L'antisèche de Monaco-Leipzig (1-4) : Ni C1 ni C3, Monaco ne faisait de toute façon pas le poids

Oubliez le système de jeu, oubliez le choix de joueurs : ce mardi, c’est mentalement que Monaco n’y était pas. Complètement à côté de la plaque en début de match, les coéquipiers de Jemerson ont pris l’eau en encaissant trois buts complètement évitables avant la demi-heure de jeu. Et si un semblant de réaction est né, il n’était de toute façon pas suffisant pour renverser des Allemands cohérents à défaut d’être brillants.

Comment ne pas commencer par lui ? Coupable direct sur les deux premiers buts allemands, d’abord par un CSC puis par une relance complètement ratée, Jemerson a fait plonger son équipe. Son coéquipier Kamil Glik, éliminé trop facilement sur le but du 4-1, ne l’a pas aidé. Au milieu, Fabinho n’a été que le fantôme de la saison passée tandis que devant, c’était trop brouillon pour espérer quoi que ce soit. Seul Falcao, buteur mais coupable de la faut ayant amené le penalty du 3-0, a semblé se révolter.

Tellement aidés, les Allemands n’ont même pas eu à forcer. Timo Werner, auteur d’un doublé, s’est régalé avec sa vitesse tandis que Naby Keita, hyperactif, a dû donner le sourire aux Reds qui l’accueilleront l’été prochain. Derrière, la paire Orban-Upamecano a parfaitement tenu son rang.

On ne le répète jamais assez, la C1 se joue sur des détails. Mais surtout dans la tête. Le début de match catastrophique des Monégasques le résume parfaitement. Trop faciles et hors du coup, les joueurs de Jardim ont rapidement payé leur errements… A ce niveau-là.

Cela faisait huit ans que Monaco n’avait pas encaissé quatre buts dans son enceinte. C’était contre Lille, en 2009. Une autre époque.

Attention à vos mots, Internet a une mémoire. Jemerson ne pourra pas dire le contraire.

Interrogé par beIN Sports, Kamil Glik n’a pas cherché d’excuse pour évoquer cette déconvenue. Mais l’intersaison monégasque était évidemment au centre des interrogations.

Soyons très clairs : NON ! Déjà au bord de la rupture lors de ses premiers matches de C1, cette ASM 2017-2018 a mesuré le gouffre qui le sépare du haut niveau. Dans un groupe à priori à leur portée après leur épopée de la saison passée, les hommes de Leonardo Jardim ont payé cher leur intersaison mouvementée. Mais, sans faire injure aux autres membres du groupe, Monaco avait l’effectif pour faire mieux. L’effectif peut-être mais pas l’état d’esprit.

Dilettante et hors du coup, cette équipe ne méritait mieux. Même pas la Ligue Europa. C’est aussi simple que cela. Leipzig, Porto et Besiktas sont bien plus cohérents collectivement que cette formation monégasque. Même Jardim l'a reconnu après le match : "On n'a pas été au niveau d'une telle compétition, avec trois défaites à domicile et deux nuls à l'extérieur. C'est comme ça. [...] Monaco n'a pas été au niveau sur ce match. Pas au niveau cette année en Ligue des champions".

Alors, sans printemps européen, Monaco va pouvoir se concentrer uniquement sur la Ligue 1. Dès dimanche avec la réception déjà capitale du PSG. Idéal pour se relancer… ou pour continuer à sombrer ? C’est à la troupe de Jardim d’en décider.