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L'antisèche OL-AS Rome (4-2) : Cette génération tient enfin son match référence en Europe

Martin Mosnier

Mis à jour 10/03/2017 à 10:46 GMT+1

LIGUE EUROPA – Après une première période ratée, Lyon s'est lâché et a montré un visage inédit depuis bien longtemps en Europe. L'AS Rome a été soufflée (4-2) et la génération Lacazette tient enfin son match référence en Coupe d'Europe.

La joie de Lacazette et des Lyonnais après la victoire face à l'AS Rome

Crédit: AFP

Le jeu : Un OL aux deux visages

Une physionomie limpide. Durant 45 minutes, Lyon a subi les débats, comme surpris par la vitesse d'exécution de Romains décomplexés. L'OL a longtemps manqué d'engagement. Sur le reculoir et tout en retenu face à une équipe de cette qualité, ça ne pardonne pas. Après la pause, les latéraux lyonnais ont enfin campé dans la moitié de terrain adverse et les milieux ont mordu dans les mollets italiens. Plus compact, l'OL s'en est alors remis au talent de ses joueurs offensifs quand la Roma a peu à peu baissé de pied.

Les joueurs : La référence pour Lacazette, Fekir le magicien

Après plusieurs sorties très moyennes en Ligue des champions, Alexandre Lacazette a enfin signé son match référence sur la scène européenne. Avant son coup de canon dans le temps additionnel, il s'était montré disponible et avait libéré des espaces pour les flèches de l'OL. Passeur décisif pour Tolisso, l'avant-centre des Gones a livré un grand match. A ses côtés, l'entrée de Nabil Fekir a fait basculer la rencontre du côté des Gones. Ce jeune homme a de la magie dans les chaussures et de la dynamite dans les cuisses, son but est un vrai bijou.
Mouctar Diakhaby a vécu un début de soirée contrasté. Il a ouvert le score avant d'offrir l'égalisation à Salah d'une glissade malheureuse. L'attaquant égyptien fut un poison durant la première heure de jeu et chacune de ses prises de balle a mis au supplice une arrière-garde lyonnaise fébrile. Rafael a notamment souffert et sa sortie à la pause a rééquilibré le onze.

Le facteur X : Le coaching de Genesio

71e minute, l'OL pousse mais personne n'a encore pris le dessus. Genesio tente alors un coup de poker. Il sort Mammana, un défenseur central, pour faire entrer Nabil Fekir. Le génial attaquant des Gones va faire basculer la rencontre sur sa seule inspiration, seulement trois minutes plus tard. Ça s'appelle un coaching gagnant.

La stat : 16/16

Alexandre Lacazette joue peut-être ses derniers mois avec l'OL. Si tel est le cas, il soigne ses adieux et reste sur 16 buts lors de ses 16 dernières sorties toutes compétitions confondues. Chapeau.

Le tweet qui nous ramène sur terre…

La décla : Bruno Genesio (OL)

Le résultat nous permet d'espérer, mais un match difficile nous attend à Rome. Je pense que c'est très partagé 50-50.

La question : Cette génération tient-elle enfin son match référence en Europe ?

Oui, enfin. Après plusieurs campagnes ratées en Europe, la génération Lacazette s'est enfin montrée digne d'une grande affiche du milieu de semaine. La Juve et Séville cette saison, le Zénit Saint-Pétersbourg ou La Gantoise l'an passé, la Juve encore en 2014 ou Tottenham en 2013 : l'OL a toujours raté ses grands rendez-vous européens depuis 2010. Mais pas ce jeudi. L'OL vise la victoire finale en Ligue Europa et s'est donné les moyens de ses ambitions.
Après une première période à tâtons, tout le monde s'est mis au diapason. Bruno Genesio d'abord. C'est lui qui fait basculer le match. En sortant un défenseur central (Mammana) pour lancer un attaquant (Fekir), il a donné la direction à suivre à l'OL et c'est le nouvel entrant qui a débloqué la situation. La star, Alexandre Lacazette ensuite. Lui qui avait un mal fou à briller loin des matches de L1 a livré sa meilleure prestation européenne.
Beaucoup trop tendre et timoré face aux gros cadors européens, Lyon s'est lâché. Lyon s'est révolté. Cette équipe regorge de talents. La L1 en est persuadée. L'Europe en est désormais convaincue. Rien n'est encore joué. Il faudra continuer de montrer les muscles à l'Olimpico. Car telle est sa nature. Paris a montré qu'il ne fallait pas se renier mais aller au bout de ses idées. Si l'OL rentre sur la pelouse dans une semaine en regardant les Romains dans le blanc des yeux, alors le destin pourrait lui sourire.
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Lacazette - Lyon vs Roma - Europa League 2017

Crédit: AFP

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