Ligue Europa, quart de finale retour - Juventus-OL : Tous les signes sont contre Lyon, sauf que…

Cinquième en championnat, l'Olympique lyonnais, désormais dernier club français en lice en Coupe d'Europe, ne bénéficiera, par rapport à l'aller, que de l'apport de Milan Bisevac. Ce dernier a fait son retour à la compétition en L1 ce week-end à Valenciennes (1-2). Le milieu de terrain est le plus affecté avec les absences de Gueïda Fofana, Clément Grenier (adducteurs) et Yoann Gourcuff (cheville). Les défenseurs Miguel Lopes (fracture du tibia gauche) et Mouhamadou Dabo (blessé à une cuisse) sont également indisponibles.

Oui mais : La présence de Bisevac amènera une expérience bienvenue à une défense des Gones qui affichait une moyenne d’âge de 23 ans lors du match aller. Ménagé dimanche dernier sur le terrain de Valenciennes, Alexandre Lacazette a rechargé les batteries depuis sept jours. Ce qui pourrait bien lui permettre de donner un coup de fouet à l’attaque de l’OL.

Depuis le début de l’année 2014, Rémi Garde n'a guère le luxe de faire tourner pour préserver son équipe qui livrera son 54e match de la saison. Et le calendrier est chargé avec les prochaines échéances, contre le PSG, dimanche en championnat, où Lyon est toujours à la lutte pour une place dans le Top 5. Les Lyonnais retrouveront les Parisiens six jours plus tard en finale de la Coupe de la Ligue, occasion pour l'OL d'assurer son avenir européen pour 2014-2015.

Oui mais : Lyon ne lâchera pas un quart de finale de Ligue Europa, rien que pour faire honneur à son passé continental. Le club n’a plus à prouver son intérêt pour la compétition cette saison et donnera tout jusqu’au bout. "J'ai envie d'emmener le club le plus loin possible avec mes coéquipiers", a lancé Lacazette en conférence de presse avant le match.

Le Juventus Stadium a tout d’une forteresse imprenable. En Serie A cette saison, le club turinois affiche quinze victoires en quinze rencontres dans son stade. Elle y a perdu à seulement trois reprises toutes compétitions confondues depuis qu'elle y a disputé son premier match officiel, le 11 septembre 2011.

Oui mais : La Juve n’est pas aussi souveraine dans son enceinte dans les joutes européennes. Les Bianconeri ont gagné seulement deux matches à la maison cette saison, Ligue des champions et Ligue Europa confondues, pour trois nuls. Et l’une de leurs trois défaites depuis septembre 2011 avait été concédée en quart de finale retour de la C1 2012/2013 contre le Bayern Munich. Sur un score qui conviendrait parfaitement aux Lyonnais (0-2).

L’histoire européenne ne parle pas en faveur de l’Olympique lyonnais. Sur les 506 précédents dans les compétitions continentales depuis la saison 1970-1971, seulement 12% des équipes battues à l'aller 1-0 sur leur terrain ont inversé la tendance. Soit à peine une équipe sur dix sur les quarante dernières années. Sans oublier que la Juventus n’a jamais perdu à domicile face à un club français et que l’OL a éliminé un club italien seulement une fois sur six tentatives (la Lazio en Coupe de l'UEFA lors de la saison 1995-1996).

Oui mais : Les chiffres ne veulent pas dire grand-chose avant une deuxième manche européenne. Le PSG est là pour en témoigner.

Vaincu lors de la première manche à Gerland, l'OL n'a jamais réussi l'exploit au retour, que ce soit contre Cologne en Coupe des villes de foire 1960-1961 (1-3, 2-1), en Coupe de l'UEFA face aux Turcs de Trabzonspor en 1991-1992 (3-4, 1-4) ou au troisième tour préliminaire de la Ligue des champions face aux Slovènes de Maribor en 1999-2000 (0-1, 0-2). Par ailleurs, l'OL ne s'est qualifié qu'une fois sur quinze lors des matches à élimination directe en Coupe d'Europe après avoir été battu à l'aller, sur le terrain du FC Bruges, en Coupe de l'UEFA 2001-2002 (1-4, 3-0).

Oui mais : L’OL réussit bien en Italie, où il s’est imposé à trois reprises en huit déplacements (deux succès contre l’Inter et un face à la Lazio). Avec un succès jeudi, les Lyonnais seraient quasiment assurés de passer au tour suivant (prolongation en cas de 0-1). Ils savent ce qu'il leur reste à faire.