Ligue Europa, Juventus - OL (2-1), l’antisèche : L’OL y a mis (en vain) du coeur

L’entraîneur lyonnais aurait pu s’arracher les cheveux dès la 4e minute et l’ouverture du score de Pirlo. Pris à la gorge lors des dix premières minutes de jeu, ses joueurs ont su se remobiliser pour faire déjouer le leader de la Serie A. Dans leur 4-3-2-1, les Gones ont fait preuve d’une générosité collective à toute épreuve pendant le reste de la première période contrairement au PSG mardi en Ligue des champions. Une débauche d’énergie incroyable malgré l’accumulation des matches ces dernières semaines. Ils en ont payé le prix fort lors du deuxième acte et leur match a été stoppé net après le but de Marchisio (68e).

A l’image de son match aller à Gerland, Malbranque s’est révélé indispensable dans l’axe du milieu de terrain en position de meneur de jeu. Les deux attaquants, Lacazette et Briand, se sont régalés à tourner autour de lui. Si la volonté des 11 Lyonnais est à souligner, les deux latéraux, Tolisso et Bédimo ont fait preuve d’une combativité permanente tant sur le plan défensif qu'offensif. Le jeune Tolisso, habituel milieu de terrain, découvre ce poste et ses montées sur le côté droit ont fait mal à l’arrière garde turinoise. Malbranque et ses coéquipiers ont logiquement décliné après l’heure de jeu. La Vieille Dame peut dire merci à ses deux tauliers, Pirlo et Buffon. Le premier a ouvert le score et le second est resté vigilant sur les rares occasions rhodaniennes en seconde période.

Après un coup de sifflet généreux de l’arbitre pour une faute sur Lacazette aux vingt mètres plein axe, Arnold Mvuemba s’est retrouvé dans la même position qu’Andrea Pirlo en première période sur son coup franc victorieux (4e). L’ancien Lorientais a enroulé son ballon mais il est tombé sur un Buffon vigilant (67e). Sur l’action suivante, Marchisio a réussi à délivrer la Juve grâce à son but. L’OL a laissé passer sa chance.

A deux jours près et l’élimination du PSG face à Chelsea (2-0) mardi en Ligue des champions, Lyon est donc le dernier club français à avoir survécu sur la scène européenne cette saison. La formation rhodanienne a disputé douze matches en Ligue Europa sans oublier les quatre rencontres des deux tours préliminaires de la Ligue des champions face au Grasshopper Zurich et la Real Sociedad au mois d’août. Ce parcours du combattant lui coûtera sans doute la 3e place du championnat, qualificative pour la C1.

A six journées du verdict final, il paraît peu probable que les coéquipiers du capitaine Gonalons (5es) puissent combler les neuf points de retard qui les séparent des Lillois (3es). Les Gones ont souvent pioché en championnat après une semaine européenne (4 victoires, 4 nuls et 6 défaites en 14 matches). Le président Jean-Michel Aulas a toujours martelé qu’il ne voulait pas négliger le destin européen de son club. Une rareté chez les clubs français et cette double confrontation face à la Juventus restera comme l'un des moments forts de l'histoire des Gones en Coupe d'Europe.

Andrea Pirlo est sans aucun doute l’un des meilleurs tireurs de coup francs de l’histoire du football. Cette saison, le meneur de jeu turinois a inscrit ses six buts toutes compétitions confondues dans cet exercice. Un pied vraiment magique ! Anthony Lopes peut en témoigner.

Jimmy Briand se souviendra longtemps de son premier et dernier but de sa saison européenne avec l’OL. L’attaquant des Gones a pris à contre-pied Buffon sur une tête croisée (18e). En 2006, en finale de la Coupe du monde, un certain Zinédine Zidane avait échoué dans la même position.