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Bordeaux-Apoel (Ligue Europa) : Du PSG à Nicosie, le drôle d'itinéraire de Selim Benachour

ParAFP

Publié 23/10/2013 à 18:43 GMT+2

Ancien espoir du PSG, Selim Benachour a beaucoup voyagé depuis, avant de poser ses valises à l'Apoel Nicosie, adversaire de Bordeaux jeudi en Ligue Europa.

FOOTBALL - 2013 - Apoel Nicosie - Benachour

Crédit: AFP

Beaucoup de ceux qui regarderont Bordeaux face à l'Apoel Nicosie ne connaîtront pas grand-chose de l'effectif du club chypriote. Mais un nom devrait quand même leur dire quelque chose : celui de Selim Benachour.  Ce meneur de jeu de poche (1,70 m) de 32 ans était entré au PSG à l'âge de 9 ans et y avait signé dix ans plus tard son premier contrat professionnel. Malgré des qualités techniques remarquées, il n'était pas parvenu à s'imposer. "C'était difficile. J'avais 19 ans, je sortais du centre de formation, et déjà c'était pas mal d'avoir signé pro", explique-t-il, en reconnaissant un petit pincement devant la "nouvelle dimension" du club parisien.
Plusieurs fois sélectionné dans les équipes jeunes des Bleus, il a finalement choisi la Tunisie, avec laquelle il s'est illustré au Mondial 2002 et a remporté la Coupe d'Afrique des Nations en 2004. A Paris, les entraîneurs Luis Fernandez puis Vahid Halilhodzic ne comptaient pas sur lui, et il a fini par renoncer en 2005 à son "club de coeur", après y avoir inscrit deux buts en une quarantaine de matches, pour entamer une tournée éclectique: Portugal (Vitoria Guimaraes puis Maritimo), Russie (Rubin Kazan), Koweït (Al-Qadisiya) et Espagne (Malaga).
Il a détesté la Russie, "un pays froid, où même les gens sont froids", et adoré Malaga: "La ville, le climat, les gens, le foot, c'est ce qu'il se fait de mieux". A l'été 2012, il a tenté le pari de l'Apoel Nicosie. "Je suis content d'être là. L'année dernière on a été champions, cette année on fait la Ligue Europa, c'est pas mal", explique-t-il en évaluant l'Apoel à "un bon niveau de milieu de tableau de Ligue 2". Et puis "le cadre de vie est vraiment bien, ma femme et moi, on s'y plaît. Il fait beau tout le temps, la mer n'est pas loin, c'est un peu une ambiance vacances", ajoute-t-il.
"Du jour au lendemain, tu vas à la banque et il n'y a plus rien"
Les vacances ont cependant pris une tournure compliquée au printemps quand Chypre s'est retrouvée au bord de la faillite. "Du jour au lendemain, tu vas à la banque et il n'y a plus rien. Je n'ai pas trop été touché, mais c'est très bizarre", raconte-t-il. Le club a perdu plusieurs millions d'euros et une partie de ses sponsors, et tous les joueurs ont vu leur salaire baisser à l'intersaison. Surtout, l'entraîneur Ivan Jovanovic, qui avait conduit l'équipe en quart de finale de la Ligue des champions au printemps 2012, est parti aux Emirats arabes unis. Depuis, l'équipe est en pleine déroute: éliminée de la Ligue des champions puis de la Ligue Europa cet été, elle connaît un début de championnat calamiteux qui a valu au nouvel entraîneur portugais Paulo Sergio de céder sa place il y a deux semaines au Grec Giorgos Donis.
La saison a mal débuté aussi pour Selim Benachour. Touché aux ischio-jambiers, il est resté éloigné plusieurs semaines des terrains et n'a pas encore retrouvé sa place de titulaire. Pourtant, les dieux n'ont pas complètement abandonné l'Apoel, repêché en Ligue Europa par tirage au sort après la disqualification de Fenerbahçe. "J'espère qu'on va pouvoir profiter de cette opportunité, financièrement on en a besoin". Pour lui aussi, dont le contrat expire en mai, la vitrine est importante, même s'il a appris à voir l'avenir avec philosophie: "J'ai envie de faire une bonne saison, jouer, faire des bons matchs. M'exprimer bien sur le terrain, et après on verra". A Bordeaux, il aura l'occasion de se rappeler au bon souvenir du pays qui a lancé sa carrière.
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