité qui règne à cet égard dans le milieu du ballon rond.

Du côté de l’Olympique Lyonnais, on n’ignore pas ce genre de considérations. Il y a deux étés, lorsque les dirigeants rhodaniens négociaient avec le clan Alexandre Lacazette pour convaincre le joueur de rester, Jean-Michel Aulas avait par exemple cru bon de dévoiler le nouveau salaire démentiel proposé (près de 4 millions d’euros par an) pour prouver la bonne foi de son équipe. A l’incompréhension avait en fait succédé la colère de Lacazette, peut-être surpris que cette stratégie de transparence ne s’applique qu’à lui.

"C’était devenu public, on en parlait beaucoup et je n’avais jamais connu ça, vient-il de reconnaître, soit près d’un an et demi plus tard. C’est redevenu normal", a-t-il aussi expliqué quant à l’état de ses relations avec son président, précisant tout de même : "Je ne m’imaginais pas vivre une période aussi douloureuse. Je ne pensais pas, entre guillemets, mériter ça, mais le président avait ses raisons".

De son propre aveu "heureux et comblé à Lyon", Alexandre Lacazette récolterait à ce jour quelques 6,36 millions d’euros brut par an selon les derniers chiffres avancés par le journal L’Equipe. Un salaire plutôt assumé par le principal intéressé si l’on suit son raisonnement. "Ils ne connaissent pas vraiment le métier pour dire cela, répond-il ainsi à ceux qui reprochent aux footballeurs leurs énormes salaires. On sait qu’il y a beaucoup d’argent autour du foot. Toute une économie existe et les joueurs doivent pouvoir en bénéficier."

L’international tricolore de 25 ans concède néanmoins : "Après, je me dis que si on devait gagner moins parce que cela susciterait moins d’intérêt, je comprendrais. Je sais que je suis un privilégié. Je suis conscient d’avoir beaucoup d’argent en étant footballeur. J’essaie au maximum d’assurer mes arrières pour ma vie future et en même temps de faire profiter ceux qui sont autour de moi." Bon prince.