Avant Qarabag-ASSE : Et pourtant, les Verts semblent moins forts que l'an passé
Mis à jour 18/09/2014 à 16:57 GMT+2
Les résultats de l'ASSE, à un point du leader de L1, sont tout à fait honorables en ce début de saison. Pourtant Saint-Etienne propose un jeu moins léché et beaucoup plus laborieux. Retour sur un curieux paradoxe.
Dix points, à une unité du leader de L1, qualifiée pour la phase de poules de la Ligue Europa : l'ASSE se porte bien en ce début d'exercice. Merci pour elle. Les Verts n'ont essuyé qu'une seule défaite en championnat (au Parc, qui peut leur en vouloir ?). Pourtant il se dégage des sept matches disputés depuis le début de leur saison un étrange paradoxe. Saint-Etienne a très peu touché à son effectif depuis trois ans et plus de la moitié du onze de départ était déjà présent en 2011 et il flotte au-dessus de l'équipe, en cette fin d'été, une impression de stagnation. Et si les résultats plus que corrects masquaient une réalité plus inquiétante pour les Verts ?
Des résultats en trompe l'œil
Sur les 450 minutes de L1 disputées cette saison en L1, l'ASSE n'a été emballante que lors de la seconde période face à Reims (3-1). Le reste du temps, les Verts ont buté sur leur manque d'imagination offensive comme s'ils avaient perdu l'audace qui a construit leurs récents succès. Les deux derniers matches à Geoffroy-Guichard face à Rennes (0-0) et Caen (1-0) furent d'une pauvreté et d'un ennui abyssaux. Saint-Etienne n'a rien montré, incapable de prendre le jeu à son compte. Heureusement, ni les Bretons ni les Normands n'étaient plus inspirés. Quant au match à Paris, l'ampleur de la fessée dit tout (5-0). La défaite cinglante sur la pelouse du sans-grade turc, Karabükspor, témoigne elle aussi d'une vraie fragilité en ce début de saison.
Des individualités en sommeil
Où sont passés Romain Hamouma et Benjamin Corgnet ? Les deux créateurs des Verts connaissent un été délicat. Le premier semble trainer une blessure au mollet, le second, très maladroit, fait beaucoup trop de mauvais choix. Après un début de saison intéressant (3 buts en deux matches), Mevlut Erding brille par sa discrétion. L'attaquant turc manque de promptitude depuis quelques semaines et semble subir les rencontres. Au milieu, Jérémy Clément est toujours à la recherche de son meilleur niveau alors que Florentin Pogba et Moustapha Bayal ont complètement coulé au Parc des Princes.
Des recrues en demi-teinte
L'ASSE a construit ses récents succès sur l'efficacité de son recrutement (Trémoulinas, Hamouma, Clarc, Lemoine ces dernières années). Personne ne peut tirer un bilan après un mois de compétition mais les débuts des néo-Verts restent contrastés. Kevin Monnet-Paquet est celui qui a le plus convaincu depuis son arrivée. Mais son très bon début de saison n'a pas survécu à la mauvaise passe actuelle des Verts et il fut particulièrement timide face à Caen. Kévin Théophile-Catherine est solide mais manque encore d'intentions offensives. Ricky van Wolfswinkel reste la grande énigme. Emprunté à chacune de ses entrées en jeu, il a débuté au Parc des Princes pour une prestation ratée dans les grandes largueurs. Il ne figure pas dans le groupe stéphanois pour la rencontre face à Qarabag…
Des tauliers en béquilles
Sans Loïc Perrin, l'ASSE n'est plus vraiment l'ASSE. Le capitaine des Verts leur est essentiel parce qu'il est le Stéphanois le plus régulier et le plus exemplaire depuis deux saisons désormais. Sans lui, la défense a subi son plus grand naufrage en L1 depuis 1996 au Parc des Princes. François Clerc, lui, n'a disputé qu'un match cette saison. Or il est indispensable au couloir droit des Verts. Deux absences qui expliquent en partie les hésitations de Saint-Etienne depuis le début de saison. Pour le moment, l'ASSE est passée à travers les gouttes mais elle devra vite progresser sous peine de passer une saison très, très longue.
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