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Ligue des champions : Le PSG n’a pas de MSN, et c’est tout son problème

Vincent Bregevin

Mis à jour 13/02/2017 à 16:12 GMT+1

LIGUE 1 - Difficile de ne pas se rappeler à quel point la MSN avait fait mal au PSG lors de la saison 2014-15, que ce soit en poule ou en quart de finale, prouvant ainsi à quel point la qualité des attaquant fait la différence en Ligue des champions. Et, à l’heure des retrouvailles entre les deux équipes, l’écart de niveau entre Paris et le Barça dans ce secteur est encore plus important.

Messi, Suarez et Neymar face au PSG en 2015

Crédit: Panoramic

Ce soir d’avril 2013, c’est comme si c’était hier. Ce Barça-PSG au Camp Nou. Le 2-2 du match aller laissait un mince espoir aux Parisiens. Il est devenu bien plus grand quand Javier Pastore a ouvert le score. Parce qu’en plus, c’était loin d’être immérité pour l’équipe de Carlo Ancelotti sur le contenu du match. Paris faisait à peine son retour sur la grande scène européenne qu’il était déjà aux portes d’un exploit monumental : mettre à terre l’équipe référence du moment. Et puis Lionel Messi est sorti du banc barcelonais. Et ça a tout changé.
Le PSG avait quitté le Camp Nou éliminé, mais la tête haute. Et plein d’espoir dans l’avenir. Parce que l’écart qui le séparait d’un poids lourd du calibre du Barça, un exemple à suivre dans la quête de gloire européenne des Parisiens, ne semblait pas insurmontable. Surtout en considérant que Paris n’était alors qu’au début de son projet. Qu’il avait une marge de progression plus importante que des clubs déjà installés au sommet comme le Barça, le Real ou le Bayern. Qu’il allait gagner en expérience pour rejoindre ces ténors du football européen. Et se renforcer dans cette optique en attirant des grands joueurs à coups de millions.
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Nasser Al-Khelaïfi et Angel Di Maria après la présentation à la presse du second

Crédit: Panoramic

Mais la part du chemin parcouru à l’époque n’était pas la plus importante. Un peu moins de quatre ans plus tard, l’écart existe encore entre Paris et ces grands d’Europe. Il est peut-être même plus important. Le PSG n’a jamais franchi ce cap des quarts de finale qu’il avait atteint dès son retour en Ligue des champions. Et à l’heure de ces retrouvailles avec Barcelone, l’hypothèse d’une régression, d’une élimination dès les huitièmes de finale, est même la plus probable. Bien sûr, l’exploit est possible. Sortir le Barça en serait un. Le passé suffit à s’en convaincre.

La MSN, c'est 10 buts en 4 matches face au PSG

Oui, ce Barça est moins flamboyant que par le passé. Oui, il n’est plus l’équipe dominante qui avait surclassé les Parisiens il y a deux ans en quarts de finale (victoires 3-1 au Parc des Princes et 2-0 à Barcelone). Collectivement, la formation d’Unai Emery n’a pas forcément grand-chose à envier à celle de Luis Enrique. C’était déjà le constat sur le terrain en ce soir d’avril 2013. Individuellement, en revanche, le club catalan garde des atouts qui font toujours défaut au PSG. A lui seul, Messi avait fait pencher la balance en faveur du Barça il y a un peu moins de quatre ans. Et maintenant, il n’est plus seul.
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MSN

Crédit: Eurosport

A l’époque, Luis Suarez et Neymar n’avaient pas encore fait de misères au PSG. C’était avant la saison 2014-15, celle de l’avènement de la MSN. Paris en avait été l’une des nombreuses victimes. En quatre confrontations, le trio infernal barcelonais avait signé un bilan face aux Parisiens qui se passe de commentaires.
2014-15ScoreButeurs barcelonais
PSG-Barça (Poules, 2e journée)3-2Messi, Neymar
Barça-PSG (Poules, 5e journée)3-1Messi, Neymar, Suarez
PSG-Barça (1/4 finale aller)1-3Neymar, Suarez (2)
Barça-PSG (1/4 finale retour)2-0Neymar (2)
Pour résumer, Messi, Suarez et Neymar avaient inscrit tous les buts du Barça dans ces quatre confrontations avec le PSG. Dix au total. Soit une moyenne de deux buts et demi par match. Toute la différence entre Paris et Barcelone se résumait alors en trois lettres : MSN. Une différence énorme.

Les échecs Cristiano Ronaldo et Neymar

Les dirigeants parisiens n’avaient pas attendu de constater ces dégâts pour mesurer l’enjeu d’avoir des joueurs de référence mondiale en attaque et donner ainsi du crédit à leurs ambitions. L’investissement colossal réalisé dès l’été 2012, un an après l’arrivée de QSI en tant qu’actionnaire majoritaire du PSG, pour attirer un attaquant du calibre de Zlatan Ibrahimovic dans la capitale en était une preuve. Et la trace laissée par le Suédois à Paris, sans même parler de la visibilité qu’il a donné au club parisien, a largement validé cet effort financier. Son impact sur les 12 titres remportés au cours de ses quatre années à Paris est monumental.
Avoir des joueurs de ce calibre en attaque, cela a toujours été au cœur du projet des dirigeants du PSG. Mais malgré la signature d’Edinson Cavani en 2013, ils ont surtout essuyé des échecs dans cette entreprise. Nasser Al-Khelaifi n’est jamais parvenu à réaliser son rêve d’attirer Cristiano Ronaldo à Paris. Il n’a pas encore totalement abdiqué sur le dossier Neymar. Mais le président du PSG a certainement raté le coche quand il a dû se résoudre à voir filer le Brésilien au Barça en 2013. Et, surtout, il n’a pas compensé le départ d’Ibrahimovic par la signature d’une autre référence mondiale en attaque.
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Ibrahimovic quitte la pelouse du Parc des Princes

Crédit: AFP

La saison passée, le PSG présentait une ligne offensive compétitive au plus haut niveau européen. Avec un trio Di Maria-Ibrahimovic-Cavani, il n’avait pas forcément à rougir devant les cadors du Vieux Continent, dans le sens où ces trois joueurs présentaient des références pour être titulaires dans les plus grands clubs. Ce n’est plus tout à fait le cas cette année et l’arrivée de Julian Draxler lors du mercato d’hiver ne change pas la donne. Si prometteur soit-il, l’Allemand ne peut pas être considéré comme une référence au plus haut niveau, pas plus que Lucas.
Cavani a beau marcher sur l’eau au PSG cette saison, et Neymar traîner un peu des pieds au Barça, c’est quand même difficile de ne pas voir l’écart de niveau criant qui sépare les deux équipes dans le secteur offensif avant cette nouvelle confrontation. Il est plus important que jamais. Bien plus qu’en cette soirée d’avril 2013 où le seul Messi avait suffi pour faire plier Paris. Et rappeler au passage à quel point la qualité des attaquants faisait si souvent la différence en Ligue des champions. Si on ne dresse pas une nouvelle fois ce constat au soir du 8 mars, c’est que l’équipe d’Unai Emery aura su vaincre le Barça et cette MSN qui lui a fait tant de mal jusqu’ici. Et réaliser ainsi un exploit majuscule.
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