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Ligue des champions - Le Bayern critique le PSG... mais cherche aussi des financements au Qatar

ParAFP

Mis à jour 25/09/2017 à 18:14 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Après avoir critiqué à tour de bras la politique sportive du PSG sur le marché des transferts, le Bayern n'en reste pas moins à l'affût de partenaires économiques comme le Qatar.

Karl-Heinz Rummenigge CEO of FC Bayern Muenchen and Uli Hoeness,

Crédit: Getty Images

Des paroles aux actes, le grand écart ? Le Bayern Munich, fier de son modèle économique raisonnable et "sage" aux antipodes de celui des investisseurs étrangers comme les Qataris du PSG "qui dépensent avec fracas autant d'argent", compte pourtant parmi ses partenaires l'aéroport de Doha, capitale du riche émirat gazier.
A deux jours du choc sportif et culturel contre le club parisien, mercredi (20h45/18h45 GMT) lors de la 2e journée de Ligue des champions, le président du conseil de surveillance du club bavarois Uli Hoeness en a remis une couche dans une interview au magazine Kicker: "J'ai dit très clairement qu'un joueur à 100 millions d'euros est inacceptable pour le Bayern". Dans sa ligne de mire ? Les sommes records versées par le PSG cet été pour recruter le Brésilien Neymar (222 M EUR) et la pépite française Kylian Mbappé (180 M EUR, bonus compris), à l'origine de l'ouverture d'une enquête de l'UEFA dans le cadre du fair-play financier.
Il faut dire que, bien loin des montants déboursés par le club détenu par le fonds souverain Qatar Sports Investment (QSI), le transfert record du Bayern pour s'attacher les services du milieu français Corentin Tolisso ne s'élève qu'à 41,5 M EUR (plus six de bonus maximum)... Certes, le Bayern n'appartient à aucun investisseur chinois, arabe ou russe, et continue à être dirigé par ses anciens joueurs (Rummenigge et Hoeness).
Mais pour rester compétitif face aux nouveaux riches qui souhaitent bouleverser l'ordre établi, il bénéficie de l'appui de ses sponsors principaux comme l'équipementier Adidas, l'assureur Allianz et le constructeur automobile Audi, qui sont également actionnaires du club à hauteur de 8,33% chacun. Car s'il reste le 4e club le plus riche du monde avec un chiffre d'affaires estimé à 592 M EUR en 2016 par le cabinet Deloitte, le Bayern le doit en grande partie à ses revenus commerciaux (342,6 M EUR) qui représentent plus de la moitié de ses recettes globales.
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Le Bayern a officialisé son accord avec le Qatar pour un sponsor maillot

Crédit: Getty Images

"Partenaire platine" le plus important venu de l'étranger

Dans la nomenclature officielle des sponsors, les "sponsors principaux" sont Adidas (60 M EUR par an), Telekom Deutschland (35 M EUR par an) en tant que sponsors maillot, Audi et Allianz, en tant que sponsors-actionnaires. Et depuis août dernier, l'aéroport international Hamad de Doha (HIA) a rejoint la dizaine de sponsors figurant dans la deuxième catégorie, celle des "partenaires platine" (il y a en dessous les "partenaires or" et les "partenaires officiels"), devenant le plus gros partenaire étranger du club. La somme que rapporte le partenariat avec HIA n'est pas officiellement communiquée, mais la presse allemande parle de 4 à 6 millions d'euros par an.
Si le logo de l'aéroport figure sur les manches du maillot bavarois depuis le début de la saison et ce jusqu'en 2023, les liens sont plus anciens avec le Qatar: depuis 2011, le Bayern organise régulièrement son camp d'entraînement hivernal dans l'émirat, tandis que l'aéroport fait sa publicité dans l'enceinte du stade du Bayern Munich, l'Allianz Arena, depuis janvier 2016.
Dès lors, les critiques de l'état-major bavarois contre la stratégie du PSG cet été ont fait tiquer une partie de la presse locale à l'image de l'hebdomadaire Focus. "Lorsque l'émirat finance jusqu'au dernier centime le transfert absurde de Neymar vers Paris, les patrons Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness deviennent soudain les gardiens de la morale du football. 'Nous, FC Bayern, devons appliquer une autre philosophie', avait dit Rummenigge. Maisles Munichois ne crachent pas sur l'argent du Qatar", était-il écrit dans son édition du 16 août dernier. De quoi tempérer les discours enflammés à l'avenir ?
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Karl-Heinz Rummenigge

Crédit: Eurosport

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