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Ligue des champions - 8es de finale - Leicester-Séville : et si les Foxes renversaient la vapeur ?

Jean Canesse

Mis à jour 14/03/2017 à 00:24 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Battu 2-1 à Séville en huitièmes de finale aller, Leicester croit encore en ses chances mardi, à l’aube du match retour prévu en Angleterre. Depuis le limogeage surprise de Claudio Ranieri, les Foxes semblent aller mieux.

Leicester City-Liverpool - Premier League 2016/2017 - Imago pub not in UK

Crédit: Eurosport

A lui seul, le cas de Leicester offre plusieurs cas d’école cette saison. L’entraîneur héroïque devenu le premier fusible, l’équipe en difficulté au quotidien capable de se surpasser lors de certains moments forts : les paradoxes ont souvent la belle vie dans le monde du ballon rond et c’est peut-être dans l’Est de l’Angleterre qu’ils ont reçu la meilleure exposition.
Pour autant, ces paradoxes vont-ils longtemps durer ? Pour l’écrire autrement : Leicester peut-il se qualifier en quarts de finale de la C1 au moment où le chaos et la stratégie à très court terme semblent régner au sein du club de Vichai Srivaddhanaprabha ? A l’instant T, on serait tenté de répondre par la positive même si cela peut paraître un peu fou eu égard au contexte énoncé.
D’un point de vue purement comptable, un si petit écart n’a rien d’insurmontable et une simple victoire 1-0 qualifierait les champions d’Angleterre (merci le but de Jamie Vardy à aller). Surtout, le limogeage de Claudio Ranieri a débouché sur deux victoires contre Liverpool (3-1) et Hull City (3-1) en Premier League, la surprise et l’indignation qu’une telle décision avait suscitées faisant ainsi place à un tout nouvel espoir.
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Jamie Vardy, double buteur contre Liverpool.

Crédit: AFP

Le retour de l’enthousiasme

La morale (ou l’éthique, c’est selon) en prendrait un coup, vous en conviendrez. Virer un entraîneur qui a activement participé à une fantastique et inattendue épopée pour mieux finir la saison sans lui : voilà une conclusion que de nombreux romantiques du foot n’espèrent pas devoir tirer. Si Leicester renverse la situation face aux Andalous mardi soir, c’est pourtant ce qu’il faudra commencer à faire. Et les raisons d’envisager cette issue se sont multipliées ces derniers jours.
On a évoqué les deux récents succès acquis en Premier League mais, en rentrant dans le détail, on s’aperçoit qu’ils offrent du crédit aux récents choix des dirigeants du club. Après cinq défaites de suite en championnat, les partenaires du capitaine Wes Forgan ont brutalement retrouvé l’envie d’aller de l’avant, et ce collectivement. C’est un grand classique dans le foot : quand un entraîneur perd le soutien de son vestiaire, un départ est souvent irrémédiable. Et la succession, du moins à court terme, apporte parfois son lot de bienfaits.
Dans le cas de Leicester, il est trop tôt pour entériner cette métamorphose mais elle semble bien prendre forme actuellement. Les Jamie Vardy, Riyad Mahrez et autre Wes Morgan ont subitement retrouvé leur enthousiasme avec l’arrivée de Craig Shakespeare, l’adjoint de Ranieri qui n’avait jusque-là jamais entraîné au plus haut niveau. Les trois cadres du club (avec Kasper Schmeichel) avaient d’ailleurs été accusés d’avoir savonné la planche du coach italien. Mais que leur retour au premier au premier plan découle de son remplacement ou qu'il provienne des critiques de la presse (argument avancé par Vardy himself), cela n’a finalement que peu d’importance. Dans un cas comme dans l’autre, l'idée d'un nouveau Leicester est elle actée.
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Craig Shakespeare félicite Riyad Mahrez, buteur contre Hull.

Crédit: AFP

A domicile, les Foxes ont un bon bilan

Désormais quinzièmes de Premier League après avoir connu la zone rouge, les Foxes auront fort à faire face au troisième de Liga. Ils auront également ce retard d’un but à rattraper. Mais les partenaires de Danny Drinkwater pourront s’appuyer sur une force (que ce soit sous Ranieri ou Shakespeare) : un bilan correct à domicile.
Si Leicester n’a pas totalement sombré dans les bas-fonds du classement, c’est aussi parce qu’il a su conserver une certaine efficacité dans son King Power Stadium. Incapables de remporter le moindre match hors de ses bases, le champion d’Angleterre 2016 en a gagné la moitié chez lui (7 sur 14) en Premier League. Il y a par exemple battu les cadors Manchester City (4-2) le mois dernier ou plus récemment Liverpool (3-1). Aussi, le club de l'East Midlands a fait carton plein en C1, dominant tour à tour le FC Porto (1-0), le FC Copenhague (1-0) et le FC Bruges (1-0) dans son antre.
Décrocher un résultat similaire face au FC Séville de Jorge Sampaoli nécessitera certainement une application et une débauche d’énergie plus importantes encore que lors de ces matches de poule. Depuis quelques jours, ce sont en tout cas les forces que Leicester tente d'exposer.
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