Thiago Silva après la déroute : "Comme capitaine, je suis très fier de mes joueurs"

Maxime Dupuis

Publié 09/03/2017 à 10:38 GMT+1

Comme les autres Parisiens, Thiago Silva a coulé dans l’océan du Camp Nou, mercredi soir (6-1). Mais, plus ennuyeux, le capitaine du Paris Saint-Germain n’a jamais semblé en mesure de remettre son équipe à flot. Il n’a pas su trouver les mots pour renverser un scénario complètement fou. Sur le terrain, comme devant la presse. Quand la pente se raidit, le brassard est un fardeau pour "O Monstro".

La détresse de Thiago Silva lors de Barça-PSG

Crédit: Panoramic

La saison dernière, à l’occasion du précédent naufrage européen des Parisiens, il avait surnagé. Et tenu la barre du navire tant que possible. Pendant que Zlatan Ibrahimovic et les autres cadres présumés d’un Paris Saint-Germain à la dérive se noyaient à l’Etihad Stadium, Thiago Silva, capitaine courage, s’accrochait à la barre, associé à un moussaillon en devenir, Adrien Rabiot. A dix mois d’intervalle, il faut croire que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. A Barcelone, Thiago Silva a coulé. Comme les autres. Et c’est problématique.
Il n’a jamais haussé le ton
Il ne vous aura pas échappé que Thiago Silva porte le brassard du Paris Saint-Germain. Or, il a été incapable, mercredi à Barcelone, de remettre ses troupes dans le droit chemin. L’international brésilien n’était sans doute pas dans des prédispositions footballistiques favorables - ça arrive -, il aurait néanmoins dû remettre de l’ordre dans la maison. Or, il n’a jamais donné de la voix, se contentant de bricoler sans parvenir à en solidifier les fondations. Sur la pelouse, il s’est comporté comme l’un de ses dix coéquipiers et n’a pas été plus audible, lui aussi écrasé par l’immensité d’un Camp Nou brûlant.
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Thiago Silva et le PSG au fond du trou.

Crédit: Panoramic

Voix basse, à peine perceptible, le capitaine du PSG a fait face à la presse durant de longues minutes après la raclée historique. Et le moins que l’on puisse dire est que, devant les micros, il n’a pas non plus su trouver les mots et lancé une phrase qui a fait se froncer quelques sourcils : "Comme capitaine, je suis très fier de mes joueurs". Ce n’était pas la soirée pour dire ça. Difficile d’être fier de quoi que ce soit après un tel naufrage. "Malheureusement, rien n’a marché aujourd’hui, a-t-il embrayé. On n'a pas réussi à mettre en place ce qu'on avait préparé et le Barça a concrétisé beaucoup de ses occasions. Malheureusement, ça fait mal. Mais les grands joueurs, ce sont ceux qui sortent le plus vite de ça. Des moments comme ça, on en a eu dans la vie et on a réussi à en sortir, ce n'est pas cette fois qu'on va rester la tête basse. C'est difficile pour nos supporters qui étaient là, mais on doit continuer à travailler."
On a manqué de personnalité
Thiago Silva restera comme l’un des gros points d’interrogation de cette double confrontation face au FC Barcelone. Parce que le Brésilien avait manqué l’aller pour une blessure que certains, au sein du club, trouvaient suspecte par son caractère si soudain qu’elle semblait autant liée à la tête qu’aux jambes. Presnel Kimpembe avait joué. Et excellé. On ne saura jamais s’il aurait fait mieux, mercredi en Catalogne.
Il n’aurait cependant sans doute pas fait pire que son capitaine dont le brassard semble si lourd à porter dans les moments qui comptent, même s’il balaye timidement l’argument en englobant le problème collectif à son cas personnel. "Ce n'est pas un problème de confiance. A l'aller on avait joué avec la maîtrise, on avait fait un très bon match, avec de la personnalité. Là, on joue avec presque les mêmes joueurs aujourd'hui, dans un stade très chaud, une ambiance très forte, mais on a manqué de personnalité". Lui le premier.
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Lors de la Coupe du monde 2014, son manque de leadership et sa fragilité avaient marqué le Brésil quand il avait fondu en larmes, seul dans son coin, au coeur de la séance de tirs au but face au Chili (8es de finale). Suspendu en demie, il n’avait, au moins, pas été du "Mineirazo" mais son émotivité n’avait pas aidé sa sélection, submergée mentalement. Mercredi, il n’a pas évité la raclée et la remise en cause qui va l’accompagner tout au long de la saison : a-t-il les épaules pour mener le PSG au sommet de la hiérarchie européenne ? Le doute s’est grand. Et probablement pas seulement dans l’esprit des supporters du PSG.
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