Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Monaco - Aubameyang, l'histoire d'un acte manqué entre un club agonisant et un attaquant "maladroit"

Martin Mosnier

Mis à jour 11/04/2017 à 16:03 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Ce mardi, en quart de finale de la Ligue des champions, Pierre-Emerick Aubameyang, la star de Dortmund, retrouve un club dont il a défendu les couleurs durant six mois : l'AS Monaco. Retour sur une expérience ratée et l'un des plus gros loupés de l'ASM ces dernières années.

Pierre-Emerick Aubameyang avec le maillot de Monaco, en août 2010

Crédit: Panoramic

C'est l'histoire d'un rendez-vous manqué. L'histoire d'un loupé énorme. A l'été 2010, Pierre-Emerick Aubameyang débarque à Monaco, prêté par l'AC Milan. Il n'a alors que 21 ans et n'a pas prouvé grand-chose dans le monde professionnel. Une saison à Dijon (10 buts) en L2 a laissé entrevoir quelques promesses, celle qui a suivi à Lille fait planer le doute : PEA ne s'impose pas dans le Nord. Mais l'ASM tente le pari.
Les dirigeants du club princier sont en pleine coupe dans les budgets, Dimitri Rybolovlev n'a pas encore pris en main son destin. Nenê vient de quitter le Rocher pour remplir les caisses. L'avenir du club passe par des jeunes ou des joueurs arrivés libres (Hansson, Niculae). Guy Lacombe, le coach en place, fait d'entrée confiance au Gabonais au poste d'ailier droit.

"Pas le temps de faire ses preuves"

"A l'entraînement, je vois qu'il a tout pour être un bon attaquant", nous raconte Lacombe. "Physiquement, il avait un potentiel énorme avec des appels incessants et une capacité énorme à répéter les efforts." A 21 ans, et pour la première fois de sa carrière, PEA devient titulaire dans un club de Ligue 1. Ailier droit, il forme le trio offensif en compagnie de Park Chu-Young et Frédéric Bulot. Mais la saison vire au vinaigre.
A la fin de la phase aller, Monaco est relégable (18e), Laurent Banide, qui a remplacé Guy Lacombe, le scotche sur le banc des remplaçants après la trêve hivernale. L'ASM décide de casser le prêt et de se séparer de PEA le 31 janvier. "Après deux mois, j'ai pourtant prévenu mes dirigeants qu'il fallait lever l'option d'achat", nous renseigne Lacombe. "Mais ils n'ont pas voulu, ils ne lui ont pas laisser le temps de faire ses preuves."
picture

Pierre-Emerick Aubameyang sous le maillot de Monaco en décembre 2010, face à Ludovic Giuly, alors joueur du PSG

Crédit: AFP

Deux buts en 23 matches

A cette époque-là, Aubameyang ne vaut que 1,7 million d'euros. Une broutille au regard des sommes folles qui circulent aujourd'hui autour d'un éventuel transfert cet été (entre 60 et 80 millions d'euros). Alors pourquoi Monaco a laissé échapper la poule aux oeufs d'or ? Difficile d'imaginer à cette époque que le Gabonais inscrirait, quelques années plus tard, 122 buts en 199 matches avec Dortmund. "En match, il était maladroit", reconnaît Lacombe.
Monaco ne va pas reconnaître Aubameyang
"Techniquement, il ratait des choses. Mais je voyais bien qu'à l'entraînement, il n'avait pas de problème. Dans la sensibilité du pied, il était juste. Mais, en L1, il avait une ouverture trop ample ou un corps en retrait." Ses statistiques (deux buts en 23 matches) ne plaident pas pour lui même s'il finit meilleur passeur du club cette saison avec trois caviars.
"C'est une question de gestion des émotions, de confiance. Parce que le talent, il l'avait", se souvient Lacombe. Aubameyang a du mal à se rendre incontournable en L1. Il traîne davantage l'image d'un excellent sprinteur que d'un tueur devant le but. Pourtant, Saint-Etienne lui fait confiance. Après onze premiers mois très moyens, l'ASSE décide malgré tout de l'engager pour de bon contre un chèque de 1,8 million d'euros. Et Aubameyang signe son premier triplé trois semaines après avoir paraphé son contrat. Sa carrière est lancée. Loin du Rocher.
picture

Pierre-Emerick Aubameyang, buteur sous le maillot de Saint-Etienne face à Ajaccio

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité