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Real-Atlético (3-0), l'antisèche : La seule équipe digne de ce derby, c'était le Real

Vincent Bregevin

Mis à jour 03/05/2017 à 00:13 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Real Madrid n'a fait qu'une bouchée d'une équipe de l'Atlético bien décevante dans le derby de Madrid mardi en demi-finale aller (3-0). Les Colchoneros n'ont jamais affiché cet état d'esprit qui faisait tant leur force ces dernières années. Et ils ont été punis par Cristiano Ronaldo. Notre antisèche.

L'Atlético a sombré face à un Real brillant, à l'image de Cristiano Ronaldo

Crédit: Getty Images

Le jeu : Deux configurations, une même supériorité du Real

Le Real a joué deux mi-temps bien distinctes. La première où il a pressé sans relâche, étouffant littéralement l'Atlético avec une tactique bien plus efficace et un engagement nettement supérieur à celui des Colchoneros. Ils ont rapidement pris l'avantage au score dans cette configuration qui a duré toute la première période. En seconde, les hommes de Zinédine Zidane ont reculé d'un cran pour faire parler leurs qualités en contre-attaque. Avec le même succès, puisque le club merengue a encore marqué deux fois pour prendre une avance confortable, et méritée, de trois buts avant le match retour à Vicente-Calderon.

Les joueurs : Ronaldo, tellement au-dessus du lot

Il a encore profité de la Ligue des champions pour briller de tout son éclat. Lui, c'est évidemment Cristiano Ronaldo. CR7 a fait parler son talent et son efficacité pour mettre l'Atlético à genou avec son triplé. Si Karim Benzema est resté sans réussite, le club merengue a en revanche pu compter sur la solidité de ses deux tours impériales, Sergio Ramos et Raphaël Varane, sur la classe d'Isco, rayonnant dans un entrejeu où Luka Modric et Toni Kroos ont été très actifs, et sur l'infatigable Marcelo, toujours percutant à gauche. Peu sollicité, Keylor Navas a sorti la parade décisive au bon moment.
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Cristiano Ronaldo peut savourer son triplé face à l'Atlético

Crédit: Getty Images

L'Atlético a été inexistant, à l'image d'Antoine Griezmann. Les Colchoneros ont notamment sombré dans l'entrejeu, ou Gabi, Koke et surtout Saul Niguez ont été incapables de rivaliser avec les milieux du Real. Kevin Gameiro, dépassé et maladroit, n'a pas justifié la décision de Diego Simeone qui l'a préféré à Fernando Torres tandis que Yannick Carrasco a multiplié les mauvais choix. Aligné en arrière droit, le pauvre Lucas Hernandez a été en grande difficulté à un poste qui n'est pas le sien. Diego Godin a fait ce qu'il a pu, mais c'était trop peu de la part d'une équipe de l'Atlético bien décevante.

Le facteur X : Isco, le coup gagnant de Zidane

C'était le choix fort de Zinédine Zidane pour compenser l'absence de Gareth Bale. Et il a été couronné de succès. Positionné en pointe haute d'un milieu en losange et bénéficiant d'une grande liberté de mouvement, Isco a été un véritable poison pour l'Atlético. Le milieu international espagnol a été le grand animateur de la domination madrilène en première période par sa qualité de passe et ses orientations de jeu. C'était un coup tactique parfait de l'entraîneur merengue. Et il a été orchestré de main de maître par l'ancien Malagueño.
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Isco, ici devant Filipe Luis, a rayonné face à l'Atlético

Crédit: Getty Images

La stat : 1

Deux triplés consécutifs sur des matches à élimination directe en Ligue des champions, ce n'est pas rare. C'est unique. Et c'est la performance réalisée par Cristiano Ronaldo, auteur d'un triplé face au Bayern Munich en quart de finale retour (4-2 a.p.) et donc face à l'Atlético en demi-finale aller (3-0). CR7 a encore écrit une page de sa légende dans ce derby madrilène. Une de plus dans un livre des records déjà bien épais.

Le tweet plus agressif que l'Atlético

La décla : Diego Simeone (entraîneur de l'Atlético)

Le football est un jeu merveilleux où tout peut arriver. Je pense toujours qu'on a une chance de nous qualifier.

La question : Où est passé l'Atlético ?

Quelconque. Au mieux, c'est le qualificatif qui convient le plus à la prestation de l'Atlético à Santiago-Bernabeu. L'équipe de Diego Simeone n'a jamais dégagé ce qui a tant fait sa force par le passé. Que les Colchoneros n'aient pas les mêmes moyens que le voisin madrilène pour attirer les meilleurs joueurs de la planète, c'est un fait établi. Mais cela ne les avait pas empêchés de rivaliser avec le club merengue ces trois dernières saisons en Ligue des champions. Ce qu'ils n'ont jamais su faire mardi à Santiago-Bernabeu.
Ce qui faisait la force de l'Atléti, c'est sa solidarité collective, une discipline tactique et un engagement de tous les instants. Un état d'esprit de commando indispensable pour lui permettre de menacer le Real. Mais l'équipe de Simeone n'a affiché aucune de ces qualités dans cette demi-finale aller. Et quand elle ne fait plus sortir ce qu'elle a dans le cœur et dans les tripes, elle montre le visage qu'elle a arboré à Madrid : quelconque. Elle devra en changer pour espérer créer l'exploit, ou sauver ce qui peut l'être, la semaine prochaine à Vicente-Calderon.
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