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L'antisèche : Après avoir bravé la fournaise turque, Lyon peut regarder en face son destin

Pierre-Alexandre Conte

Mis à jour 21/04/2017 à 01:59 GMT+2

LIGUE EUROPA - Lyon s'est tiré jeudi soir des griffes de Besiktas au terme d'une double confrontation tendue et d'une séance de tirs au but mémorable (2-1, 6 t.a.b. à 7). En se sortant d'une situation aussi critique, les Lyonnais ont montré qu'ils avaient les moyens de viser très haut.

OL

Crédit: Eurosport

Le jeu : Lyon, droit dans les yeux

L'enfer lui avait été promis. Mais l'Olympique lyonnais a courageusement négocié son déplacement en Turquie. En témoigne le premier quart d'heure au cours duquel l'OL a regardé dans les yeux son adversaire. De manière assez paradoxale, c'est peu avant la demi-heure que la pression a commencé à se faire plus forte. Et que Besiktas a pris l'avantage par Talisca. Mais comme un symbole, Lyon a su revenir dans la foulée grâce à Alexandre Lacazette en affichant beaucoup de caractère.
Au cours d'une partie très ouverte, les occasions se sont ensuite multipliées pour les deux équipes. Le club turc a su en profiter une seconde fois tandis que les Lyonnais, à l'image de Lacazette, n'ont pas réussi à tuer la rencontre. Les balles de match ont été nombreuses d'un côté comme de l'autre. Et la décision a fini par se faire aux tirs au but. Devant le fervent public de la formation stambouliote, Maxime Gonalons a arraché la qualification lyonnaise. Avec les tripes.

Les joueurs : Talisca a brillé, Lacazette a manqué de réussite

Si Besiktas est resté en vie dans ce match retour, c'est en grande partie grâce à Talisca. Le Brésilien a plané sur la rencontre et causé bien des misères à la défense lyonnaise. En témoigne ses deux réalisations pleines de classe. Facile sur le plan technique, rapide balle au pied, le joueur prêté par Benfica a réalisé un match presque parfait. Presque car il a raté une occasion en or en toute fin de rencontre qui aurait assuré la qualification à son équipe.
En face, Alexandre Lacazette s'est montré très disponible. Et il a réussi à se montrer dangereux à de nombreuses reprises. Après son petit lob subtil ayant donné l'égalisation à l'OL, il s'est notamment procuré trois face-à-face avec le portier turc. Mais il a manqué d'efficacité. Par deux fois, il a touché les montants du but de Fabricio. Ce qui aurait pu au final coûter très cher aux Gones.
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Talisca (Besiktas) lors de la rencontre face à Lyon, le 20 avril.

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Gonalons, quel drôle de match…

C'est peu dire que Maxime Gonalons n'a pas réalisé un grand match. Le capitaine de l'OL n'est pas complètement passé au travers mais il n'a pas donné les garanties défensives dont son équipe avait besoin. Il est d'ailleurs en partie responsable sur le premier but de Talisca. C'est son manque de clairvoyance qui a amené le corner décisif des Turcs. Mais il a aussi montré, à l'image de ses partenaires, une indéfectible envie de gagner. Et a même été décisif à deux reprises. C'est son ouverture qui a permis à Alexandre Lacazette d'égaliser. C'est aussi lui qui a réussi le tir au but décisif avec beaucoup de sang-froid alors que Christophe Jallet venait de manquer une première occasion d'envoyer Lyon en demie.
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Maxime Gonalons (OL)

Crédit: Getty Images

La stat : 13

Cela faisait treize ans que deux clubs français n'avaient pas atteint en même temps les demi-finales en Coupe d'Europe. C'était en 2004. L'OM avait alors terminé sa course en finale de la Coupe de l'UEFA (0-2) tandis que Monaco avait été battu par Porto (0-3) au même stade, mais en Ligue des champions. Cette saison, outre l'OL en Ligue Europa, l'ASM s'est qualifiée mercredi soir pour le dernier carré de la C1.

Le tweet denier carré

La décla : Corentin Tolisso (joueur de Lyon)

On était à peu près 50 représentants de Lyon contre 40 000 représentants de Besiktas et c'est nous qui sommes sortis vainqueurs. On peut être fiers.

La question : Lyon peut-il capitaliser sur cette victoire pour viser plus haut ?

Lyon a fait preuve jeudi soir d'un immense courage. Parce que le match retour en Turquie, devant un public entièrement acquis à la cause de Besiktas, n'était en rien évident à gérer. L'OL n'a pourtant jamais semblé dépassé par les évènements. La rencontre aurait certes pu tourner en faveur du club stambouliote. Mais les Gones ont aussi eu de nombreuses opportunités. Plus, d'ailleurs, que leur adversaire.
Déjà, au tour précédent, les Lyonnais avaient montré face à l'AS Rome qu'ils savaient gérer la pression face à de grands noms sur la scène européenne. Cette double confrontation contre Besiktas ne fait que renforcer l'impression que nous a laissée Lyon ces dernières semaines en Ligue Europa. Alors maintenant, que peut espérer l'OL ?
Bien sûr, il reste de gros morceaux dans le dernier carré. A commencer par l'ogre mancunien. Mais si United possède indéniablement plus de qualité que les équipes qui ont croisé cette saison la route de Lyon, le club de Jean-Michel Aulas n'a jamais semblé aussi prêt à faire face à l'énorme défi qui se présentera face à lui ce printemps. Se sortir d'une séance de tirs au but dans la Vodafone Arena lui donne en tout cas toutes les raisons d'y croire. Plus que jamais, Lyon a les moyens d'aller au bout.
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La joie des Lyonnais après la qualification en Turquie.

Crédit: Getty Images

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