Dnipro-ASSE : Pourquoi les Verts jouent le match le plus important de leur saison à Kiev

15 décembre 2009 : les Verts se séparent d'Alain Perrin. Ils ont encore les joues rouges après la claque reçue au Parc des Princes deux jours plus tôt (3-0). Christophe Galtier prend en main le destin d'une équipe relégable dont l'horizon semble bien triste. Cinq ans plus tard, Galtier est toujours là et, comme les Verts, plus fringant que jamais. Sous sa coupe, Saint-Etienne a déjà relevé des défis immenses qui l'ont replacé en bonne place dans la hiérarchie du football français. Et ce jeudi, le coach stéphanois et ses troupes font face au match le plus important de leur saison car leur statut européen est en jeu.

En quatre saisons, l'ASSE a retrouvé crédibilité et ambition en Ligue 1. De la 17e à la 4e place (la saison dernière), la progression fut constante. Encore quatrièmes cette année, les Verts auront bien du mal à faire mieux. Ils ne sont pas programmés pour jouer le podium. Paris, Marseille et Lyon ont des budgets et des effectifs qui creusent un vrai fossé avec eux. Le podium est certes accessible mais Saint-Etienne devra compter sur un passage à vide de l'un des trois ténors de la L1. Aujourd'hui à la quatrième place, Saint-Etienne se cogne à un plafond de verre. Sa limite, en terme d'effectif, de budget, de talent, de constance, semble se situer ici, au pied du podium. 

En quatre saisons, les Verts ont renoué avec les titres (Coupe de la Ligue 2013) et mis fin à deux décennies d'humiliation face au voisin lyonnais à Geoffroy-Guichard (3-0, le 30 novembre dernier). Les vieux fantômes sont rangés au placard et, désormais, la progression des Verts passe donc par l'Europe. Car, sur le Vieux Continent, l'ASSE, ancienne gloire du temps du noir et blanc, n'est qu'un nain.

Au classement de l'UEFA des clubs européens établi en fonction des cinq dernières campagnes européennes , et dominé par le Real Madrid, Saint-Etienne pointe au 114e rang, juste derrière le Slovan Liberec et seulement trois places devant l'AJ Auxerre,  pensionnaire de Ligue 2 qui n'a plus joué de Coupe d'Europe depuis 2010. La marge de progression est donc immense. Ne pas sortir d'un groupe où figurent Qarabag et le FC Dnipropetrovsk constituerait un vrai coup d'arrêt. Si l’ASSE veut continuer de progresser et d'explorer des terrains qui lui étaient redevenus inconnus depuis quelques années,  l’ASSE doit faire un résultat à Kiev et croiser les doigts pour que Qarabag n'en fasse pas autant face à l'Inter. Sous peine de faire de voir sa progression se stopper net.