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PSG-Bayern (3-0) - Le retour de Carlo Ancelotti au Parc des Princes a viré au cauchemar

Alexandre Coiquil

Mis à jour 28/09/2017 à 00:42 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Largement battu par le Paris Saint-Germain, mercredi soir au Parc des Princes (3-0), le Bayern Munich est apparu impuissant et bien en-deça de son niveau. Cette déroute a probablement ajouté des maux de tête supplémentaires à Carlo Ancelotti dont le plan de jeu n'a absolument pas fonctionné face à un PSG métamorphe.

Carlo Ancelotti et Hasan Salihamidžić lors de PSG / Bayern en Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Carlo Ancelotti n'a absolument pas goûté son retour au Parc des Princes. Sous le feu des critiques depuis la fin de saison dernière, et particulièrement depuis le début de l'actuel exercice, jugé insuffisant dans le contenu, le pire pour le Bayern depuis sept années, le technicien italien a pris une sévère claque dans la figure suite à la défaite de son Bayern face au Paris Saint-Germain (3-0), mercredi soir.
Une claque qui devrait avoir des conséquences ne serait-ce qu'au niveau de la confiance de tout un club. Un entraîneur du Bayern ne prend 3-0 sans subir un retour de bâton. Même voulu en diesel pour performer plus tard, le club bavarois va devoir rapidement trouver des solutions notamment au niveau de son secteur défensif, mal équilibré et affaibli par les absences de Jérôme Boateng et Manuel Neuer. Cette défaite a fait suite à une prestation très mitigée à l'Allianz Arena face à Anderlecht (succès 3-0) où les mêmes symptômes avaient été aperçus.
Critiqué pour ses choix depuis le début de la saison, l'ancien technicien de l'AC Milan et Chelsea s'est peut-être fait de nouveaux ennemis après cette défaite parisienne. Son choix d'aligner Niklas Süle en défense centrale, à la place de Mats Hummels (Jérôme Boateng a été laissé hors du groupe à cause de ses soucis musculaires) n'a absolument pas été payant. Mal coordonné avec Javi Martinez, l'international allemand et son 1,94m est apparu trop pataud pour contrer le trio d'attaque parisien composé de Kylian Mbappé, Neymar et Edinson Cavani. "Paris a joué en contre et nous n'avons pas été capables de les contrôler, il nous a manqué l'équilibre pour les contrer", a analysé un Ancelotti lucide à Sky après la rencontre. "Je ne crois pas que la composition de l'équipe était risquée, j'ai vraiment essayé de composer la meilleure équipe possible, et si je suis critiqué pour ça, j'accepte." Si l'ancien joueur d'Hoffenhiem n'est pas le seul à blâmer, il a symbolisé une succession de choix étranges de la part du technicien munichois.
C'est la vie des top clubs, de laisser de grands joueurs sur le banc, c'est mon job
Capable de confisquer le ballon à Paris après l'ouverture du score de Daniel Alves, le Bayern a montré des capacités tactiques pour renverser le cours de la rencontre mais il n'a rien fait d'intéressant du cuir. Les troupes d'Ancelotti ont d'ailleurs passé leur soirée à centrer dans le vide et se montrer inoffensifs sur des corners, sans rien apporter de plus. C'est un Bayern stéréotypé et sans âme que l'on a vu au Parc. Sans ses détonateurs des couloirs, Arjen Robben et Franck Ribéry, laissés sur le banc au profit de Thomas Müller et James Rodriguez, improductifs, le club allemand s'est enlevé des chances d'exploiter les faiblesses de repli défensif de son adversaire.
"Nous avions prévu d'avoir un bon contrôle, beaucoup de possession. Il fallait donc plus de joueurs au milieu", s'est justifié Ancelotti en conférence de presse. "Je pensais que nous pouvions gagner, c'est vrai que Ribéry et Robben sont de grands joueurs, ils sont sur le banc mais, à chaque match, il y a de grands joueurs sur le banc. C'est la vie des top clubs, de laisser de grands joueurs sur le banc, c'est mon job."
Pour l'ancien joueur de la Roma, le premier but marqué par Daniel Alves après deux minutes de jeu a changé les plans du PSG, qui a gagné à la sauce Ancelotti avec du jeu direct, et tué les siens. "Le profil du match a changé quand on a pris le but, le PSG a arrêté de jouer pour jouer la contre-attaque", a-t-il expliqué. "En première période, nous avons eu le contrôle et nous avons eu des occasions, mais nous n'avons pas été assez dangereux", a ajouté l'Italien. "Ce but nous a forcé à jouer plus vers l'avant, on a eu des occasions et le contrôle du jeu mais on n'a pas eu l'équilibre. Et Neymar, Cavani et Mbappé sont vraiment dangereux."
Battu par trois buts d'écart, le Bayern a essuyé sa plus lourde défaite en Ligue des champions depuis la fessée subie au Camp Nou face au FC Barcelone en avril 2015 en demi-finale aller de la compétition (3-0). A la différence de son voyage catalan, où il avait résisté avant de plier dans un grand match à enjeux (sous l'ère Pep Guardiola), le Bayern a cette fois montré une sale image très tôt dans la saison. Un fait inhabituel pour lui. Une image d'impuissance et de faiblesse surtout qu'on ne lui avait pas connu depuis de nombreuses années en Europe. A Paris, un endroit spécial pour lui, Ancelotti a subi sa plus lourde défaite avec le FCB et au plus mauvais moment. L'impression qui demeure après cette défaite sans réaction, c'est que le Bayern a régressé depuis le mois de juin et que la chute semble sans fin. Mais l'art du rebond chez Ancelotti, c'est aussi une de ses qualités.
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Carlo Ancelotti (Bayern Munich)

Crédit: Getty Images

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