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AS Saint-Etienne - FC Bâle : Si les Verts veulent grandir, l'Europe doit être leur priorité

Martin Mosnier

Mis à jour 20/02/2016 à 19:36 GMT+1

LIGUE EUROPA – Engagé dans un sprint pour le podium en Ligue 1 et en quart de finale de Coupe de France, Saint-Etienne va disputer une fin de saison excitante. Mais les Verts ne doivent surtout pas oublier la Ligue Europa et le 16e de finale face à Bâle ce jeudi. C'est peut-être même le rendez-vous le plus important pour faire grandir le club. Explications.

Bayal Sall (Saint-Etienne) fête son but face à Monaco le 14 février 2016

Crédit: AFP

Cinquièmes, quatrièmes, cinquièmes. Depuis 2013, Saint-Etienne fait preuve d'une remarquable régularité dans le top 5 de la Ligue 1. Cohérence du recrutement, efficacité du management de Christophe Galtier, éclosion de quelques talents : les Verts se sont imposés comme une valeur sûre du championnat après des années de yo-yo entre la lutte angoissante pour ne pas retourner en Ligue 2 et des timides coups d'éclat sans lendemain. Désormais, les voilà installés au chaud dans le haut de tableau.
Cette saison ne fait pas exception. L'ASSE est quatrième, à sa place. Peut-elle viser plus haut en championnat ? De façon épisodique, c'est possible. Cette saison, derrière Paris, la hiérarchie fluctuante et les tourments de Lyon ou Marseille lui offrent une fenêtre de tir inespérée. Les Verts peuvent profiter de l'anarchie ambiante pour se hisser sur le podium pour la première fois depuis 1982. Le podium oui, la deuxième place en revanche reste à six points et seule la place de dauphin garantit une place en Ligue des champions.
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Stéphane Ruffier à l'issue du derby entre Saint-Etienne et Lyon, dimanche 17 janvier 2016

Crédit: AFP

Le mirage de la troisième place

La troisième place est trop souvent un mirage. Demandez donc à Monaco, Lille et Lyon, aussi bien voire beaucoup mieux outillés que l’ASSE, qui se sont cassés les dents sur les barrages de C1 depuis trois ans. Les budgets parisiens, marseillais, lyonnais et monégasques, leur puissance sur le marché des transferts dessinent, hors méforme spectaculaire, un plafond de verre pour l'ASSE. Difficile de viser plus haut pour eux en Ligue 1. S'ils veulent progresser, s'affirmer, les Verts vont devoir grimper les échelons en Europe.
C'est là, entre le Portugal et la Russie, au milieu des joutes parfois obscures de la Ligue Europa, que les Verts ont un nom à se (re)faire. Pour cinq raisons simples :
  • Parce qu'en Ligue 1, comme on l'a vu, les Verts sont à leur place depuis plusieurs saisons et qu'il sera bien difficile de faire mieux.
  • Parce qu'hormis un 8e de finale en 2009, les campagnes européennes de l'ASSE depuis les années 1980 ne se sont soldées que par des fiascos (élimination dès la Coupe Intertoto en 2005, élimination dès les barrages contre Esjberg en 2013, aucune victoire en phase de poule l'an dernier).
  • Parce que l'Europe fait partie de l'ADN du club. Les stars de son musée sont les poteaux carrés de Glasgow, les souvenirs les plus mémorables de sa riche histoire se sont écrits face à l'Hajduk Split, le Dynamo Kiev et le Bayern Munich.
  • Parce que les Verts ont recruté massivement cet hiver pour se donner les armes de voir plus loin que ces 16es de finale face à Bâle.
  • Parce que cette saison, comme la précédente, en Coupe de France, ils affrontent le PSG contre lequel ils comptent une victoire en 15 confrontations sous l’ère QSI.
Depuis plusieurs années, les Verts maximisent leurs investissements et tirent très souvent le meilleur de ce qu'ils ont dans le ventre. Sauf en Europe. C'est là qu'ils sont désormais attendus.
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Saint-Etienne après son ouverture du score à Bordeaux.

Crédit: AFP

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