Large vainqueur à Leverkusen (2-4), l'Atlético tient déjà quasiment son ticket pour les quarts

L'Atlético aura finalement tremblé moins de 30 minutes. Vainqueur 2-4 sur la pelouse du Bayer Leverkusen, mardi soir en 8e de finale aller de la Ligue des champions, les joueurs de Diego Simeone ont finalement maitrisé assez facilement leur sujet en terre allemande. Grâce à des réalisations de Saul Niguez et d’Antoine Griezmann en première période, puis par Kevin Gameiro (sur penalty) et enfin Fernando Torres en fin de match, l’Atlético Madrid abordera le match retour à Vicente Calderon (le 15 mars) avec une confortable avance. Le Bayer Leverkusen aura seulement cru à un retour dans ce match en deuxième période après ses deux réductions du score. Mais les Allemands sont désormais en ballotage très défavorable.

La première période de l’Atlético Madrid aura été un modèle du genre. Laissant dès l’entame du match la possession du ballon aux joueurs du Bayer, les hommes du capitaine Gabi ont attendu patiemment regroupés dans leur camp de pouvoir placer des contres supersoniques. Le duo Griezmann-Gameiro touchant très peu de ballons dans le premier quart d’heure, les attaquants français n’ont pas hésité à redescendre bas pour toucher la balle et ainsi participer à la récupération du cuir.

La première lumière du match est venue à la 17e minute. Et de quelle manière ! Sur une montée de balle de Vrsaljko, très intéressant sur son côté droit, Kevin Gameiro a servi Saul Niguez à l’entrée de la surface. La suite fut splendide. D’une frappe enroulée du pied gauche, le milieu madrilène trompait Bernd Leno en nettoyant la lucarne droite de ce dernier (0-1, 17e).

La suite de la première période fut du même acabit. C’est sur un nouveau contre supersonique du duo "GG" et une nouvelle erreur d’Aleksandar Dragovic, complètement à côté de son sujet, que Griezmann, servi par Gameiro dans la surface, offrait le break à son équipe (0-2, 25e). Le repli défensif ultra précis des Colchoneros sur les quelques offensives des coéquipiers de Chicharito aura fait le reste. A la pause, Simeone pouvait avoir le sourire. Son équipe maitrisait le match, sans trembler.

Le retour sur la pelouse fut en revanche un peu plus compliqué à gérer pour les Rojiblancos. Probablement encore la tête dans les vestiaires de la BayArena, les Madrilènes se sont fait surprendre par la réduction du score de Karim Bellarabi (1-2, 48e), l’un des joueurs les plus entreprenants de la première période côté Bayer.

Mais, très rapidement, les Espagnols ont remis leur bleu de chauffe et sont repartis à l’attaque. Il aura fallu attendre dix petites minutes pour que Kevin Gameiro martyrise à nouveau le pauvre Dragovic. Après avoir éliminé le défenseur autrichien à l’entrée de la surface, ce dernier accrochait avec son bras le petit attaquant français. Penalty indiscutable. Gameiro, auteur d’un triplé en cinq minute le week-end dernier contre Gijon, permettait à son équipe de compter de nouveau deux buts d’avance en transformant la sentence d’un tir plein de sang-froid, au centre de la cage de Leno (1-3, 58e).

Dix minutes plus tard, Moya, peu sollicité jusque-là, repoussait le centre de Brandt dans la surface directement sur Savic, son défenseur central. Et le ballon terminait sa course... dans le but vide des Madrilènes, relançant totalement la fin de match (2-3, 68e). C’est à ce moment-là que les 27 000 spectateurs de la BayArena auront tenté de pousser leur équipe pour revenir dans le match.

Chicharito, plutôt discret jusque là, aura l’occasion à la 81e minute d’égaliser. Avant que Torres, entré en jeu à la place de Griezmann ne tue tout suspense pour le match retour d’une tête croisée magnifique (2-4, 86e). Avec ce résultat fleuve obtenu à l’extérieur, l’Atlético Madrid a désormais 96,8% de chances de voir les quarts de finale au mois d’avril prochain.