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Quatre ans avant le miracle d'Istanbul, l'autre nuit de folie de Liverpool

Maxime Dupuis

Mis à jour 17/05/2016 à 21:26 GMT+2

Liverpool - FC Séville, c’est l’affiche de la finale de la Ligue Europa 2016. Rentrés dans le rang depuis de longues saisons, les Reds rêvent d’écrire une nouvelle page de leur longue et glorieuse histoire. Et de faire le plein de souvenirs. Comme à Istanbul en 2005. Ou à Dortmund, quatre ans plus tôt durant une soirée dingue qu’on aurait tort d’oublier.

Les joueurs de Liverpool vainqueurs de la C3 en 2001

Crédit: Panoramic

Retrouver Liverpool en finale de Coupe d'Europe, peu importe laquelle, est un plaisir incommensurable. Parce que les Reds, c'est autre chose. Une autre idée du football. C'est l'histoire, la grande. La légende, même. Au terme d'une saison inaccomplie, conclue à une trop habituelle huitième place en Premier League, Liverpool vise un beau lot de consolation. Mercredi soir au Parc Saint-Jacques de Bâle, les joueurs de Jürgen Klopp espèrent décrocher une Ligue Europa que les Rouges n'ont jamais remportée sous sa forme actuelle.
Pour les plus anciens, Liverpool c'est la quintessence de la gagne. Une équipe qui, avec l'Angleterre entière (ou pas loin), a régné sur l'Europe au tournant des années 70-80, décrochant la coupe aux grandes oreilles à quatre reprises en huit éditions (1977, 1978, 1981, 1984). Un rythme "barcelonesque". Pour les plus jeunes, Liverpool est "simplement" un synonyme de plaisir. La promesse de soirées fantastiques. Il y a bien sûr eu la folle nuit d'Istanbul, où Stevie G. et ses copains ont renversé l'AC Milan comme personne n'aurait même osé l'imaginer. Un 0-3 à la mi-temps qui se transforme en triomphe européen, ce n’était pas commun. C’est resté unique.

Un écrin liverpuldien

Mais avant ce 25 mai 2005, il y eut le 16 mai 2001. Et une soirée dingue dans l'écrin le plus liverpuldien d'Allemagne, celui qu'on appelait alors encore Westfalenstadion. Ce jour-là, face à Alaves, club aujourd'hui éloigné des sommets continentaux, les Reds ont décroché la troisième Coupe de l'UEFA de leur histoire. La plus folle. Assurément.
Cette finale, la plus prolifique de l'histoire (à égalité avec Ipswich - Alkmaar mais… sur deux manches !), fut le match de l'année 2001. Mais à défaut de courir derrière le score, comme quatre ans plus tard face aux Rossoneri, les joueurs de Gérard Houllier ont tenu les rênes de la quatrième à la dernière minute tout en n’étant jamais loin de les lâcher : 2-0 après 16 minutes de jeu, 3-1 à la pause, 3-3 après 49 minutes, 4-3 jusqu'à l'égalisation de Jordi Cruyff à la 88e. Prolongation. Puis un but en or du malheureux Delfi Geli à quatre minutes de la séance des tirs aux buts. 5-4. En un mot : sensationnel.
"Pour être honnête, quand vous gagnez 2-0, 3-1, puis 4-3 et qu'ils reviennent toujours et encore, vous commencez à penser que ce n'est peut-être pas votre soirée. Mais la leur. La confiance que vous aviez à 3-1 une heure plus tôt s'envole complètement...", se remémore Stéphane Henchoz sur le site officiel du club qui avait déjà décroché la Coupe de la Ligue et la Coupe d'Angleterre plus tôt dans la saison.
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La joie des joueurs de Liverpool face à Alaves en 2001

Crédit: Panoramic

Il y a quelque chose de spécial avec ce maillot rouge
Elu joueur de la rencontre et impliqué sur quatre des cinq buts des Reds, Gary McAllister, 36 ans bien tassés à l'époque, s'en souvient comme si c'était hier. "C'est une des plus grandes soirées de ma vie", confie le désormais quinquagénaire dans les colonnes du Daily Mail. Aujourd’hui ambassadeur du club, l'ancien international écossais n'a toujours pas d'analyse rationnelle à délivrer. Juste un sentiment partagé sur les bords de la Mersey. "Il y a quelque chose de spécial avec ce maillot rouge, il vous pousse à aller de l'avant, toujours. Vous ne cessez jamais de vous accrocher. Jusqu'à la dernière minute. Ça a fonctionné un tel nombre de fois… Ce match, au fond, il est typique de Liverpool."
Tellement dingue qu'au moment où les filets ont tremblé pour la neuvième fois de la finale, une partie des joueurs de Liverpool a commencé à repartir dans le camp rouge. Pour résister, une nouvelle fois, à une éventuelle marée bleue. Ils avaient oublié la règle du but en or. Ou peut-être avaient-ils envie que cette folle soirée ne se termina jamais. Ils n’étaient pas les seuls.
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