Ligue Europa : Les Girondins de Bordeaux ne lâche pas l'Europe

Au moins, Bordeaux y a mis du cœur. Les Girondins ont arraché jeudi la victoire contre l’Apoel Nicosie dans la toute dernière minute du temps réglementaire sur une tête de Henrique (2-1). Un résultat qui relance les champions de France 2009 dans cette Ligue Europa 2013/2014. D’autant que le succès de l’Eintracht Francfort sur le Maccabi Tel-Aviv (2-0) arrange les affaires bordelaises. Troisième du groupe F, Bordeaux ne compte plus qu’un point de retard sur les Israéliens, chez qui ils se rendront en clôture de cette phase de poules.

Avec un onze de départ proche de l’équipe-type, Francis Gillot avait mis sa formation dans les meilleures dispositions. Elle a d’ailleurs répondu présent dans une première période maîtrisée. Les Girondins ont ouvert le score sur leur première occasion franche de la partie, d’un coup de tête de Lamine Sané sur corner (1-0, 24e). Ils ont ensuite obtenu nombre de balles de break, par Ludovic Obraniak (32e, 39e) ou Abdou Traoré (43e). Sauf qu’ils ne les ont pas concrétisées et comme souvent avec les équipes en plein doute, ils ont été punis de leur inefficacité, sur un contre mal négocié par la défense bordelaise et conclu par l’ancien Niçois Esmaël Gonçalves (1-1, 45e).

Renforcé par Cheick Diabaté, lancé dans la bataille pour forcer la décision, Bordeaux a poussé au cours du deuxième acte, de manière désordonnée mais toujours avec envie. Obraniak a touché le poteau (61e), comme Aloneftis de l’autre côté dans la minute suivante. Une façon de rappeler aux Bordelais qu’ils n’étaient à l’abri de rien. Mais le vent a fini par tourner dans leur sens sur un énième coup de pied arrêté frappé par Diego Rolan et repris par Henrique. Une issue logique au vu de leur emprise sur les débats, symbolisés par les statistiques (16 tirs à 10, 8 cadrés à 5). Au-delà des chiffres,  les Girondins ont surtout démontré qu’ils n’étaient pas prêts à baisser les bras et à lâcher l’Europe. C’est toujours ça de pris.