Ligue Europa : Bordeaux concède un dernier nul face au Rubin Kazan (2-2)

À défaut de victoire, Bordeaux aura offert aux quelques centaines de courageux venus l'encourager une dernière sortie spectaculaire en Ligue Europa. Un nul (2-2) mais quatre buts, du rythme et aussi quelques promesses. Menée 1-0 à la pause, la formation girondine, fortement rajeunie, a su renverser la vapeur au retour des vestiaires grâce à Gaëtan Laborde (58e) et Diego Rolan (63e), avant de concéder l'égalisation à un quart d'heure de la fin. Une rencontre rythmée proposée par ces deux équipes qui en ont terminé de leur campagne européenne.

Face à l'affluence très faible du Matmut Atlantique et à l'absence d'enjeu sportif, on pouvait craindre une panne de motivation pour le club aquitain. Ses jeunes pousses ont laissé une toute autre image. Ce sont pourtant les Russes, plus réalistes et incisifs, qui ont ouvert le score à la demi-heure de jeu. La faute à une erreur d'inattention des Marine et Blanc sur coup franc et une conclusion, superbe, de Maksim Kannunikov, en bicyclette (31e). Dix minutes plus tôt, Jérôme Prior avait repoussé l'échéance d'une belle horizontale.

Remontée et consciente qu'elle n'avait pas grand-chose à perdre, la classe biberon girondine, menée par le prometteur Valentin Vada (19 ans), s'est rebellée. Une attitude récompensée par l'égalisation tout en maitrise de Gaëtan Laborde (21 ans), à la réception d'un coup franc de Vada (58e). Diego Rolan n'est, lui, plus considéré comme un bleu. Son rush victorieux en contre depuis son camp (63e) a rappelé qu'il pouvait, par bribes, justifier son statut d'international uruguayen. Malmenés, les Russes ont trouvé un salut pour le moins chanceux grâce à Vitali Ustinov, qui, sur son premier ballon, a vu sa tentative de centre terminer bien involontairement dans la lucarne opposée après une glissade (76e).

Moins à son aise par la suite et réduit à dix après un deuxième jaune sévère adressé à Frédéric Guilbert (20 ans), Bordeaux a tout de même réussi à sauver les meubles en préservant un quatrième match nul dans une phase de groupe que les Girondins terminent sans la moindre victoire. Entraîneur d'une équipe à l'équilibre très fragile ces derniers temps, Willy Sagnol a au moins pu voir de quel bois était fait les espoirs du club. Il sait désormais qu'il pourra compter sur certains, en cas de besoin pour la suite de la saison.