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Nice-Naples (0-2), l'antisèche : L'élimination est normale, la manière inquiétante

Vincent Bregevin

Publié 23/08/2017 à 00:25 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Naples était bien trop fort pour Nice mardi en barrage retour de la Ligue des champions. Les Aiglons n'ont pas à rougir de leur élimination après leur défaite à l'Allianz-Riviera. Mais leur prestation confirme une très nette baisse de niveau par rapport à la saison passée. Et le Gym aurait tort de ne pas s'en inquiéter. Notre antisèche.

Lucien Favre, frustré et en colère face à Naples

Crédit: Getty Images

Le jeu : Il n'y avait pas photo

Nice espérait marquer tôt pour rêver. Naples ne lui en a pas donné le droit. Les Napolitains ont immédiatement pris les Aiglons à la gorge avec un pressing parfaitement organisé et n'ont jamais desserré l'étreinte. Avec plus de réalisme, ils auraient ouvert le score beaucoup plus tôt dans le match. Les Italiens ont finalement profité d'une supériorité numérique en tout début de seconde période pour le faire, avant de sceller définitivement leur victoire en fin de match. Nice n'a jamais été en mesure de contrarier la domination physique, technique et collective de son adversaire. L'écart entre les deux équipes étaient trop important. Et le score est presque flatteur pour les Niçois.

Les joueurs : Sneijder et Balotelli n'ont rien apporté

Les espoirs niçois reposaient sur eux. Probablement trop. Wesley Sneijder et Mario Balotelli n'étaient pas suffisamment prêts physiquement pour exister face à une équipe d'un tel niveau. Jean-Michaël Seri n'a pas existé lui non plus. Seul Allan Saint-Maximin a fait des différences, mais il a eu trop de déchet dans le dernier geste. Christophe Jallet et Yoan Cardinale ont été irréprochables en revanche. A Naples, les stars ont répondu présent. Marek Hamsik a rayonné au-delà de sa passe décisive, Dries Mertens a posé beaucoup de problèmes à la défense niçoise, José Callejon et Lorenzo Insigne ont marqué. Mention spéciale aussi à Faouzi Ghoulam, intenable sur son côté gauche.
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Mario Balotelli et Nice, impuissants face à Naples

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Le mauvais visage de Balotelli

C'était le maillon faible de Nice. Dans le jeu et dans l'attitude. Celle qu'il a adoptée en début de seconde période a été préjudiciable pour les Aiglons. L'Italien s'est fait reprendre par le quatrième arbitre pour ne pas avoir couvert tous ses bijoux d'un bandage, ce qu'il avait largement le temps de faire quelques instants plus tôt à la mi-temps. Il a laissé son équipe à dix, ce qui a provoqué une colère noire de Lucien Favre. Naples a choisi ce moment pour ouvrir le score et éteindre les derniers espoirs niçois. Il fallait l'autre visage de Balotelli pour que Nice puisse espérer. L'Italien ne l'a jamais affiché.

La stat : 4

Pas de Ligue des champions pour Nice, mais une qualification pour la Ligue Europa, tout de même. C'est la quatrième fois dans l'histoire du Gym, et la deuxième consécutive. Jamais le club azuréen n'avait disputé la C3 deux années d'affilée. A défaut de goûter à la C1, il pourra se consoler avec ça.

Le tweet qui résume le match

La décla : Lucien Favre (entraîneur de Nice, au micro de BeIN Sports)

Quand il y en a un ou deux qui ne font rien sur le terrain, c'est impossible de gagner contre qui que ce soit.

La question : Pourquoi faut-il s'inquiéter pour Nice ?

Le problème n'est pas l'élimination. Naples était bien plus fort que Nice et c'était déjà une évidence au moment du tirage au sort. L'équipe de Maurizio Sarri l'a parfaitement démontré sur le terrain. L'éventuel écart physique qui pouvait exister avec le formation italienne, compte tenu de la reprise plus tardive en Serie A, ne s'est jamais vu. Nice n'a pas pu en profiter. Au contraire, les Aiglons ont même été largement dominés dans ce domaine. Ce n'est pas la première fois que ce constat s'impose en ce début de saison. Et ce n'est pas le seul motif d'inquiétude pour le Gym.
Car il y a un contraste très net entre le niveau de l'équipe de Lucien Favre face à Naples et celui affiché la saison dernière. Les pertes de Ricardo Perreira, Paul Baysse, Dalbert, Younès Belhanda et Valentin Eysseric, ajoutées à l'absence de Wylan Cyprien, se font cruellement sentir sur le collectif niçois, dans tous les secteurs. Pour compenser ce phénomène, Nice avait affiché beaucoup de solidarité au tour précédent face à l'Ajax. Elle n'a pas sauté aux yeux contre Naples. Il est urgent pour les Niçois de la retrouver. Car ils sont loin d'avoir leurs arguments de la saison passée. Et leur début de saison le prouve bien au-delà de cette défaite contre Naples.
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