L'OL rame, la faute à qui ? Aulas, Genesio, les joueurs : Tous coupables !

On commence par le haut de la pyramide. JMA a, une nouvelle fois, mal géré le mercato. Le cas Ghezzal a fait couler moins d'encre que le dossier Lacazette l'été précédent mais il est tout aussi symptomatique : le président lyonnais a perdu son bras de fer contre un gamin de 24 ans. L'Algérien devait être placé sur la liste des transferts s'il ne prolongeait pas? Il a refusé Everton et a été remis à disposition du staff. Sauf que le gaucher s'est visiblement perdu en chemin et n'est plus que l'ombre du joueur décisif de la seconde partie du précédent championnat.

Ce n'est malheureusement pas la seule erreur de l'été de l'OL. Jean-Michel Aulas n'a pas non plus réussi à attirer un deuxième buteur d'envergure pour seconder Alexandre Lacazette. Après avoir échoué à concrétiser l'arrivée du Colombien Roger Martinez, Lyon s'est agité dans tous les sens dans les dernières heures du mois d'août, étant même à deux doigts d'aller jusqu'à rapatrier Nilmar, 32 ans et plus tous ses genoux, attaquant en première division qatarie!

La liste serait incomplète en passant sous silence le cas du préparateur physique Antonio Pintus. Arrivé en juin en CDD à Lyon, il est reparti en juillet en CDI pour le Real Madrid, bien plus grand que Lyon sur ce terrain-là. Point faible de l'OL depuis plusieurs années, la préparation physique ne peut pas ne pas avoir été impactée par cet incroyable imbroglio, même si les techniciens de l'OL le nient farouchement.

Sur la toile, certains supporters de l'OL se déchaînent contre celui qu'ils surnomment ironiquement "Pep Génésio" ou "Bruno Martinez". Enfant de la maison OL, remarquable pompier de service la saison précédente, l'entraîneur peine à confirmer. Bruno Génésio a mis un mois à trouver le schéma (3-5-2) visiblement le plus adapté à son effectif, mais sans que l'on sache si l'OL ne va pas revenir au 4-4-2 losange ou au 4-3-3 une fois que Lacazette et Fekir seront sur pied en même temps.

Bref, tactiquement, l'OL navigue à vue. Son coaching en cours de match est souvent tardif et n'est surtout jamais percutant. Sa façon de gérer les hommes est parfois déroutante, la dernière blessure prévisible de Rafael à Lorient en étant malheureusement l'illustration parfaite. Même si ses traits paraissent de plus en plus tirés, sa situation paraît toutefois nettement moins désespérée qu'Hubert Fournier l'an passé dans la mesure où il garderait le soutien d'une majorité du vestiaire.

Comment expliquer qu'Alexandre Lacazette se soit blessé après avoir probablement disposé des plus longues vacances de sa carrière? Est-ce seulement un manque de chance ou les conséquences d'une préparation une nouvelle fois ratée? Pourquoi Nabil Fekir a-t-il attendu début septembre pour subir une arthroscopie qui l'a visiblement enfin débarrassé de tous ses maux?

Qu'arrive-t-il à Anthony Lopes? Rappelé à l'entrainement seulement deux semaines après la finale de l'Euro, le Portugais en subit les conséquences. Son manque de fraîcheur mentale se répercute sur le terrain où le gardien n'est plus irréprochable. Comme par hasard, l'autre joueur concerné, Christophe Jallet, est sur le flanc depuis la reprise en raison de problèmes au dos, dont on sait bien qu'ils sont parfois autant lié au physique qu'au mental!

Défensivement, l'OL est orphelin de la sérénité et du leadership d'Umtiti, d'autant que Nkoulou inquiète physiquement et que Mapou est retombé dans ses travers. Au milieu de terrain, Gonalons paraît stagner depuis qu'il a refusé Naples il y a deux ans et demi. En attaque, la jeunesse de Cornet (20 ans) est une excuse mais pas forcément une explication à son irrégularité. Les statistiques de Valbuena sont risibles depuis son arrivée et on pourrait malheureusement continuer cette liste encore longtemps.

Des solutions? Un espoir surtout : l'Olympique Lyonnais se sort toujours de ses crises. Jusqu'au jour où cela ne sera plus vrai.